Saw II
Saw II
Sortie:
28/12/2005
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h35 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Saw II

par: Arnaud Weil-Lancry

Suite prévisible d’un succès horrifique, Saw II nous arrive dans un silence médiatique assourdissant. Pourtant, servi par un casting correct (Dina Meyer et Donnie Wahlberg) et un réalisateur honnête (Darren Lynn Bousman), ce petit film vaut la peine d’être vu.

L’histoire
Chargé d’enquêter sur un meurtre sanglant, le détective Eric Mason se retrouve confronté au redoutable Jigsaw. Et cette fois, ce dernier a enfermé non pas deux, mais huit personnes dans une maison abandonnée, dont le fils du policier…
La critique

Bis Repetita…
Séquelle express de Saw premier du nom, Saw II nous arrive avec une rapidité extrême à peine un an après. De quoi paniquer lorsqu’on a subi la qualité hautement dispensable du premier volet, pourtant encensé par la critique et sur la Toile. Pourtant, la surprise (on oserait dire la relative réussite) est bien présente, tant ce second opus est mieux réussi que le premier. Ceci dit, on a connu exploit plus mémorable.

Quand Saw sert de brouillon à Saw II
Dès les premières minutes, Saw II affiche sa parenté directe avec Saw, aussi bien sur le plan du scénario que sur celui de la technique pure. Le serial killer John (Jigsaw) fait rapidement son apparition, dans la continuité complète de ses méfaits d’antan. Et étrangement, c’est un peu lui qui va servir de moteur et de fil d'Ariane dans le film. En toute relativité, certes, mais la place lui étant accordée fait parfois penser au Silence des Agneaux, la classe en moins. Notre puzzle-gamer choisit ici un flic peu doué en tant que victime, qui va devoir adopter un comportement précis, s’il veut revoir son fils enfermé avec d’autres pauvres bougres dans une maison introuvable. Ces derniers vont tous devoir « jouer » pour leur survie.
C’est ici que se situe la qualité du film, qui est celle d’avoir enfin choisi des acteurs un minimum crédibles (j’ai dit un minimum). En effet, loin des apitoiements exaspérants de Leigh Whannel et Cary Elwes, toutes nos victimes désignées (Shawnee Smith, Franky G., Emmanuelle Vaugier…) offrent une composition qui a le mérite d’être un minimum vraisemblable. La rare et ravissante Dina Meyer est elle aussi de la partie, tout comme le premier rôle Donnie Wahlberg, d’une ressemblance vraiment déroutante avec son frère Mark. Cette pléiade honorable d’acteurs permet à Saw II une consistance plus importante, un peu comme si le réalisateur, Darren Lynn Bousman avait choisi de multiplier ses chances par la multiplication de ses personnages.
Le clip, encore et toujours...
Histoire de ne pas faire tache au milieu de la mode obsédante qu’est celle du clip dans les films d’horreur actuels, Saw II martèle (ou abrutit) de séquences flash et plans-séquences très courts pendant une heure et demie. La continuité est peut être de mise avec ses origines, mais les migraines aussi. Il serait de bon ton que les réalisateurs des films du genre comprennent qu’on peut aussi faire de bons films avec des plans longs et fixes sur les décors ou les personnages. Néanmoins, cette dimension visuelle ne gène pas durant la vision du film accentuant au contraire sa dimension crade et dégueulasse. En matière de gore, on est vraiment bien servi, rien à redire.

Loin d’être une œuvre exceptionnelle, Saw II demeure un divertissement très honorable et presque prenant, même si de nombreuses erreurs de goût persistent. A visionner après une journée fastidieuse de boulot…
 
Le score presque objectif: 7/10
Mon score perso (de -3 à +3): +1, Un bon petit film d’horreur, bien plus sympathique que son premier volet.