Sur l'île escarpée de Beurk, où depuis des générations Vikings et dragons s’affrontent sans merci, Harold fait figure d’exception. Effacé, écrasé par la stature de son père, le chef de la tribu, Stoïk, ce jeune rêveur défie des siècles de tradition en se liant d'amitié avec un dragon nommé Krokmou. Leur lien improbable va révéler la vraie nature des dragons et remettre en question les fondements mêmes de la société viking. Flanqué de la farouche, autant qu’aventureuse, Astrid et de Gueulfor, le sympathique forgeron du village, Harold va devoir s’imposer dans un monde déchiré par la peur et l’incompréhension. Alors qu’une dangereuse créature réémerge des brumes du passé, menaçant à la fois les Vikings et les dragons, l’amitié d’Harold et Krokmou pourrait bien être la clef d’un nouvel avenir. Ensemble, ils vont devoir se frayer un chemin fragile vers la paix, en dépassant les limites de leurs deux mondes pour mieux redéfinir les notions de chef et de héros.
Grand concurrent de Disney, le studio Dreamworks a su imposer des franchises durables comme « Shrek », bien sûr ou encore « Kung-Fu Panda ». Mais celle qui a marqué le secteur de l’animation c’est « Dragons ». D’abord par la qualité de son animation, mais aussi pour la cohérence et la subtilité de ses scénarii qui ont toujours gagné en qualité à mesure que les longs métrages se succédaient. Nous pourrions presque dire que « Dragons » fait partie du très fermé club des Trilogie réussies du début à la fin avec un troisième volet qui confirmait tout le bien que l’on pensait d’elle. Et comme le studio aime bien prendre son temps, mais surtout préfère laisser son concurrent essuyer les plâtres avant de se lancer dans un projet similaire, il a donc pris son temps pour mettre en chantier une version Live de sa licence.
Et ce que l’on constate dès les premières images, c’est que le scénario va suivre point par point ce que l’on avait dans le film d’animation et ne pas chercher à s’en écarter pour une supposé recherche de profondeur supplémentaire. Conscient que les versions live qui ont rencontré le succès chez Disney sont celles, à de rares exceptions près, qui ont respecté la trame narrative du modèle. Mais alors quel intérêt me direz-vous ? Et bien parce que les acteurs dans leurs jeux, dans la manière de s’approprier leurs rôles vont donner cette profondeur et cette nuance qu’un dessin animé ne peut trouver. Et puis il y a l’univers visuel du film, celui qui va nous placer au cœur du village de « Beurk », qui va nous donner l’impression réelle de voler sur les dos d’un dragon et de plonger dans les aventures de nos héros préférés.
Et le réalisateur Dean DeBlois, l’homme derrière la licence, qui en était le réalisateur depuis le premier opus, mais aussi celui qui a assuré la direction du long-métrage d’animation « Lilo & Stitch » en 2002, a bien compris, que son film n’avait pas besoin de plus que ce qui était dans celui d’origine. Et ca fonctionne parfaitement, nous nous laissons tout autant embarqué par cette histoire d’écoute, de tolérance d’acceptation de l’autre en comprenant sa souffrance, mais également, et ça c’était nouveau en 2010, deux personnages souffrant d’un handicap mis en avant. « Dragons « en version live opère tout autant que son modèle et l’on se laisse même encore plus impressionné par la beauté des décors, la qualité des effets spéciaux, particulièrement lors des voles à dos de Dragons, ainsi que par le jeu des acteurs qui offrent ainsi plus de nuances à leurs personnages et parviennent à ouvrir plus de sensibilité à certaines scènes.
Gérard Butler (300) reprend son rôle de Stoïk La Brute, le chef du village dont il assurait déjà le doublage dans le long métrage d’animation. Ici, il peu y mettre un peu plus d’intentions et cela donne plus de force à ses rapports avec son fils Harold, le héros du film joué par le jeune
Mason Thames que l’on avait déjà remarqué dans le film d’horreur « Black Phone », et qui, ici, joue sans chercher à s’éloigner de son modèle, un anti-héros touchant et vibrant. A noter, également, la présence au générique de
Nick Frost (Le Dernier Pub Avant la fin du Monde), qui incarne Geulfort avec beaucoup de subtilité et de drôlerie. Cette version live de « Dragons » devrait, je l’espère, aisément trouver son public, tant le scénario, la mise en scène et la distribution ont su trouver les notes justes pour pouvoir garder la magie, et la puissance narrative du film d’animation tout en y ajoutant avec subtilité plus de profondeur et d’intention. Courez le voir !