Hostel
Hostel
Sortie:
01/03/2006
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h35 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Hostel

par: Arnaud Weil-Lancry



Hostel est un petit film tourné avec des inconnus… par quelqu’un de moins inconnu (Eli Roth), mais produit par quelqu’un de très connu (Quentin Tarantino). Mais surtout, il est gore, très gore… Je sens que je vais retourner vomir un petit coup, moi…

L’histoire
Paxton et Josh voyagent à travers l’Europe afin d’y vivre des aventures et autres sensations fortes… Ils rencontrent Oli, un islandais, qui se joint à eux pour ce voyage de débauche… Leur voyage les mène en Slovaquie où ils rencontrent des filles aussi belles que faciles…

La critique

Sexe et gore, un couple parfait…
Dans le registre horrifique, on se retrouve habituellement dans deux sous-catégories : le film de zombies (Le Territoire des morts…) et le slasher movies (Freddy…). Tandis que le premier reste plutôt classique dans ses effets spéciaux et son scénario typé bactérie ou maladie nauséeuse qui contamine le monde entier, la seconde catégorie joue inévitablement dans la cour horrifique pure. Cette dernière a souvent évolué, passant de Massacre au camp d’été au méconnu Jour des fous et bien sûr par les inévitables Jason et autres Massacre à la Tronçonneuse. Si le slasher fascine toujours autant, c’est surtout grâce à ses deux mamelles intangibles : le gore et le sexe. Sous couvert de se rincer l’œil, le spectateur averti, fréquemment adolescent attardé, prends (et prendra) éternellement son pied à voir de belles donzelles silliconnées se faire déchiqueter et tronçonner. Toutefois, si le sexe est un élément indispensable, il est rarement utilisé en tant qu’instrument scénaristique, son utilisation étant somme toute purement commerciale… Et voilà que nous débarque de nulle part Hostel, dernier film de Eli Roth, créateur de Cabin Fever. Ce petit film inattendu et incroyablement sanglant tire toute sa force d’une symbiose incroyable entre sang et sexe… En fait, rarement une excitation si sexuelle aura fait si bon ménage avec le gore le plus abject.


La beauté de l’horreur...
Au-delà de ses séquences sanguinaires si insupportables et de ses supplices si atroces, Hostel tire tout son intérêt d’un premier degré flagrant et éprouvant. Le scénario, tout public, est inévitablement minimaliste : trois amis en quête d’aventures sexuelles se retrouvent dans un petit village de Slovaquie où quelques magnifiques créatures vont les emmener jusqu’au bout de l’horreur. Rarement on a vu de si belles filles dans un tel film : ces sirènes de l’horreur sont à damner un saint et risquent de provoquer une sérieuse agitation dans ce que vous avez sous la ceinture. Mais quel intérêt me direz vous ? De justement faire basculer le spectateur si facilement de la béatitude la plus complète à une telle horreur. A passer si radicalement d’une paire de seins fantastique à une tronçonneuse, d’un orgasme à une perceuse, l’effet est garanti, votre agonie aussi. Votre estomac finit par se retourner, renvoyant Braindead au bac à sable, Calvaire au jardin d’enfant, et Saw en position fœtale directe... Hostel est gore, dégueulasse, infect… en un mot, réussi. La galerie de personnages choisie par Eli Roth est plutôt sympathique, un peu déjà vue, mais simple, efficace, et dotée d’un jeu très direct. Dans ce musée de l’horreur d’une heure et demie, certaines séquences sont logiquement ratées et tous les effets ne font pas mouche, mais bien des plans resteront gravés dans l’inconscient du spectateur pour son grand malheur.

Comme rien n’est parfait en ce bas monde, le pot aux roses de tout cela déçoit un peu par son côté classique plutôt prévisible. Toutefois, ce petit bémol n’entache en rien la réussite d’une telle œuvre. A lire entre les lignes, on apprendra (sans surprise) que Hostel est encadré par un vieux baroudeur du trash, Quentin Tarantino (producteur executif), et que sa projection lors du festival de Toronto en 2005 a causé divers malaises... Amateurs de gore, ruez vous sur ce petit bijoux...

Le score presque objectif : 7,5/10
Mon score perso (de -3 à +3): +2, un petit film hard et gore au maximum… préparez votre bavoir ou la bassine suivant ce que vous avez sous la main…