L'Honneur du dragon
L'Honneur du dragon Tom-Yum-Goong
Sortie:
08/02/2006
Pays:
Thailande
Genre:
Durée:
1h34 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

L'Honneur du dragon

par: Arnaud Weil-Lancry



Tony Jaa est sans conteste la star montante des arts martiaux de ces dernières années. Révélé dans Ong-Bak, un film de castagne burné et jouissif, il revient dans l’Honneur du dragon. On peut penser à tort que le scénario ne pèse pour rien dans un film d’arts martiaux, non ? Ici, ce simple adage est exploité dans toute son horreur…

L’histoire
Petit, Kham n’avait pour toute famille que son père et des éléphants (!)… Et bien le résumé s’arrête ici car il est d’un pitoyable au possible… Et non, vous ne rêvez pas… !

La critique

Il existe probablement peu de films estampillés d’un scénario aussi débile que celui exploité dans l’Honneur du dragon. Dans Ong-Bak, Tony Jaa recherchait le Bouddha de son village et dans le film de Prachya Pinkaew, il recherche ses deux éléphants… Et on peut vous le garantir, il va vous bourrer le mou à tous et botter le cul d’un gros tas de vilains méchants pas beaux pour parvenir à ses fins : retrouver ses éléphants. Pendant les éprouvantes quatre vingt dix minutes de cette calamité scénaristique, on peut rechercher le bien fondé d’un scénario aussi infect, et bien, il n’y en a pas… Libre à vous d’aller voir à l’écran un adolescent attardé massacrer des dizaines de gugusses, fracturer non stop des avant-bras, des jambes, fracasser des tronches et balancer des tatanes… pour retrouver un éléphant.

Pour sûr, les combats sont homériques, mais ils atteignent un tel niveau de violence qu’ils en deviennent malsains. Les rixes se succèdent sans coup férir mais avec toujours cette incessante stupidité scénaristique. Les plans et cascades reprennent exactement la même trame que Ong-Bak : arrivée dans un lieu nouveau, altercation avec les méchants du coins, rencontre d’un personnage feminin, succession de duels avec des bad guys directement puisés dans le mauvais imaginaire d’un créateur de jeux vidéos… Et bien sûr, la course poursuite incroyable ayant pour unique et narcissique but de découvrir les innombrables prouesses physiques de Tony Jaa. Ce dernier est peut-être au centre de son film, mais aussi au centre d’un peu rien du tout… Tout ce fatras exaspérant ressemble au final au pire des films de Jackie Chan, avec l’humour et l’originalité en moins...

L’Honneur du dragon, c’est peut-être de la baston, mais c’est malheureusement aussi un spectacle d’un mauvais goût certain, dont les prémices étaient déjà annoncés dans Ong-Bak. Et après une telle critique, il est évident que vous n’avez nullement besoin d’une conclusion.

Le score presque objectif : 5/10, uniquement pour les prouesses physiques de l’acteur principal…
Mon score perso (de -3 à +3): -2, une baston mémorable face à un scénario mémorable… aussi (malheureusement)