Gare à ne pas faire déborder le vase…Kiss Kiss devient en fait un régal de tous les instants aussi bien pour le cinéphile que le néophyte. Les séquences d’anthologie sont multiples (celle du casting, culte !) et fréquemment hilarantes, ces dernières étant régulièrement ponctuées de passages plus dramatiques. Par ce ton mi-figue, mi-raisin, Shane Black commet parfois des impairs, entraînant le spectateur dans une voie ambiguë, ne sachant pas s’il convient de rire ou de pleurer. Cette ambiguïté n’est pas aidée par des dialogues à effet un peu surmultipliés en rajoutant un peu (parfois beaucoup) dans l’excès. Ce comportement de surenchère se retrouvera aussi dans l’évolution scénaristique, un peu déconnante et déconcertante, qui finira par vous embrouiller complètement… Remarquez, c’est habituel dans ce type de production : qui a tué machin, qui connaissait truc qui savait que etc… Je suis sûr que vous voyez très bien de quoi je veux parler.
Ces menus défauts apparaissent toutefois bien ténus face à la réussite du film et à la qualité de la distribution, irréprochable, mettant en évidence Robert Downey Jr et Val Kilmer, tandem étonnamment réussi, le premier avec son visage de victime persécutée et le second en routard salopard finalement pas si salopard que cela. Michèle Monnaghan constitue la parfaite et délicieuse cerise sur le gâteau de cette distribution si équilibrée.
Inégal par moment
Shane Black’s Kiss Kiss Bang Bang est un plat savoureux qui se consomme sans aucune modération, vous l’aurez compris… En fait, Shane Black, c’est un peu du Tarantino en plus original, ou plutôt, Tarantino, c’est un peu du Shane Black avec moins de charme…
A voir : mais si on vous le dit !
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, croustillant, inventif et hilarant !
Site officiel:
Shane Black’s Kiss Kiss Bang Bang