Revolver
Revolver
Sortie:
28/09/2005
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h55 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Revolver

par: Arnaud Weil-Lancry

Des films prétentieux, il y en a un peu… Des films incompréhensibles, il y en a beaucoup… Si vous mélangez les deux, vous obtenez Revolver, dernière œuvre du doué Guy Ritchie, avec la star montante Jason Statham… Et vous ne pourrez éviter l’affreuse migraine qui ira avec

L’histoire
Franchement, c’est fastidieux, compliqué et ennuyeux à résumer, mais on va faire simple : Mr Green sort de prison et cherche à se venger du caïd Macha. Mais il apprend qu’il ne lui reste plus que trois jours à vivre…
La critique

Pitié, non, pas ça…
Bien qu’Europacorp soit à la distribution, un film de Guy Ritchie se présentait tout de même sous de chaleureux hospices, le réalisateur britannique nous ayant déjà agréablement surpris avec Arnaques Crime et Botanique et Snatch. On retrouve son désormais acteur fétiche Jason Statham, décidément à la mode, nouvelle égérie musclée de la très moyenne société Europacorp. A la minute où ces quelques lignes sont rédigées, j’en viens encore à me demander comment il est possible d’accoucher d’une œuvre à ce point calamiteuse, tellement Revolver frise l’insoutenable deux heures durant. A l’intersection de beaucoup trop de films, ce thriller chaotique ne parvient qu’à transmettre au spectateur une migraine extraordinaire. Et Revolver est malheureusement aussi exaspérant que long, c’est pour dire…

Comme c’est douloureux tout cela…
Jamais, au grand jamais, je n’ai vu un film aussi prétentieux. Tout suinte la prétention : la réalisation, pompeuse, les images, bien trop léchées, la partition musicale, elle, se prend pour un mammouth, alors qu’elle n’est qu’un crapaud. Le scénario n’est pas en reste car il paraît tout droit sorti du cerveau d’une Agatha Christie accouplée avec Umberto Ecco…
Malheureusement, le film est d’une rare difficulté dans son déroulement, et d’une difficulté totalement superflue, car suivre Revolver relève du miracle… A force de progressivement tenter de comprendre les tenants et les aboutissants du scénario, on finit par s’embourber complètement avec un fort désagréable sentiment d’inutilité et de circonspection.
Ce film d’arnaque se traîne laborieusement pendant une durée infiniment trop longue pour une production de ce genre : on ne comprend presque rien pendant deux heures, et le dénouement ne change rien à la donne, nous donnant seulement envie de partir s’enfiler une pinte au bistrot du coin.


Vous en voyez, vous, des acteurs ?
Les acteurs ne sont, pour ainsi dire, pas là… Ray Liotta a probablement du se perdre en chemin et les autres protagonistes ne sont que des zombies palots. Le héros du film, Jason Statham, rencontre le même problème que dans le Transporteur II, c'est-à-dire malgré un certain charisme, une difficulté à porter un film entier sur ses seules épaules, les autres acteurs ne constituant aucun renfort, ni soutient. Mais, on ne peut pas leur en vouloir, les scénaristes ayant apparemment décidé de jouer au jeu du plus masochiste scénario de l’année.
 
Film insipide et prétentieux au possible, Revolver est d’une déception rare malgré un certain soin apporté aux images. Les acteurs, aucunement inspirés, ne sont absolument pas aidés par un scénario des plus atroces… Malheureusement, dans ce film d’arnaque, tout le monde sort perdant, surtout le spectateur…

A voir : probablement si vous êtes d’un masochisme profond…
Le score presque objectif : 4/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -2, à éviter sous peine d’un mal de crâne des plus tenaces !
Site officiel: Revolver