The Island
The Island
Sortie:
17/08/2005
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h10 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

The Island

par: Sebastien Keromen



Michael Bay, le roi du blockbuster pas terrible mais qui marche (Armageddon, Pearl Harbor, Bad boys) tente un blockbuster un peu mieux mais qui s’est ramassé aux US. Sous couvert d’une histoire de SF, il tente de voir jusqu’où Ewan McGregor et Scarlett Johansson peuvent courir.

The Island
Titre original : The Island
USA, 2005
Réalisateur
 : Michael Bay
Acteurs : Ewan McGregor, Scarlett Johansson, Sean Bean, Steve Buscemi, Djimon Hounsou, Michael Clarke Duncan
Durée : 2h10

L’histoire
Après une contamination globale de la Terre, une poignée de réfugiés vit enfermée dans un complexe les protégeant de l’air extérieur. Tout est réglementé, surveillé, encadré. L’espoir réside dans cette loterie qui permet à certains d’aller vivre sur l’Île, dernier endroit vivable sur Terre. Et si tout ça, c’était du pipeau ?


La critique

Vous saviez que Michael Bay pouvait faire un très bon court métrage ? Dommage qu’il y ait ajouté plus d’une heure et demie de course-poursuite. J’exagère un peu, mais on sent vraiment deux phases dans The Island (quand même, c’était trop dur de traduire le titre ? C’était pas dans leur dico ?). On a d’abord une phase avec du scénario et de la science-fiction, réussie même si elle rappelle à la pelle d’autres films (THX 1138, Dark City, Running man, le Cinquième élément, Total recall, Blade runner, Equilibrium,… enfin un peu tous les films du genre). Ça manque un peu de personnalité, mais le déroulement reste très prenant si… si on n’a pas vu la bande-annonce qui dévoile ce que le film met presque 3/4h à révéler : (eh non, vous croyiez que j’allais aussi vous le révéler ?). Il y a bien quelques fuites de scénario (c’est quoi ces détecteurs qui peuvent détecter quand deux personnes se touchent le bras, mais pas quand le héros se balade dans une zone interdite ?), mais l’histoire dans l’ensemble est bien vue et renvoie à quelques questions actuelles, ce qui ne peut pas faire de mal.


Et après, ils courent
(c’est l’occasion ou jamais de réviser la conjugaison du verbe courir). Quasiment plus d’histoire, le sujet soulevé va se régler à coup de flingues et à coups de poings, sans oublier plein d’explosions qui font boum, ça ne va pas devenir trop compliqué pour vous (ni pour personne). Cela dit, Michael Bay étant un vieux briscard de l’action à grand spectacle, ça pourrait être bon signe. Sauf qu’il est ici en petite forme, et qu’à part la scène du lâcher d’essieux sur l’autoroute (si !), les scènes d’action font assez brouillon, filmées par Parkinson et montées par schizophrène, et on a bien du mal à suivre tout ce qui se passe. On pourrait parler des acteurs, mais on sait que ce n’est pas très important dans ce genre de film, même si Ewan McGregor et Scarlett Johansson forme un couple très mimi. On peut aussi ajouter qu’on retrouve avec plaisir quelques seconds rôles trop rares à l’écran : Steve Buscemi, Djimon Hounsou et Michael Clarke Duncan. On pourrait parler de la musique, mais le terme ne s’applique pas à la soupe pleine de percussions qu’on nous inflige pendant le film. On pourrait parler des dialogues, mais j’évite de tirer sur les ambulances. On pourrait par contre parler product placement (les marques mises bien en évidence). Car s’il est possible qu’on ait encore des chaussures Puma en 2019, je doute un peu que les jeux vidéo en réalité virtuelle tournent sur X-Box (même pas sur X-Box 360 !). Et je suis persuadé que, si les cabines téléphoniques intègrent un annuaire en ligne, ce ne sera pas MSN search ! Mais ne nous plaignons pas, c’était un des meilleurs gags (involontaires) du film.


Au final, et malgré toutes les critiques, The Island se laisse bien regarder.
C’est du pur produit hollywoodien, avec un petit supplément de scénario effacé ensuite par une poursuite sans histoire, mais quand on est assis dans son fauteuil, on ne s’ennuie pas, et on s’intéresse à ce qui se passe à l’écran. Et quand on sort, on est plutôt content d’être venu. C’était tout ce qu’on était venu chercher.

A voir : pour un divertissement, rien de plus
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, si ça vous tente, ça détend

Sébastien Keromen