Création of the Gods 2 : Demon Force
Feng Shen 2
Sortie:
26/02/2025
Pays:
Chine
Genre:
Durée:
145 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Création of the Gods 2 : Demon Force

Verdict: Excellent

par: Emmanuel Galais



Alors que les troupes du roi Shang s’apprêtent à fondre sur les Terres de l’Ouest dont il est désormais le seigneur, Ji Fa organise la résistance avec l’aide du taoïste Jiang Ziya. Face aux terribles guerriers du tyran et à leur magie noire, Ji Fa peut compter sur le soutien de nouveaux alliés, eux-aussi dotés de forces surnaturelles. La lutte à mort pour obtenir l’Investiture des Dieux ne fait que commencer…


Après plus de 300 Millions de Dollars de recettes à travers le monde, l’adaptation du livre « L’investiture des dieux » : « Creation Of The Gods 2 : Demon Force » s’apprête à déferler sur la France le 26 Février. Ce film de Wuershan (Mojin : The Lost Legend), reprend la suite du premier opus, sorti l’an dernier, et a déjà rapporté plus de 170 Millions de recettes à travers le monde. Des chiffres qui donnent le vertige, d’autant que ce film d’Heroïc Fantasy, vient, d’une certaine manière, prouver que le genre n’est pas réservé aux studios américains. Et le résultat est saisissant ! Car « Creation of the Gods 2 : Demon Force » fait preuve d’une véritable modernité, dans le ton, dans la manière de filmer et dans le jeu des acteurs, qui ont effacé certains traits spécifiques à la gestuelle asiatique venues des Katas.


Ici, le réalisateur, qui bénéficie d’un budget confortable, s’en donne à cœur joie avec des effets spéciaux soignés qui font le pont entre la modernité et la culture ancestrale, où les personnages évoluent dans un univers qui pourrait se situer aux alentours de 1600 à 1046 Avant JC, à savoir durant la dynastie Chang, mais sont guidés et aidés par les dieux et d’autres divinités qu’ils appellent des immortels et qui vont leur permettre de mettre à mal les projets du roi Shang bien décidé à prendre possession des terres de l’Ouest. Ce qui est intéressant dans le scénario, d’abord, c’est qu’il ne créé pas un méchant avide de pouvoir, mais plutôt un personnage qui ne se remet pas d’une souffrance supportée durant son enfance et souhaite ainsi prendre le pouvoir sur l’ensemble des terres dans le but de prendre sa revanche. Une douleur qui le fera se transformer en être maléfique, qui va voir s’opposer à lui, les habitants des terres de l’Ouest, avec à leur tête : Jin Fa.


Ce qui est également surprenant et attirant dans ce deuxième opus, c’est la place des femmes, qui sont souvent reléguées au second plan et surtout à un côté charme ou à une sensualité débordante (Il suffit de se replonger dans « Le Seigneur des Anneaux » pour s’en convaincre). Ici, le héros se retrouve d’égal à égal avec une générale, bien décidée à ne pas se faire voler la vedette. Les combats entre les deux personnages sont magnifiquement chorégraphiés et ne donne pas l’avantage à l’homme, mais gardent, au contraire une certaine équité. Parfois le discours ne tourne d’ailleurs pas en faveur du héros. Quant on parle de modernisme, en voilà l’une des preuves les plus marquantes.


Ceux qui ont vu (Et ils sont nombreux) « Creation of the Gods », le savent le divertissement est au rendez vous et la mécanique de l’Héroïc Fantasy est parfaitement maitrisée, avec des créatures fantastiques, un héros charismatique et qui n’hésite pas à montrer ses fragilités, un méchant qui veut prendre le pouvoir des terres qui le voisinent. Et tout ce petit monde d’évoluer dans des décors somptueusement construit pour l’occasion. Rien n’est lassé au hasard, et nous sommes très, très, loin des préjugés que l’on peut avoir sur le cinéma asiatique et dans sa capacité à créer du grand spectacle et particulièrement d’aller sur le territoire des Américains. « Creation of the Gods 2 : Demon Force » est une démonstration sans appel que la culture chinoise peut trouver sa place dans l’imaginaire Fantasy et que, pour peu que les moyens y soient (Et les Studios Chinois, n’hésitent plus à sortir le carnet de chèques !) peut aisément rivaliser avec les grandes productions hollywoodiennes. Car même avec ses deux heures et trente minutes de longueur, le film de Wuershan n’est jamais ennuyeux, il est beau, il est rythmé, parfaitement maitrisé en un mot : Captivant.