Chicken Little
Chicken Little
Sortie:
07/12/2005
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h15 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Chicken Little

par: Sebastien Keromen



Le premier film d’animation 3D de la maison mère Disney, pour rivaliser avec Pixar et Dreamworks… Ça se fête ? Juste au Champomy, alors…

Chicken Little
Titre original : Chicken Little
USA, 2005
Réalisateur
 : Mark Dindal
Voix : en VO : Zach Braff, Joan Cusack, Steve Zahn, Patrick Stewart ; en VF : Lorant Deutsch, Claire Keim, Bernard-Pierre Donnadieu
Musique de : John Debney
Durée : 1h15

L’histoire
Chicken Little est un petit poussin orphelin de mère, binoclard, et souffre-douleur de la classe. Surtout depuis le jour où il a semé la panique dans le village en criant que le ciel tombait. Et voilà qu’un truc bleu bizarre vient de lui tomber sur le coin du bec. Comment réagir ?


La critique


Voilà donc enfin ce Disney nouvelle formule. Après nous avoir servi des dessins animés de plus en plus mauvais (à l’exception des miraculés Kuzco et Lilo & Stitch), Disney a conclu que le succès des films de Pixar était dû à l’animation 3D. En oubliant juste de s’apercevoir qu’ils étaient aussi cent fois mieux écrits que les leurs. Comme si on écrivait de plus jolies choses avec un stylo feutre qu’avec un stylo bille. Devant cet étalage de clairvoyance les yeux fermés, on pouvait craindre le pire pour Chicken Little, adapté d’une histoire pour enfants qui a fait mes délices en livre-disque quand j’étais petiot (si, les livres-disques, avec le 45 tours qui lisait le texte du livre, avec un petit son de clochette quand il fallait tourner la page…). C’est dire comme j’avais envie de massacrer le film et d’enterrer Mickey en lui expliquant la vie, et qu’un bon film c’est l’histoire et pas la technique. Au sortir de la salle, je suis calme. Je ne saute pas de joie devant le talent retrouvé, mais je n’ai non plus aucune envie de souricide pour film excessivement raté.
Pour le premier Disney en 3D, le studio a choisi de suivre la voie tracée par ses concurrents et propose un film pour d’jeunz, avec plein de parodies et de second degré, de la groove attitude, de poursuites effrénées et un petit poucet devant affronter l’adversité. Si ça vous rappelle Gang de requins (de chez Dreamworks) et Robots (de chez 20th Fox), c’est normal, moi aussi. Mais comme c’est Disney, on ajoute une grosse couche indigeste de rapport père-fils d’une mièvrerie qui défie le sens commun. En fait le film se divise en deux types de scènes : les scènes de la vie quotidienne avec son père ou ses copains (c’était vraiment la peine de les faire aussi moches, ses copains ?) sans grand intérêt, et les scènes de délires en tout sens, bien plus sages que celles de Kuzco (du même réalisateur), mais tout de même assez drôles. N’oublions pas la musique, qui alterne les reprises de grands classiques dance et variété de ces dernières années (oui, on a même les Spice girls), et quelques chansons écrites pour le film sans doute un soir de manque total d’inspiration.


Facile de résumer tout le film : assez drôle.
On ne s’ennuie pas vraiment, on rit pas mal, mais sorti de la salle, on a déjà tout oublié. Il faut dire que le scénario part un peu dans toutes les directions pour pas grand chose, les personnages sont fades (sauf le poisson qui se promène dans la rue, avec un casque genre cosmonaute, mais rempli d’eau, un must, muet et irrésistible). Ça amusera les petits, les pas trop petits, et ça ne déplaira pas vraiment aux grands. Mais on ne peut pas s’empêcher de se dire que Disney a quand même beaucoup perdu depuis son dernier âge d’or dans les 90s…

A voir : pour accompagner un petit ou un ado, ou pour voir où Disney en est (en espérant qu’il en sorte)
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, plutôt rigolo, mais indolore et inodore

Sébastien Keromen