Serial Noceurs
The Wedding crashers
Sortie:
10/08/2005
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
2h Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Serial Noceurs

par: Arnaud Weil-Lancry

Comment ça, j’ose ? Ben oui, j’ose… j’ose faire une critique d’un film pareil… Je vous l’accorde, l’affiche est vaseuse, la bande-annonce limite, les extraits, encore plus… Mais contrairement aux attentes, ce n’est pas si mauvais… Venez lire pourquoi le dernier film de David Dobkin, Serial Noceurs vaut finalement la peine d’être vu…

L’histoire
John et Jeremy sont deux amis dont l’un des passe-temps favoris est d’aller draguer (pour ne pas dire autre chose) les jeunes demoiselles aux mariages auxquels ils ne sont pas invités. Mais tout va se corser au moment où ils s’incrusteront à celui de la fille de William Cleary, un haut-fonctionnaire…

La critique

Plus on est de fous, plus on rit !
Finalement, quel choix plus juste que de faire apparaître dans un même film deux stars comiques montantes : Vince Vaughn et Owen Wilson ? Le premier, plutôt à la mode dernièrement dans Mr & Mrs Smith et Dodge Ball, et le second, éternel compagnon détraqué de Ben Stiller… Mais en tous cas, des deux côtés, un parcours hétéroclite bigarré plutôt réussi dont s’est servi David Dobkin pour pondre Serial Noceurs, comédie typiquement américaine, mais clairement au-dessus de la moyenne. Cette production n’est toutefois pas la première rencontre de ces deux acteurs, qui d’ailleurs se complètent parfaitement, l’un étant une vraie mitrailleuse (Vince Vaughn) et l’autre plus posé (Owen Wilson), comportement aussi bien réel que jeu d’acteur.
Amusante mixture de Menteur, Menteur et Mes Beaux-parents et moi, cette petite farce hilarante est ma petite surprise de cet Eté…

A gorge déployée…
Si le début du film laisse sceptique au demeurant à cause de 5 premières minutes réussies bousillées (complètement) par une très longue et assommante  séquence de nos compères draguant et baisant à tout va, la suite se rattrape complètement.
La majorité des gags et autres plaisanteries est vraiment délirante, certains passages remémorant le fun de Mes doubles, ma femme, et moi (surtout la séquence du dîner, culte !), ce qui n’est pas peu dire... L’évolution du scénario a beau éculer les classiques du genre, la recette marche toujours : parties de jambes en l’air de folie, fiancé con comme la lune, dîners en famille inoubliables, partie de chasse mémorable… Le pire, c’est que ça marche (encore et toujours) ! Je vous épargnerais les métaphores sur l’amour et blablabla, ici, on s’en contre-fiche royalement !




Une distribution démentielle
David Dobkin doit une fière chandelle à ses acteurs, collant plus que nature à leur rôle, aucun ne volant la vedette à l’autre… Ils portent tous le film sur leurs épaules. Owen Wilson et Vince Vaughn (vraiment génial, ce mec !) sont parfaits, Christopher Walken, impérial comme à son habitude, Jane Seymour, divine, les filles Cleary, adorables.
Les plus nostalgiques parmi vous ne manqueront pas de remarquer les immortels Henry Gibson (inoubliable docteur des Banlieusards), Will Ferell, et surtout Rebecca de Mornay, dont les quelques minutes d’apparition suffisent à la faire resplendir.
Tous ces géants s’en donnent vraiment à cœur joie et leur enthousiasme déchire l’écran à l’inverse de Ben Stiller et Robert de Niro dans Mes Beaux-parents et moi.
 
Pour sa dernière production, David Dobkin signe un film des plus agréables, doté d’une distribution impeccable. Pas toujours original mais souvent hilarant bien que trop long, Serial Noceurs n’oublie finalement qu’une seule chose : d’être bête. Et pour une comédie, c’est loin d’être une tare.

A voir : rien que pour sa distribution exemplaire…
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, mignon, frais, et très très fun…
Site officiel: Serial Noceurs