Nos voisins, les hommes
Over the hedge
Sortie:
05/07/2006
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h25 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Nos voisins, les hommes

par: Sebastien Keromen



Le nouveau Dreamworks Animation est arrivé ! Êtes-vous prêt à suivre des tas de petits animaux à fourrure dans leur quête de chips et crackers ?

Nos voisins, les hommes
Titre original : Over the hedge
USA, 2006
Réalisateur
 : Tim Johnson, Karey Kirkpatrick
Voix : en VO : Bruce Willis, Garry Shandling, Nick Nolte, William Shatner, Steve Carell, Eugene Levy, Avril Lavigne, Thomas Haden Church, Allison Janney ; en VF : Clovis Cornillac, Laurent Gerra, Jenifer
Durée : 1h25

L’histoire
Fortement motivé par un ours qui exige qu’il lui rende l’équivalent des provisions qu’il lui a perdu, le raton-laveur RJ s’associe avec tous les habitants d’un bosquet pour aller chiper les chips et autres nourritures naturelles chez les habitants humains récemment installés


La critique


On commence à crouler sous les films d’animation en images de synthèse. Bien plus qu’on ne croulait sous les dessins animés il y a dix ans. Bien sûr, dans le tas, il y a le bon (Pixar) et le moins bon, et chez Dreamworks le bon (Shrek, Madagascar) côtoie le très raté (Gang de requins). Et voici leur dernier-né, que je vais m’empresser de ranger entre les deux. Car s’il n’agresse ni les yeux ni le cerveau (comme Gang de requins), il reste très en deçà des bons films d’animation pour se ranger dans les juste visibles. Le problème principal est que s’il n’a que peu de défauts, il n’a aussi que très peu de qualités.
A poils les bêtes ! Je crois qu’on peut le dire sans se tromper, les animateurs 3D maîtrisent parfaitement les bêtes à poils et toutes les subtilités d’animation de ces poils. Ici tous les protagonistes sont très réussis et parfaitement animés. Aucun souci de ce côté. Les images n’atteignent pas par contre la beauté qu’on peut rencontrer dans d’autres films d’animation (Madagascar ou Cars pour citer les plus récents), et si le côté esthétique est plutôt réussi, il n’a pas été poussé très loin. Mais la technique n’est pas tout, reste à avoir une histoire qui tient la route.


Un petit con égoïste qui va découvrir l’entraide et l’altruisme.
Oui, c’est aussi l’histoire de base de Cars. Et comparer les deux films permet de mesurer le talent de Pixar. Car si le Lightning McQueen de Cars apprend petit à petit et comprend le principe pour l’appliquer plus fortement que sa leçon, le R.J. de Nos voisins les hommes reste un petit con (avec quelques doutes vite balayés) pendant quasiment tout le film, pour se retrouver téléporté à Redemption city d’un seul coup. En face de lui, une tortue beaucoup trop prudente et fade – pour tout dire, un personnage très chiant – ne lui sert pas vraiment de contrepoids, et on se contrefout assez vite de ce qui peut arriver à l’un et à l’autre. Seuls persos un peu touchants : les deux opossums dont les discussions tournent de façon assez dérangeante (mais bien pesée) autour de la mort.


Mais à part ce détail, Nos voisins les hommes s’adresse uniquement aux bambins.
Ceux qui vont rire encore quand les personnages se cognent dans des murs ou dégringolent d’un toit, ou qu’une mouffette lâche les gaz. Eux seuls ne s’offusqueront pas devant le peu d’épaisseur du scénario (qui arrive à se répéter en moins d’une heure et demie). Eux seuls ne se crisperont pas pendant les deux chansons nazes qui baignent le film. Encore une fois, le seul intérêt pour les adultes est un petit personnage speedé (encore une fois après l’Âge de glace), un écureuil complètement hystérique et irrésistible. Il est le héros d’une des dernières scènes, totalement réussie et jubilatoire (même si le début est un peu pompé sur La Véritable histoire du petit chaperon rouge). La fin du film est d’ailleurs plutôt réussie (même le gag après le générique), et nous laisse sur une note positive après 1h25 d’ennui léger.

A voir : pour les enfants
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, vous n’y trouverez pas grand chose

Sébastien Keromen