Avatar : De Feu et de Cendres
Avatar : Fire and Ash
Sortie:
17/12/2025
Pays:
USA
Genre:
Durée:
197 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Avatar : De Feu et de Cendres

Verdict: Excellent

par: Emmanuel Galais



La famille de Jake Sully et Neytiri est encore aux prises avec le chagrin causé par la mort de Neteyam. Ils rencontrent une nouvelle tribu Na'vi agressive, le Peuple des cendres, menée par la fougueuse Varang, tandis que le conflit sur Pandora s'intensifie.


Voici donc, ce troisième film tant attendu de la licence « Avatar », imaginée et créée par James Cameron et dont le premier opus est sorti, il y a déjà 16 ans. Et il y a trois ans, avec « La Voie de L’Eau », le réalisateur nous emmenait dans un autre territoire de la Planète Pandora et nous faisait découvrir les nouveaux personnages, qui sont un peu plus au centre de l’intrigue de ce troisième opus : Les enfants de Neytiri et de Jake Sully. A la fin du film précédent, le fils ainé du couple, Neteyam, mourrait en suivant son frère Lo’ak qui tentait, lui-même, de secourir « Spider », un jeune humain qui a grandi au sein de la famille Sully. Et ce sont ces deux personnages qui vont, en grande partie, être au cœur de l’intrigue, le premier qui est le narrateur du film et qui se reproche la mort de son frère et cherche à trouver sa place dans le cœur de son père, et le second dont l’avenir doit se décider entre rester au sein de la famille Sully ou rejoindre le monde des humains, puisqu’il n’est autre que le fils de Feu le Colonel Miles Quaritch, responsable de la mort de Neteyam et ennemi juré de Jake Sully et de Neytiri. Et puis il y a Kiri, l’adolescente fille adoptive du couple, qui va découvrir que son pouvoir est grand et qu’il est destiné à accomplir un grand projet.


Voilà, ça c’est tout ce que l’on peut dire, sans spoiler le film, de l’intrigue de ce nouvel opus signé James Cameron. Pour le reste, ce troisième volet réserve son lot de nouvelles créatures et de batailles dantesques comme sait très bien les mettre en scène le réalisateur. On en prend plein la vue et les oreilles, mais ce qui marque le plus dans ce long métrage c’est que James Cameron n’a pas cherché de prouesse technique. Pour rappel, le premier opus était l’utilisation de la 3D et le second la création d'une caméra sous-marine de haute précision. Ici, tout est créé, et le réalisateur a décidé de s’attarder sur Pandora et de s’intéresser aux personnages et à la narration plus qu’à la prouesse. C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle !


Une bonne, car cela permet aux scénaristes, toujours les mêmes depuis « La Voie de l’Eau », de donner plus de hauteur aux personnages et s’intéresser à leurs personnalités et à ce que tout ces bouleversements ont pu provoquer chez eux : Le deuil, la famille, trouver sa place, etc… ici, en centrant son récit sur Lo’ak, à la fois celui qui souffre d’un manque de reconnaissance de la part de son père, mais également qui se sent coupable de la mort de son frère, le scénario, nous offre une autre perspective, bien moins linéaire du récit que l’on pouvait attendre d’une nouvel épisode d’ « Avatar ». Et c’est une bonne chose, car dés que le film revient sur la haine entre Sully et le Colonel, il sombre dans la redondance et peine à se démarquer des deux autres épisodes. Mais ce recentrage sur les personnages est une mauvaise chose, car le réalisateur a tendance à prendre son temps, provoquant ainsi certaines longueurs dans le film, qui avec une durée de 3h17, peut effectivement souffrir de ces moments étirés où chacun tente de trouver les réponses à ces questions. Tout cela se fait, bien sûr, au détriment d’une action qui aurait pu être plus distillée et moins compactée en deux ou trois séances majeures.


Mais heureusement, le film commence également à planter les graines de nouvelles pistes à explorer pour les prochains épisodes à venir (Rappelons-nous que James Cameron a annoncé, au moins 5 Longs métrages « Avatar »), et notamment les tensions entre peuples de la planète qui peuvent également venir ternir la vie de ses habitants. Car le peuple des Cendres, dont on comprend, dés la bande annonce qu’ils ne sont pas aussi amicaux que les Na’Vi que nous connaissions, montre que tout n’est pas si homogène sur Pandora et que le mal peut venir de l’intérieur. Et c’est une excellente nouvelle, car la guerre entre humains et Na’vi commence à trouver ses limites et le final du film le démontre parfaitement bien. Il est temps de passer à autre chose et l’on fait confiance à James Cameron pour nous surprendre et jouant autrement aux petits Soldats.