La Planète blanche
Sortie:
22/03/2006
Pays:
France, Ca
Genre:
Durée:
1h25 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

La Planète blanche

par: Sebastien Keromen



Il gèle sur vos écrans. Si vous n’avez pas eu assez de banquise avec La Marche de l’empereur, venez grelotter à nouveau avec les ours blancs et autres phoques des régions polaires.

La Planète blanche
France et Canada, 2006
Réalisateur
 : Thierry Piantanida, Thierry Ragobert
Voix de Jean-Louis Etienne
Musique de : Bruno Coulais
Durée : 1h25

L’histoire
Alors c’est l’histoire d’un ours blanc qui est sur la banquise. Il y a un autre ours blanc qui arrive, et qui lui dit : " Grrr ". Oui, j’ai toujours du mal à comprendre les histoires drôles avec des ours blancs.


La critique


Vous connaissiez les films noirs ? Eh bien voici un film blanc ! Blanc comme la banquise, blanc comme les ours polaires. Dans la lignée des documentaires animaliers qui investissent de plus en plus nos écrans, voici le documentaire à -18°C, caméra plantée au Pôle Nord. Plutôt que de suivre des pingouins, elle a décidé cette fois d’observer la faune antarctique dans sa diversité. Ours polaires, caribous, phoques, morses, baleines, narvals et autres bélougas vont donc marcher ou nager de la droite de l’écran vers sa gauche, et parfois dans l’autre sens. Il y a trois figures obligées pour réussir un tel documentaire : de belles images, si possible inédites, une musique envoûtante, et un commentaire instructif sans être lourd et ampoulé.
Et dans l’ordre, le résultat des courses est : plutôt réussi, pas trop réussi, pas trop réussi. Si on reprend dans l’ordre inverse, on a un commentaire, dit par Jean-Louis Etienne et son délicat accent méridional, qui évite presque toute envolée lyrique ridicule, tout ridicule tout court, et reste à peu près éducatif. Mais son texte reste un rien insuffisant, ne donnant pas le nom de tous les animaux, ne donnant que quelques considérations sur la planète et l’écologie. C’est beaucoup mieux que le commentaire de La Planète bleue, mais c’est pas transcendant non plus. La musique, pourtant composée par Bruno Coulais, cherche quelques voies et voix originales, mais se perd un peu en trop de diversité, et oublie de coller aux images.


Côté photo, c’est du très bon, avec un petit bémol.
On apprécie d’abord des images rarement vues, qui sont très claires et montrent bien les animaux. On a aussi droit à de superbes plans de banquise en train de fondre ou de geler (c’est selon la saison). On regrette d’autant plus le grain très présent sur les images. Peut-être les conditions extrêmes, le froid, la lumière blanche démultipliée par la réverbération sur la neige, ou au contraire l’obscurité lors des mois d’hiver, rendent-ils impossible d’avoir des images avec un meilleur piqué, je ne saurais dire. Mais après les images si nettes des documentaires précédents, on peut trouver ça dommage, et surtout trouver que ça atténue un peu la beauté des images.
Pour finir, si La Planète blanche reste un documentaire assez classique, sans défaut majeur mais sans qualité majeure non plus, le film reste tout à fait recommandable pour les enfants ou les amoureux de la nature. Quelques images amusantes, quelques images étonnantes, quelques images émouvantes, pas trop de pique-nique avec phoque tartare ou lemming Melba, le spectacle vaut tout de même le déplacement. Et puis, quand même, c’est vachement chouette, un ours blanc.

A voir : pour les animaux qui ne craignent pas le froid
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, un petit bol d’air pur

Sébastien Keromen