Pourtant, bien des plans rappellent le génie de
L’Armée des 12 singes, lorsque d’autres nous renvoient aux contes de fées de notre enfance. Mais en permanence, la surenchère est présente. Une surenchère de tous les instants et en tous genres. D’abord sur un plan visuel,
Frères Grimm ressemblant bien trop à un festival d’effets spéciaux qui renvoient aux pires Stephen Sommers. Ce déluge d’effets techniques paraît bien trop souvent combler une absence d’inspiration véritable et de matière réelle. Et malgré certaines réussites, tout est fréquemment gâché par un éclairage et une luminosité extrêmement inappropriée, rendant des plus ardues la visibilité et la lisibilité du film pendant une bonne quarantaine de minutes. Ensuite, sur un plan scénaristique, les dialogues étant chacun plus gras les uns que les autres. Il en résulte une lourdeur palpable et redondante et une surenchère très éloignée de toute la subtilité à laquelle nous avait habitué le réalisateur américain. Dans
Frères Grimm, point de folie à la
Las Vegas Parano, point de folie à la
Brazil, seulement un format grosses productions américaines vide de personnalité et de charisme, laissant un goût particulièrement amer dans la bouche.
Si ce débordement visuel peut combler par moment, il ne trouve aucun soutien du côté de l’interprétation, face à un Heath Ledger creux et un Matt Damon des plus inconsistants. Peter Stormare est dans la continuité la plus totale de ses rôles habituels, dans une interprétation excentrique et extravagante. Ici aussi, la surenchère est de mise, l’acteur suédois surjouant d’une insupportable manière.
Contes de fées raté au contenu on ne peut plus laborieux,
Frères Grimm n’a de Gilliam que de nom. Incroyable de retrouver dans de telles conditions le génie de
Brazil. La déception en est immense.
A voir : …
Le score presque objectif : 5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -2, Il serait préférable d’attendre la sortie du dernier Harry Potter…
Site officiel:
Frères Grimm