The Marvels
Sortie:
09/11/2023
Pays:
USA
Genre:
Durée:
105 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

The Marvels

Verdict: Moyen

par: Emmanuel Galais



Carol Danvers, alias Captain Marvel, doit faire face aux conséquences imprévues de sa victoire contre les Krees. Des effets inattendus l’obligent désormais à assumer le fardeau d'un univers déstabilisé. Au cours d’une mission qui la propulse au sein d’un étrange vortex étroitement lié aux actions d’une révolutionnaire Kree, ses pouvoirs se mêlent à ceux de Kamala Khan - alias Miss Marvel, sa super-fan de Jersey City - et à ceux de sa « nièce », la Capitaine Monica Rambeau, désormais astronaute au sein du S.A.B.E.R. D’abord chaotique, ce trio improbable se retrouve bientôt obligé de faire équipe et d’apprendre à travailler de concert pour sauver l'univers. Un seul nom pour cela : « The Marvels » !


Une seule question se pose avant d’entrer dans la salle ou sera projetée « The Marvels » : Est-ce que film va enfin retrouver le souffle épique que l’on a perdu depuis « Avengers Endgame » et « Spider-Man : No way Home » ? Et bien la réponse est malheureusement non !
Alors bien sûr, nous sommes dans une sorte de logique, maintenant, de systématiquement, descendre un film de super-héros, certains s’en font même une spécialité éditoriale, mais pas chez nous. Le but étant de pointer les bons et les mauvais côtés de ce nouvel opus Marvel. A commencer par l’abandon, du moins pour un moment du mutliverse dont la complexité semblait tout de même poser problème.


Ici, ce qui ne fonctionne pas avec « The Marvels » c’est le manque de profondeur des personnages, à commencer par l’Héroïne principale : Carol Danvers, alias Captain Marvel qui apparaît complétement effacée tout au long du film dont l’intrigue va plutôt tourner autour de la jeune Kamala Khan, alias Miss Marvel.
Alors ceux qui ont vu la série savent que son point faible était le ton très adolescent, très série TV à la Disney.  Et les scénaristes Megan McDonnell (Wandavision) et Elissa Karasik (Loki), qui viennent donc toutes les deux des séries faites pour la plateforme Disney + semblent n’avoir pas réussit à se débarrasser de cette empreinte mièvre et sans saveur que la plateforme a tendance à imposer à ses propres séries dont bien peu arrivent à sortir du lot. Et même l’implication dans le scénario de la réalisatrice Nia Da Costa (Candyman) ne semble rien y faire. L’intrigue répond inlassablement au même schéma que n’importe quel Marvel depuis « Black Widow » : Une méchante, un super-héros, un monde à sauver et puis….rien.


Ici, ce qui n’arrange rien, c’est que rien n’est fait pour donner de l’épaisseur aux personnages, alors qu’il y avait matière notamment autour du personnage de Monica, le Captain Monica Rambeau, fille de Maria Rambeau, la meilleure amie de Carol Danvers.
Les scénaristes et la réalisatrice semblent avoir bien été en peine de tenir une intrigue qui puisse valoir le coup. Et si la mise en scène de Nia Da Costa reste à la hauteur de l’attente, à savoir de l’action, de l’humour (enfin, là, nous sommes au ras du sol !) et une super-héroïne qui sauve le monde avec une scène post-générique (une seule !), qui pose les bases de l’avenir du MCU, autant le dire, la seule chose qui parvient à rendre le film agréable est sa durée plus courte que n’importe quel film Marvel (1h41 mn). 


Depuis « Endgame » et « Spider-Man No Way Home », Le Studio Marvel semble avoir bien du mal à trouver un nouveau souffle épique et surtout une écriture à la hauteur de ce qui nous avait fait vibrer auparavant. N
ous avons l’impression d’être passé d’une phase artistique à une phase industrielle. Car si « The Marvels » ne manque pas de points positifs : des scènes d’actions réussies, et une dynamique qui empêche de s’ennuyer, le choix de se coller à une série TV déjà bas de plafond ne présageait de rien de bon. Le studio semble être dans un creux artistique profond.  Espérons que la suite fera prendre conscience à Kevin Feige, qu’il est nécessaire de se recentrer sur l’artistique, de renouveler la manière d’aborder les super-héros pour retrouver l’éclat d’antan.