Les Bronzés 3 : amis pour la vie

par: Sebastien Keromen



On n’y croyait plus. 27 ans après le deuxième opus, la troupe du Splendid revient au grand complet sur nos écrans pour nous conter la suite des aventures de Popeye, Jean-Claude Dusse, et tutti quanti. Mais ont-ils encore la recette miracle dans leur valise, après tant de temps ?

Les Bronzés 3 : amis pour la vie
France, 2006
Réalisateur
 : Patrice Leconte
Acteurs : Josiane Balasko, Michel Blanc, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Ornella Muti, Dominique Lavanant, Bruno Moynot, Martin Lamotte, Caterina Murino
Durée : 1h35

L’histoire
Les six amis continuent de prendre leurs vacances ensemble, dans un hôtel de luxe dont ils sont copropriétaires (à hauteur de 0,01%). Mais cette année, la propriétaire principale (à 99,99%) a décidé que c’était fini. Ce n’est que la première catastrophe d’une longue semaine…


La critique


Comment parler des Bronzés comme de n’importe quelle comédie française ? Impossible. Les Bronzés 3 doit se mesurer autant par ses propres qualités qu’à l’aune des deux premiers films. Selon votre goût pour les deux comédies sorties il y a maintenant 28 et 27 ans, votre attente du troisième opus varie. Ainsi que votre appréciation. Oyez donc ici l’avis de quelqu’un qui apprécie ces films (surtout le 2), sans pour autant leur accorder le statut de comédie culte, faute d’y avoir trouvé l’étincelle qui leur aurait permis d’y accéder. Qu’est-ce que je cause compliqué, des fois, moi. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, je résume en disant que je trouve les 2 premiers films sympa. Et le troisième aussi, voilà.


Les mêmes, en pire, mais en aussi bien.
Ce qui fait plaisir, dans les Bronzés 3, c’est plein de trucs, mais d’abord de retrouver les personnages qui ont évolué (ou pas) de façon tout à fait en accord avec leur personnage. Ils ont parcouru du chemin, vécu, mais arrivent à correspondre à leurs personnages d’il y a 27 ans, sans être resté bloqué dans une capsule espace-temps où ils n’auraient pas changé d’un pouce. Les acteurs semblent retrouver leurs rôles avec plaisir, et nous font partager leur joie. Mention spéciale à Michel Blanc qui incarne un Jean-Claude Dusse en winner qui n’a pas tout à fait perdu ses tendances de loose, et surtout à Gérard Jugnot, qui réussi un numéro de comique presque absurde et répétitif, mais irrésistible.
Sans révolutionner la série (mais ce n’est de toute façon pas ça qu’on en attendait), les Bronzés 3 reste parfaitement cohérent avec ses deux aînés. Au niveau des personnages, donc, mais aussi de leurs aventures, du ton, du rythme, et du rire. Car oui, on rit bien et beaucoup, et même parfois très fort. Les répliques sont réussies, et certaines accéderont sans doute au niveau culte, comme celles des précédents. Le film n’est cependant pas parfait, avec notamment quelques baisses de rythme et errements de scénario (l’histoire de l’animal sauvage), mais ça n’empêche pas que le tout soit très réjouissant.


Pris tout seul, Les Bronzés 3 est une comédie très drôle.
Par rapport à ses aînés, il m’a semblé exactement du même niveau, avec les mêmes qualités et les mêmes faiblesses. Mais comme je n’ai jamais trouvé dans les 2 premiers ce qui en faisait des films cultes, il m’est difficile de vous dire si le 3 possède la même qualité. De toute façon, si vous vénérez les Bronzés et les Bronzés font du ski, vous allez aller vous rendre compte par vous-même, non ?

A voir : pour rire un bon coup
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, et même +3 si vous êtes fans des deux autres

Sébastien Keromen