En toute logique, les poncifs et autres banalités traversent régulièrement
Les Bienfaits de la colère, mais la qualité de l’interprétation leur permet toujours de couler de source. Aux côtés des magnifiques filles Wolfmeyer, Mike Binder s’octroie aussi un rôle secondaire réussi en parfait sosie de Tim Roth. Sa présence et sa réalisation apportent toujours à son film un ton naturel et juste, alternant en permanence rires et larmes. Il est vrai qu’on rit franchement et jamais grassement face à l’accumulation de séquences réussies avec Joan Allen délicieuse en mère démoniaque et Kevin Costner hilarant en cabotin shooté à la bière. Ces nombreuses passes comiques ne font néanmoins jamais oublier la tristesse sous-jaçente du film qui se verra adopter une tournure des plus déstabilisantes dans les dernières minutes.
Parfaite béquille pour nos naufragés amoureux, la bande originale est très réussie. Son compositeur, Alexandre Desplat, nous apporte une partition en parfaite symbiose avec les images, paraissant même souvent s’être inspiré de James Horner, certains passages renvoyant à
L’Homme sans visage.
Bien que convenu,
Les Bienfaits de la colère dépasse largement le cadre de la love story hollywoodienne pour s’imposer comme une franche réussite. Par une mélancolie douce-amer omniprésente, Mike Binder tire le maximum de ses acteurs dans ce film qui joue avec la vie et le destin. Et puisque c’est Joan Allen et Kevin Costner, reconnaissez que ce n’est pas peu dire…
A voir : plutôt rafraichissant...
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, un beau film avec Joan Allen et Kevin Costner, cela ne se refuse pas. Et vous ne m’entendrez pas dire « enfin un bon film avec Kevin Costner » car je suis un de ses fans indécrottables, na !
Site officiel:
Les Bienfaits de la colère