Le Monde de Narnia - chapitre 1 - Le lion, la sorcière blanche et...
The Chronicles of Narnia : the lion, the witch and the wardrobe
Sortie:
21/12/2005
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h20 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Le Monde de Narnia - chapitre 1 - Le lion, la sorcière blanche et...

par: Sebastien Keromen



Le classique (du moins outre-Manche) de la littérature enfantine écrit par C.S. Lewis débarque sur nos écrans, dans un premier chapitre qui pourrait être suivi de beaucoup d’autres si le succès est au rendez-vous. Alors, que vaut ce pays des merveilles sans Alice ?

Le Monde de Narnia – chapitre 1 – Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique
Titre original : The Chronicles of Narnia : the lion, the witch and the wardrobe
USA, 2005
Réalisateur
 : Andrew Adamson
Acteurs : Tilda Swinton, Rupert Everett (voix), Jim Broadbent, Liam Neeson (voix)
Musique de : Harry Gregson-Williams
Adapté du livre de C.S. Lewis
Durée : 2h20

L’histoire
Pendant la seconde guerre mondiale, les quatre enfants Pevensie sont hébergés à la campagne. Lors d’une partie de cache-cache, ils découvrent une bien étrange armoire qui les amène dans le monde hivernal de Narnia. Une prophétie prédit qu’ils renverseront la sorcière blanche, qui maintient Narnia dans le froid…


La critique


La première chose qui frappe, dans ce film, c’est son titre. La vache ! j’ai déjà écrit des critiques plus courtes. Rien que le temps de le prononcer, ça vous garantit bien le double d’attente aux caisses du ciné. Sans compter un ticket de 30 centimètres pour écrire tout ça… Bon, calmons-nous et revenons au film lui-même. Ce qu’il y a à en dire va aller vite : c’est exactement ce à quoi vous vous attendiez. Du moment que vous vous attendiez à un joli livre d’images, avec quelques scènes de grande action, des effets spéciaux à tous les étages, une histoire qui fonctionne sur un seul niveau, sans sous-entendu ni second degré. Voilà, le film ravira les plus jeunes, sans ennuyer les plus âgés. On pourrait espérer mieux, mais c’est déjà pas mal.


La première réussite du film, c’est son esthétisme et sa technique.
De grands espaces, des créatures réelles ou légendaires comme s’il en pleuvait, des enfants qui se battent à l’épée ou à l’arc et dirigent une armée. Un grand bol d’air frais, qui manque un peu de piment, mais fait du bien aux poumons. Tout contribue à maintenir le film dans une bonne moyenne, de la musique, honnête, à la mise en scène, pas spécialement inspirée mais efficace, en passant par un montage qui ne laisse pas le temps de s’ennuyer (à part une entrée en matière un peu longuette). Parlons un peu des effets spéciaux, tellement monstrueux qu’ils ont demandé la participation de ILM (la boîte à Star Wars), Rhythm & Hues (qui avait fait les animaux parlants de Babe, le cochon devenu berger), et Weta (les artisans du Seigneur des anneaux). Excusez du peu. Et si le résultat n’est pas tout à fait irréprochable (ça fait tout de même parfois bizarre de voir parler les animaux, et quelques images de synthèse se voient), il est largement suffisant, et, pris dans l’histoire et l’ambiance, on n’y fait plus attention et on accroche sans réserve. Toutes les créatures sont très (trop ?) fidèles à leur imagerie traditionnelle, et on prend plaisir à voir à la fois des minotaures, des faunes, des orques, des phœnix, des nains, des animaux qui parlent, des griffons, des centaures… la liste est sans fin.


Un dernier mot sur les acteurs, qui sont pour beaucoup dans le plaisir qu’on prend à voir le film.
Si certains sont juste moyens (les deux garçons, notamment, beaucoup trop cliché, ou Tilda Swinton qui articule trop méticuleusement pour faire peur en sorcière), d’autres sont vraiment irrésistibles, comme la plus petite des quatre frères et sœurs, aussi espiègle qu’émouvante, ou le faune Tumnus, tout en timidité et délicatesse. Si tout est un peu trop beau et trop prévisible, le premier chapitre du monde de Narnia reste un spectacle hautement recommandable, surtout pour les plus jeunes (à quelques scènes un peu dures près, mais " rattrapées " par la suite, vous comprendrez quand vous verrez). Si vous mettez de côté votre sens critique et votre second degré, vous pourrez apprécier un très beau livre d’images.
PS : je suis dégoûté. Je voulais un traîneau à ours blancs, comme la sorcière blanche, pour Noël. Trop bien, une traction à ours blancs. Et ben je l’ai pas eu. Dégoûté.

A voir : pour le spectacle
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, et +3 si vous êtes petit, ce sera peut-être un émerveillement sans pareil

Sébastien Keromen