Petites confidences (à ma psy)
Prime
Sortie:
15/03/2006
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Petites confidences (à ma psy)

par: Arnaud Weil-Lancry

Petites confidences (à ma psy) n’a franchement rien d’engageant, doté d’un scénario limite vulgaire, d’une affiche risible et d’un réalisateur quasi inconnu, Ben Younger… Comme quoi, il ne faut jamais juger des apparences et on peut se retrouver face à des œuvres ô combien méritantes…

L’histoire
Une psychanalyste apprend que sa patience de 40 ans sort avec un jeune d’à peine plus de 20 ans. Rien à redire jusqu’au jour où elle apprend que le jeune homme est en fait son propre fils…

La critique
 
Les bienfaits de la jeunesse

Formidable comédie tragico-sentimentale, Les bienfaits de la colère est complètement passé inaperçu en 2005. Il n’en demeure pas moins que cette petite œuvre touchante a constitué une bien belle surprise sentimentale plutôt éloignée des poncifs hollywoodiens habituels. A peine moins réussi, Petites confidences (à ma psy, mais permettez moi d’utiliser le nom anglais, Prime, c’est franchement plus rapide) est mon inattendu coup de cœur de ce début d’année. Pourtant, rien ne laissait présager une once d'intérêt de la part de cette comédie légère signée Ben Younger. Mine de rien, ce long métrage mineur se laisse voir avec un certain plaisir, distillant une fraîcheur des plus agréables et un doux parfum de réussite. Peut-être grâce à son ton doux-amer judicieux, ses acteurs sincères, et une direction irréprochable ou peu s’en faut…
J’ai 37 ans, et toi, 23, qui suis-je ?
Probablement une divorcée en manque de sexe d’amour, plus ou moins bien aiguillée par une psychanalyste dépressive et obsédée ( !) qui s’avère être la mère de l’amant de sa patiente… Inutile d’évoquer les multiples situations rocambolesques qui vont découler de cette situation cocasse délirante car elles seront de mise. Néanmoins, ce type de situations fantasques sont à la portée du premier venu, non ? L’intérêt de Prime réside ailleurs, c'est-à-dire dans sa capacité tout à fait étonnante à mélanger une quantité variée de thèmes : relations amoureuses avec un écart d’âge, judaïsme, rapport parent-enfant, éthique et importance de la psychanalyse… Si bien des aspects de la vie sont abordés avec intérêt, ils sont rarement exploités à fond en laissant le spectateur libre de ses jugements et appréciations, ce qui est loin d’être négligeable. Et étrangement, l’alchimie fonctionne à merveille, donnant lieu à une agréable comédie romantique enlevée et juste.

Woody Allen, vous avez dit Woody Allen ?
Immanquablement, toute ressemblance avec des œuvres de Woody Allen serait fortuite… Ce qui demeure inévitable, compte tenu de la présence importante dans Prime des passions récurrentes de notre névrosé préféré New-Yorkais : importance de la femme, omnipotence de la mère, présence du judaïsme… Ces références ne sont toutefois pas une gageure et sont très largement contrebalancées par une distribution impeccable constituée de Uma Thurman, Bryan Greenberg, et Meryl Streep, que l’on avait pas vue aussi en forme depuis The Hours, ou La mort vous va si bien

Vous aurez compris que Petites confidences (à ma psy) est un petit film à ne pas rater. Peu original, certes, mais frais et agréable, c’est sûr… Et puis Uma Thurman est tellement belle…

A voir : frais, agréable et touchant…
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, En toute franchise, un petit 7/10, mais dans mon cœur, c’est bien plus proche du 8…