Goodbye Monster
Shan hai jing zhi zai jian guai shou
Sortie:
18/07/2024
Pays:
Chine
Genre:
Durée:
99 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Goodbye Monster

Verdict: Très Bon

par: Emmanuel Galais



Le monde de Kunlun, composé de milliers d'îles, est menacé par des forces maléfiques. Bai Ze, grand guérisseur, met son île en danger en voulant la protéger et se retrouve banni par ses maîtres. Sept ans plus tard, il y retourne pour se racheter.


En visionnant « Goodbye Monster », production chinoise réalisée par Jianming Huang, à qui l’on doit notamment le long-métrage d’animation « Les aventures extraordinaires de Bobby » diffusé en 2020 sur Prime Vidéo, on pense immédiatement à « Kung-Fu Panda » (2020) de Mak Osborne et John Stevenson, notamment dans la relation entre le maitre et l’élève, un peu maladroit, mais le maitre pressent le potentiel. La comparaison s’arrête là ! car « Goodbye Monster » est avant tout un film inspiré de la mythologie chinoise et le scénario que le réalisateur a lui-même signé, va d’ailleurs prendre un virage assez radical, que l’on assez peu l’occasion de voir dans un film d’animation en Occident. Et c’est bien !


Car « Goodbye Monster » va aborder le thème de la dépression, de manière assez frontale. Car Bai Ze, le héros cherche à soigner les patients du mal Obscur qui les ronges. Celui-ci dés qu’il touche ses victimes, va s’insinuer en elle, les plonger dans une profonde tristesse, dans l’isolement pour ensuite les transformer, lorsqu’elle ne se battent plus, en statue de Pierre. Nous l’aurons vite compris, le sujet est un peu effrayant présenté comme cela, mais le traitement du scénario va vite, nous faire comprendre que, de la même manière que le Studio avait pu parler de la mort dans « Le Roi Lion » (1994) de Rob Minkoff et Roger Allers ou dans « Là-Haut » (2009) de Pete Docter et Bob Peterson, sans pour autant alourdir le film et plomber le moral de nos enfants, Jianming Huang va traiter son scénario avec suffisamment de finesse, d’humour et d’énergie pour que ce sujet ne soit pas trop difficile à digérer par les plus petits.


Si certain, y voit l’occasion d’interdire le film aux moins de neuf ans, c’est un peu trop imaginer que les plus petits ne peuvent pas se laisser embarquer par une histoire où un mal ronge les gens et où il est nécessaire qu’un héros maladroit comme Bai Ze se lance à la recherche d’un remède, encore plus lorsqu’il découvre un jeune enfant, harcelé à l’école pour une malformation et qui touché par ce mal vicieux. La mise en scène de Jianming Huang est dynamique (Parfois un peu trop) mais se livre à des moments de toute beauté et surtout, il a su soigner ses décors somptueux qui nous entraine dans la Chine ancestrale et nous offre un bestiaire, qui n’est parfois pas sans rappeler les Minions de « Moi Moche et Méchant » (2010) de Chirs Renaud et Pierre Coffin.  Les personnages sont attachants, souvent drôles et touchants comme Yi, le petit Qilin qui n’a pas de corne.


« Goodbye Monster » est une petite pépite qui est à découvrir. Nous connaissions l’animation US, Japonaise ou Européenne, voici maintenant l’animation Chinoise et clairement, la concurrence risque d’être rude, tant le réalisateur a su devancer les studios Américains, grands leaders sur le marché, en traitant un sujet que tous s’étaient refuser de traiter de manière frontale. Ici tout est fait pour que les enfants ne sortent pas névrosés après la projection du film. Tout est drôle, subtile et parfaitement bien maitrisé, sauf parfois e rythme qui va un peu vite. Mais « Goodbye Monster » c’est un film d’une grande tendresse qui ravira, les enfants mais le reste de la famille également.