Quantum of Solace
Quantom of Solace
Sortie:
31/10/2008
Pays:
U.S.A.
Genre:
Durée:
107 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Quantum of Solace

par: Maxime Claudel



Le développement durable est à la mode et marque profondément les esprits au point que le cinéma lui-même s’en mêle. James Bond, animé d’une vengeance amoureuse, ne déroge pas à la règle et sous fond vert, il s’apprête à affronter Mister Green, un puissant homme d’affaire, qui veut contrôler les réserves minérales du Monde. Le contexte géopolitique actuel influence grandement cet opus au point de complexifier un scénario aux abonnés absents.
Fausse vrai suite de Casino royale puisqu’il n’en reprend que la base mercantile, l’intrigue tombe très voir trop vite à plat. Que reste-il de ce James Bond, les scènes d’actions sans doute ?

Quantum of salace
Un James Bond sans scènes d’actions c’est comme une dictature sans dictateur. Nerveuses à souhait et titillant une facette bournienne, les scènes d’action sont tellement brouillonnes qu’elles marquent par leur côté Bayesque. Comble du genre, on se surprend à quémander plus de scènes calmes…






Reste les acteurs qui ne sont pas véritablement le problème de fond. Les personnages esquissés sont intéressant mais beaucoup moins percutant à l’heure actuelle. Bond perd sa fragilité de Casino Royale, le rendant beaucoup plus bestial. Le personnage de Vesper manque à l’écran. Un édifice sans sa bâtisse n’est après tout qu’une ruine. Mathieu Almaric, en revanche, s’en sort extrêmement bien et tire son épingle du jeu. Il repousse les limites de son personnage amplement sous exploité et prouve qu’il a sa place dans les grandes productions tout en confirmant son César amplement mérité. L’affrontement final avec James Bond est d’ailleurs ce qui ressort de la vicissitude de cet opus.  Que dire de cette chère James Bond Girl, incarnée par Olga Kurylenko qui est à l’heure actuelle la jolie bimbo à sauver dans les films d’action ? Avec ce Quantum of Solace, preuve en est qu’elle marquera plus les esprits par sa beauté que par la fadasse de son jeu.

Code(s) Quantum
Reprenant les symboles qui a fait son succès, James Bond sait toujours autant distiller un humour qui fait mouche et sait toujours autant voyager, au point de nous offrir des paysages tous plus beaux les uns que les autres. Ses cascades et ses affrontements sont toujours spectaculaires et frôlent toujours autant l’invraisemblable. En revanche, Il est aussi un consommateur de son temps et nous le démontre au travers d’utilisation de produits arborant fièrement leur marque. L’agent anglais serait-il devenu un spot publicitaire à lui seul ?





Finalement, un manque d’audace traduisant une absence total de prise de risques vient ternir un tableau déjà peu flamboyant. Le véritable problème de Quantum of Solace vient de l’excellence portée par son prédécesseur et avec lequel il ne tient aucune comparaison. Reste un Daniel Craig toujours aussi convaincant et qui confirme l’excellent choix qu’avait fait … à l’époque. La séquelle n’a peut être pas sa place dans la mythologie Bondienne… En espérant que le prochain épisode fasse aussi bien voir mieux que Casino Royale, à moins que celui-ci n’était que l’exception confirmant que l’agent OO7 est définitivement une licence perdue…