Pompoko
Heisei tanuki gassen pompoko
Sortie:
18/01/2006
Pays:
Japon
Genre:
Durée:
2h00 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Pompoko

par: Sebastien Keromen



Issu des coffres à trésor des studios Ghibli, Pompoko nous vient 10 ans après le Japon. Takahata est-il aussi talentueux que Miyazaki ?

Pompoko
Titre original : Pompoko
Japon, 1994
Réalisateur
 : Isao Takahata
Durée : 2h

L’histoire
Les tanukis ressemblent à des blaireaux et vivent dans la forêt et les maisons abandonnées. Quand aucun humain ne les regarde, ils marchent sur deux pattes et portent des vêtements. On dit même qu’ils peuvent se transformer à volonté (oui, comme les Barbapapas). Mais quand leur habitat est menacé, il va leur falloir déterminer comment faire face…


La critique

Bientôt, on n’attendra plus aucun des anciens dessins animés des studios Ghibli sur nos écrans. Sortant du rang des inédits, Pompoko débarque chez nous après 10 ans d’attente. Si le film n’est cette fois-ci pas de Miyazaki, il n’est pas l’œuvre d’un inconnu puisque Takahata a réalisé récemment Mes voisins les Yamada, et surtout en 1988 le célèbre Tombeau des lucioles. Si Pompoko est précédé par sa renommée, il m’a pourtant laissé une impression mitigée. S’il atteint par moment des sommets, l’ensemble du film est plutôt ennuyeux, et vous aurez tout le temps de voir passer les 2h que dure le dessin animé. Pourtant, au premier abord, c’est plutôt prometteur : un graphisme agréable (sans excès), des personnages sympathiques (sans excès), une histoire originale, qui mêle écologisme, magie, tribus, rapport à l’homme… On s’installe confortablement et on se prépare pour un agréable voyage.
Sauf qu’on ne va finalement pas beaucoup décoller de son fauteuil. Si certains passages sont pourtant amusants, ou d’autres merveilleux (le défilé de spectres), ou étonnants, ou même très émouvants (vers la fin), le film n’avance pas vraiment. On ne s’implique pas dans les problèmes des tanukis, leurs luttes internes, leurs actions sans résultat. Et pour achever le tout, on croule sous la quantité de dialogues. Quand ce n’est pas deux tanukis qui parlent, c’est une assemblée de tanukis qui débat. Et dans les intervalles, c’est une voix off qui ne se taira jamais. En plus, le japonais n’est, et de loin, pas une des langues les plus agréables à l’oreille. Alors deux heures non-stop…


De Pompoko, on retiendra donc quelques belles scènes et images, et un ennui tranquille un peu trop long.
On appréciera pourtant les thèmes (nombreux, sérieux, et traités avec assez de profondeur) abordés, mais cela ne suffit pas à rendre le film agréable. Cela dit, pour emmener des enfants (pas trop trop jeunes tout de même), eux devraient apprécier, et vous ne pas totalement regretter le voyage. Mais bon, quand on voit ce que Miyazaki fait et faisait, on aimerait que tous les films des studios Ghibli soient de lui.

A voir : pour quelques belles scènes
Le score presque objectif : 6/10 pour l’ensemble, mais avec quelques scènes à 7,5 ou 8/10, je vous le fais à 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +/- 0, s’il est renommé c’est qu’il a dû plaire, mais pas à moi. Faites comme vous sentez.

Sébastien Keromen