Quand Hyacinthe (35 ans) colosse introverti, psychiquement handicapé perd sa mère, Reda, un ami de la famille, accepte avec réticence de devenir son tuteur. Agé de 65 ans, de constitution fragile, c’est un petit dealer, un joueur invétéré, un dragueur impénitent. Vlad, un gangster impitoyable l’accuse d'avoir triché dans son tripot. Reda doit se mettre au vert. Hyacinthe insiste pour le suivre. Malgré les épreuves et les dangers, cette cavale les rapproche, leurs relations s’améliorent. Une vraie et profonde amitié les lie désormais. Mais Vlad ne lâche pas l’affaire. Le destin reprend la main.
Il y a un charme évident dans « Hyacinthe » de Bernard Mazauric (Irina, La Malette Rouge), sorte de relecture moderne et maladroite, il faut bien le dire, du chef d’œuvre de Steinbeck : « Des Souris et des Hommes ». Car si l’idée de départ est bonne, le long-métrage se révèle, dés les premières scènes, assez inégal. Il y a une mise en scène qui parvient à trouver des bonnes idées, mais qui, la plupart du temps manque d’assurance et surtout d’audace. On peut évidemment se laisser séduire par le côté décalé du scénario, ou de ses personnages mais il y a toujours la maladresse des acteurs et celui, par la même occasion, de la direction d’acteur qui vient reprendre le dessus.
Le réalisateur semble avoir beaucoup de tendresse pour son acteur principal et prend soin de lui à chaque plan, mais cela freine la fluidité de scène un peu plus mouvementées comme lors de la tentative de rapt dont est victime le héros et qui est à l’origine du Road Movie. C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là, que le long métrage commence à prendre un peu plus de corps et devient captivant et touchant. Car Bernard Mazauric semble plus à l’aise dans la comédie que dans le polar poisseux. Il signe alors une mise en scène toute en fraicheur et se repose, enfin, sur des acteurs plus expérimentés qui viennent compléter la dynamique de Denis Lavant (Les Amants du Pont-Neuf). D’ailleurs dés que le film repart sur le polar, dans des scènes de transitions pas forcément tenues, le film retrouve ses vieux démons.
Côté distribution, le champion de Boxe-Thaï Patrice Quarteron (Le Bureau des Légendes) parvient à trouver sa place, face à l’acteur principal qui lui laisse tout de même un pu d’espace pour incarner une gentille fore de la nature. Au fil de leur aventure, les deux héros vont rencontrer des acteurs tes que Michel Jonasz (Maison de retraite), David Ayala (Miséricorde) ou encore Hammou Graïa (Un Fils) qui vont assurer le job et faire sortir le film de l’amateurisme, mais malheureusement le mal est fait avec un grand nombre d’acteurs, tout au long du film qui ne maitrise pas forcément leurs personnages et livrent des prestations un peu trop académiques pour être juste.