Dark shadows
Dark shadows
Sortie:
09/05/2012
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h50 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Dark shadows

par: Sebastien Keromen

Un film de Tim Burton, c’est toujours un événement. Surtout pour moi. Et cette fois-ci, c’est encore plus un événement car Dark shadows m’a déçu. Oui, c’était pas mon événement préféré.

Dark shadows
Titre original : Dark shadows
USA, 2012
Réalisateur
 : Tim Burton
Acteurs : Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bonham Carter, Eva Green, Chloe Moretz, Christopher Lee
Musique de : Danny Elfman
Durée : 1h50

L’histoire
1752. Barnabas Collins aurait dû céder aux avances d’une sorcière, qui, de dépit, l’a transformé en vampire. 1972. Le vampire est libéré. Mais que diantre est cette époque ?




La critique

Je suis bien embêté. D’abord parce que je n’ai pas accroché à Dark Shadows alors que Tim Burton est mon réalisateur préféré. Mais aussi parce que c’est super pas simple d’expliquer ce qui va et qui ne va pas dans ce film. Parce qu’il est à la fois un peu vide et plein de trucs. C’est peut-être ça, le talent, faire en sorte que quand on rate un film on ne sache pas dire ce qui a foiré. Mais c’est pourtant bien raté, puisqu’on finit par s’ennuyer quand même assez sec. Et pourtant avec tous les personnages et tout se qui se passe, comment on en arrive à s’ennuyer ? Peut-être parce que les personnages ne sont pas très passionnants. Peut-être parce que les enjeux nous indiffèrent. Peut-être parce qu’à force de plein de trucs ça bascule dans le n’importe quoi. Peut-être que le décalage entre un vampire gothique au parler ancien et les années 70, ça lasse. Peut-être parce qu’à part Johnny Depp (et encore), personne n’a rien à vraiment jouer ? Et pourtant il y a des idées dans ce film. Et du style. Et plein de tons et de thèmes. Un peu de drame, un peu de fantastique, un peu de romance, un peu de sexe, un peu de psychanalyse, un peu de rivalité industrielle, un peu de comédie, un peu de 70s, un peu d’anachronisme, un peu de quiproquo, un peu de malédiction, un peu de magie, un peu de pêche au filet, un peu de spiritisme… Soit un peu trop de choses et trop peu de chaque.




On dirait bien que ma critique ne fait qu’aligner sujets et considérations. Mais c’est une très bonne représentation du film. Car il propose plein de choses, comme un buffet asiatique varié. Et, problème majeur, il a oublié d’y mettre toutes les épices qui auraient rendu chaque partie moins fade. Sans compter un rythme tout mou du genou (oubliez l’impression de mise en scène effrénée que la bande annonce donnait), un sens du tranquille qui se traduit par une voix off paresseuse en introduction et des scènes qui prennent trop leur temps et oublient l’ellipse. Si on peut retrouver la patte de Tim Burton dans le goût du bizarre et des décors somptueux, dans une belle ambiance et des personnages hauts en couleurs, il a juste négligé de rendre le tout intéressant, de choisir un point de vue, de rythmer le tout et de le secouer un bon coup. Alors avec un peu de chance vous trouverez votre goût dans tout ce qu’offre le film, mais pour ma part je ne peux qu’être très déçu. D’un autre côté, le précédent de Tim Burton qui m’avait déçu, c’était la Planète des singes, alors si là il repart pour la même série de bons films, ça m’ira bien et j’attends le prochain avec impatience.




A voir : s’il vous semble que des trucs dedans peuvent vous plaire
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, argh je déconseille un Tim Burton, ma vie est fichue maintenant

Sébastien Keromen