Depuis 2017, l’association « Coral Gardeners » de Moorea, en Polynésie française, se mobilise pour replanter du corail dans les fonds sous-marins de Moorea. Cette initiative menée par Titouan Bernicot, 21 ans, regroupe aujourd’hui des bénévoles de 14 à 25 ans. Cette mobilisation est le fruit d’une constatation : le blanchissement des coraux dû au réchauffement climatique et la disparition de ces organismes vivants nécessaires à la biodiversité marine est une tragédie sans précédent. Pour combattre cette situation, les jeunes ramassent les coraux cassés, malades, les soignent et les réparent dans leurs fermes marines et les réimplantent dans les récifs coraliens…
Le réchauffement climatique, tout le monde en parle, mais quelles en sont les conséquences directes et comment lutter ? Ce sont à peu près les questions que se sont posé, des jeunes d’une vingtaine d’années en Polynésie Française. De jeunes surfeurs et pêcheurs qui se sont, soudainement, retrouvés confrontés à l’une des causes principales du réchauffement : La mort du Corail. C’est ainsi que naquit l’aventure des « Coral Gardeners » menée par le jeune Titouan Bernicot. Mais loin de capter toute la lumière sur lui, le jeune homme de 21 ans, cherche avant tout à faire parler de son équipe, de ses amis et de cette aventure commune où chacun vient jouer un rôle bien précis pour sauver le corail, tout en ayant conscience que ce n’est qu’un simple remède à un problème, mais pas la solution magique pour lutter contre le réchauffement et que seule l’action collective, entendons par cela, mondiale, aura un impact significatif sur les maux de notre planète causés en majeur partie par l’activité humaine.
Premier film réalisé par un journaliste et écrivain, baroudeur, Karim Mahdjouba, « Titouan, Les Enfants du Corail » montre à quel point ce groupe de jeunes a su mettre toutes les chances de son côté pour venir en aide à un écosystème dont il ne connaissait que la beauté. Un combat qui leur a apporté autant qu’ils ont su amener des solutions pour aider le Corail à s’adapter aux nouvelles conditions climatiques. Si le montage est souvent maladroit et que les « Coral Gardeners » doivent jouer certaines scènes pour une évidente cohérence, le film montre à quel point la détermination, la sincérité et la jeunesse sont les clés de voute de ces remèdes dont la nature a cruellement besoin. Durant un peu plus d’une heure, le réalisateur nous permet de faire connaissance avec ces jeunes filles et garçons qui ne lésinent pas sur leurs efforts, et encore moins sur les idées, pour trouver des moyens de faire renaitre le Corail dans les zones endommagées.
Le discours est clair, en aucun cas pesant ni alourdit par une idéologie catastrophiste, bien loin de là. Les différents intervenants parlent avec leur cœur, avec franchise. Ils font un constat de l’état du récif, mais surtout ils parlent de leurs résultats et de la fierté qu’il y a à sauvegarder son environnement, tout en motivant les populations autour de la planète, du vieux scientifique au Golden Boy de la Silicone Valley et puis bien sûr l’apport positif (Oui il y en a !) des réseaux sociaux qui ont permis de mettre la lumière sur leur initiative et de pouvoir lever des fonds pour financer toute la logistique d’une pareille entreprise. Si le film n’est pas parfait, il a le mérite de mettre en lumière « Les Coral Gardeners » mené par un véritable atout : Titouan Bernicot, dont la fraicheur et la passion du discours font mouche à chaque intervention.