X-Men le commencement
X-Men first class
Sortie:
01/06/2011
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h10 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

X-Men le commencement

par: Sebastien Keromen

Après avoir fait ses preuves sur Kick-Ass, Matthew Vaughn s’est enfin vu confier un projet de plus grande ampleur : faire renaître la franchise X-Men en racontant son début. Et quelle bonne idée, tant le résultat est convaincant et réussi, un régal pour le spectateur !

X-Men le commencement
Titre original : X-Men first class
USA, 2011
Réalisateur
 : Matthew Vaughn
Acteurs : James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Oliver Platt, Michael Ironside, Rose Byrne, Ray Wise
Musique de : Henry Jackman
Adapté du comics de Stan Lee & cie
Durée : 2h10

L’histoire
Erik Lehnsherr a perdu sa mère dans un camp de concentration, tuée par un allemand qu’il compte bien retrouver. Mais Erik est un mutant, maîtrisant le magnétisme. Il va croiser la route d’autres mutants, conduits par Charles Xavier, un puissant télépathe. Cette quête va profondément influer sur les années 60.




La critique

Chouette, des X-Men. Pour ceux qui aiment les films de super-héros, les X-Men ont cet avantage qu’il y a plein de gars et de filles avec des super-pouvoirs. Et c’est le cas ici, garantissant un quota d’effets spéciaux cools. Par contre, autant de mutants ne garantit pas toujours un bon film (suivez mon regarde vers ma poubelle où gît X-men origins : Wolverine). Sauf que là, nous avons affaire à un très bon film. Tiens, mon super-pouvoir, c’est de tuer mon suspense dès le premier paragraphe.




C’est bien simple, le film est sans défaut. Histoire, acteurs, effets spéciaux, rythme, musique, c’est du tout bon. À commencer par les deux mutant principaux, Magneto et le professeur X, incarnés par un Michael Fassbender et un James McAvoy impressionnants et totalement à l’aise dans des rôles très bien écrits. Et en plus, on les imagine très bien vieillir respectivement en Ian McKellen et Patrick Stewart, tout ça s’enchaîne parfaitement avec la trilogie, on y trouve même quelques clins d’œil réjouissants aux films existants. Les autres mutants sont également bien campés par des petits jeunes qui vont bien, à la fois crédibles et attachants, sans oublier d’être effectivement des étudiants découvrant leurs pouvoirs. Côté casting de mutants, on se réjouit de retrouver Mystique, toujours aussi intéressante, et le Fauve, avec un beau rôle, ainsi que d’autres mutants pas encore présentés au cinéma, comme le Hurleur, ou Havok (un peu sous-exploité). Et côté méchants, Sebastian Shaw et Emma Frost, tous deux bien inquiétants et charismatiques. Les quelques derniers mutants sont par contre un peu obscurs et pas bien passionnants : Riptide (qui se contente de faire des tornades dans ses mains), Azazel (vague resucée du Diablo de X-Men 2, même si dans le Comics c’est son père), Angel (une fille avec des ailes, alors que le nom de mutant est déjà pris !), et Darwin (qui évolue en réponse à l’attaque, mais sous-exploité).




Et si le casting des mutants principaux n’est pas spécialement connu (à part Kevin Bacon qui joue Sebastien Shaw), celui des seconds rôles est impressionnant, entre acteurs connus et réguliers de séries télé : Oliver Platt, Michael Ironside, Rose Byrne (Damages), Jason Flemyng (Primeval/Les Portes du temps), January Jones (Mad men), James Remar (Dexter), Ray Wise (Twin Peaks), Glenn Morshower (Aaron Pierce dans 24 heures chrono). Excusez du peu. Du beau monde, pour des rôles bien faits dans un scénario bien fait. Principalement axé autour de Magneto et Xavier, avec aussi le docteur Moira McTaggert et Mystique, l’histoire est complète et bien tournée, il se passe toujours quelque chose d’intéressant, et elle n’oublie pas d’inscrire ses événements dans l’Histoire des années 60. Elle est en plus tout à fait dans la lignée des films précédents et reste cohérente avec ceux-ci, nous amenant à la situation que nous connaissions (nous y amenant presque trop vite puisqu’on y est déjà à la fin du film, on aurait bien attendu d’autres suites pour faire la transition et prolonger notre plaisir). L’esprit du comics est également respecté, ainsi que certains détails (les costumes ressemblent beaucoup aux premiers costumes des X-Men), même si des libertés ont été prises avec ses événements (Xavier ne grandit pas avec le Fléau mais avec Mystique, son accident, etc.). Si l’action est loin d’être absente, l’histoire occupe une grande place dans le film, laissant planer un doute sur l’intérêt qu’il conservera à la seconde vision, quand on saura déjà ce qui va se passer.




Le rythme du film est soutenu, entre événements et action, et vous garantit de ne pas vous ennuyer. Les scènes d’action sont assez nombreuses, et réussies, lisibles, efficaces. D’autant plus efficaces qu’elles sont bien incluses dans l’histoire et portent donc un suspense sur la suite des événements. Et encore d’autant plus efficace que la musique qui les soutient est excellente. On ne s’y attend pas obligatoirement dans un blockbuster a priori un peu calibré, mais la musique de X-Men le commencement est une réussite dans le domaine de la musique des films d’action. Les thèmes sont nombreux et prenants, et n’oublient jamais d’en mettre plein les oreilles à coups d’orchestre, de façon tout à fait décomplexée, pour accompagner l’action et l’histoire. Le gars qui a composé ça, Henry Jackman, n’a pas encore grand-chose à son palmarès, mais il est à surveiller de près.
Tout ça pour un film qui vous divertira au plus haut point, sans vous laisser souffler, et sans oublier la qualité visuelle, sonore et d’interprétation. Loin des films qu’on oublie avant d’avoir passé le panneau Sortie de la salle, X-Men le commencement vous laissera d’excellents souvenirs, et une seule envie : qu’il soit lui aussi le premier volet d’une très bonne trilogie.

A voir : pour un excellent divertissement
Le score presque objectif : 8/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, un divertissement comme ça faut pas le rater

Sébastien Keromen