The Fountain
The Fountain
Sortie:
27/12/2006
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h35 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

The Fountain

par: Sebastien Keromen



Après le chef d’œuvre Requiem for a dream, on attendait beaucoup du nouveau film de Darren Aronosfky. Suivez Hugh Jackman et Rachel Weisz dans un voyage que vous n’êtes pas près d’oublier

The Fountain
Titre original : The Fountain
USA, 2006
Réalisateur
 : Darren Aronofsky
Acteurs : Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn
Musique de : Clint Mansell
Durée : 1h35

L’histoire
Au XVIe siècle, le conquistador Thomas recherche l’arbre de vie. Au XXIe siècle, Tommy fait des recherches scientifiques pour sauver sa femme, atteinte d’un cancer. Au XXVIe siècle, Tom médite dans le vide d’une nébuleuse, près d’un arbre mourant. Comment ces trois histoires se recouperont-elles ?


La critique


Darren Aronosfky avait marqué les esprits il y a 5 ans avec Requiem for a dream, film aussi abouti visuellement que viscéral et réussi. Un film difficile, mais un vrai chef d’œuvre. C’est peu dire qu’on attendait beaucoup de The Fountain, et notre impatience a été nourrie par un sujet plus qu’original, et une bande-annonce plus qu’alléchante. Le film est enfin sorti, et c’est le moment du verdict. Et le verdict peut se résumer en un mot : superbe. Un film superbe, une histoire superbe, des acteurs superbes, une musique superbe, des images plus que superbes.
Voilà. Allez le voir. Hein, je ne vous ai pas encore convaincu ? Laissez-moi vous donner envie d’y courir (et rapidement, le nombre de salles mises à disposition pour ce film était honteusement misérable). La première force du film, c’est de ne ressembler à rien de connu. Les 3 histoires aux 3 époques s’entremêlent harmonieusement (même si au début on n’y comprend rien, mais c’est voulu), le rythme ne faiblit pas, les transitions donnent peu à peu des indices sur l’histoire générale et le propos du film, qui se révèle finalement très simple à poser (l’acceptation de la mort de l’être aimé), mais évidemment très complexe à résoudre. Sur ce propos touchant repose toute l’émotion que le film ne manquera pas de susciter chez le spectateur, et The Fountain est aussi bouleversant que Requiem for a dream donnait la nausée avec sa descente aux enfers.


Les pièces du puzzle se mettent doucement en place dans la tête du spectateur
, pour laisser l’émotion remplacer la réflexion une fois l’histoire comprise. Ainsi, on accompagne d’une certaine façon la quête du héros, et on est d’autant plus touché quand on comprend en même temps que lui ce qu’il faut faire. Et le héros, c’est Hugh Jackman, quasiment méconnaissable tellement il est habité par son personnage. Et son héroïne, c’est Rachel Weisz, qui n’a plus à nous convaincre qu’elle sait jouer les femmes à la fois fatales et fragiles, indépendantes et amoureuses. Les seconds rôles sont également parfaits, et c’est un sans-faute général côté interprétation. La musique est également superbe (on retrouve l’excellente musique de la bande-annonce, une fois n’est pas coutume), et Clint Mansell, après la bande originale culte de Requiem for a dream, nous met une fois de plus les oreilles à la fête, avec un thème aussi introspectif que triomphant. Combiné aux images, il donne des frissons.


Ah oui, les images. Imaginez beau, imaginez superbe, imaginez enchanteur, imaginez magnifique, imaginez fantastique.
Eh bien vous êtes encore loin du compte. Si toutes les scènes sont soignées, les scènes dans le futur, un îlot planète flottant dans une nébuleuse, dépasse vos rêves les plus fous. Même si vous n’avez pas accroché à l’histoire en morceaux et l’émotion qu’elle diffuse, vous ne pourrez pas résister à la magnificence de ces scènes, à défaillir de beauté. The Fountain est ainsi irréprochable dans la forme, incroyablement original dans le traitement de l’histoire, bouleversant, du genre de film auquel on repense et réfléchit encore plusieurs jours après. Ne passez pas à côté. Et si je ne vous ai pas encore convaincu d’aller le voir… je vous l’ordonne !

A voir : sans faute
Le score presque objectif : 9/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, ne le ratez pas

Sébastien Keromen