Coup de projo: Anthony Hickox
Sortie:
07/07/2005
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h37 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Coup de projo: Anthony Hickox

par: Arnaud Weil-Lancry

« Les gros poissons mangent les petits »
Le fonctionnement et la vie du cinéma pourraient malheureusement se résumer à cet adage simple et cruel. Pour un motif que tous connaissent : la transformation de cet art en industrie, puissante certes, mais inhumaine, c’est sûr.
Aujourd’hui, les producteurs (surtout américains) fixent les règles d’un jeu dans lequel ils seront sûrs d’obtenir une rentabilité minimale, quitte à obtenir des longs métrages calamiteux et pitoyables. Si le scénario est trop peu commercial ou le réalisateur trop peu connu, le projet est directement passé à la trappe, et avec lui, tous les espoirs de jeunes passionnés. Quel en est le résultat aujourd’hui ? Une production pré-formatée, trop homogène et logiquement, des plus fadasses. Vous me rétorquerez que le cinéma français et européen n’est pas de cette graine, tout comme le cinéma asiatique ou indien… et vous aurez fichtrement raison. Mais cette critique est destinée au cinéma hollywoodien, dont la majeure partie des productions de ces dernières années ne fait qu’afficher une qualité des plus déplorables et des plus pitoyables, à tel point qu’on se demande jusqu’où une telle dégradation peut se poursuivre. Bien évidemment, les œuvres américaines de qualité ne manquent pas mais au fil des années, les productions s’orientent toujours plus vers du prêt à consommer pour jeunots en mal de sensation comme Otages, Fast and Furious, Baby-Sittor, Sahara… Dans une telle course à la rentabilité, quel est le genre qui en fait le plus les frais ? Le genre fantastique.

Grâce à au ciel et à Scream, le genre horrifique et en particulier le slasher movies a connu une formidable résurrection depuis bientôt dix ans… De vraies réussites sont nées, à l’image de Haute Tension , de l’Armée des Morts, ou du récent Maison de Cire. Le film d’horreur est néanmoins particulier car il a toujours bénéficié d’un double public : les fans de gore (en général élevés à la sauce Mad Movies ou Starfix) et le simple badaud, car s’extasier de la mort de son prochain a toujours été très (trop) humain. Cet audimat double est donc logiquement ce qui lui assure sa rentabilité, toujours inévitablement nécessaire, et souvent absente du registre fantastique. Ce dernier genre n’a pas non plus réellement à se plaindre, des réalisateurs comme Night Shyamalan ou bien sûr Peter Jackson ayant fortement contribué à son rayonnement. Mais avouons le, ces réalisateurs privilégiés constituent une exception, la plupart des productions fantastiques étant considérées comme trop peu commerciales, et donc envoyées ad padres, c’est-à-dire dans les rayons des vidéos-club. Ces productions directement destinées à la location ont pourtant connu leur heure de gloire dans les années 90 notamment grâce à Canal +.
Qui ne se souvient pas avoir attendu tardivement et impatiemment 23 heures le samedi soir afin de se délecter d’un bon nanard fantastique fait avec un bout de corde et du carton pâte ? Durant ces années particulièrement favorables au genre, bien des séries B et autres nullités Zdissimes ont été projetées en deuxième, voire troisième partie de soirée… Je suis sûr que comme moi, vous attendiez en trépignant la désertion familiale afin de pouvoir découvrir vampires et autres lycantrophes dans votre petite lucarne… et si c’est le cas, vous avez sans nul doute pu découvrir Anthony Hickox, fils de Douglas Hickox, une famille de tâcherons du cinéma.

Hickox, le fils, est né en 1964 en Grande-Bretagne. Comme beaucoup de ses confrères, il partit aux Etats-Unis pour y faire peut-être fortune, mais surtout carrière… Ce qui en résulta fut une filmographie particulièrement inégale, allant du fantastique au film d’horreur gothique (Hellraiser III) en passant par le polar (surtout ces dernières années). En parfait polyglotte du cinéma sans le sou, Anthony Hickox endossa aussi la casquette d’acteur et de producteur.  Les dernières productions du réalisateur britannique s’orientèrent surtout vers des films d’action médiocres tout justes bons à servir de téléfilms sur M6 par soir de mauvais temps. L’erreur aura probablement été son choix d’un genre lui étant plutôt inconnu, mais surtout clairement hors de son champ de compétences, flanqué d’acteurs sur leur piste la plus descendante (Dolph Lundgren, Armand Assante).
Si, compte tenu de leur piètre niveau, ces films ne valent nullement le détour, il en va autrement pour ses travaux créés dans les années 90, et plus précisément entre 1988 et 1993. En effet, à cette période, Waxwork, un des premiers films de Anthony Hickox, connu un succès plutôt honnête qui lui permis de rafler quelques menues récompenses. S’en suivi d’autres créations du même acabit : pas vraiment des oeuvres impérissables ou inoubliables, mais de bons petits films bien fichus, agréables et convenablement réalisés. Leur plus grande qualité fut sans doute un parfum rétro irrésistible, un aspect de série Z des plus charmants, le tout surmonté d’une atmosphère des plus soignées. Quoi qu’il en soit, ces films nous ont marqués, ma frangine, moi-même, et mes fraises Tagada et Dieu sait que je fis des pieds et des mains pour me les procurer en dvd. Certains d’entre vous risquent de hurler d’effroi et de crier à l’hérésie en me voyant en faire des critiques, mais bon… on a tous nos péchés mignons... J’anticipe en vous annonçant que vous ne trouverez pas ici de critique de Hellraiser III, étant peu friand de gothique, tout comme de cette série masochiste créée par Clive Barker. Vous ne trouverez pas non plus de notation, car ce sont des coups de cœur, vous ne comprendriez donc pas que je mette 9 sur 10 partout !
Critiques complètement subjectives pour filmographie non moins sélective… : Full Eclipse, Warlock II, et Waxwork.

Filmographie sélective en tant que réalisateur
(les noms sont volontairement en version originale)

  Waxwork - 1988
  Waxwork II : Lost in Time - 1992
  Warlock : The Armageddon - 1993
  Hellraiser III : Hell on Earth - 1993
  Full Eclipse - 1993
  Prince Valiant - 1997

Full Eclipse

Etats-Unis, Film TV, 1993 (date de sortie américaine : 27 novembre 1993)
Réalisateur: Anthony Hickox
Compositeur : Gary Chang
Acteurs : Mario Van Peebles, Bruce Payne, Patsy Kensit, Paula Marshall
Durée : 1h 38 minutes, Genre : Fantastique / Science-Fiction
Slogan : There's a new police force on the streets... and they only come out at night.
    L’histoire
Max Dire et Jim Sheldon sont d’excellents flics de la police de Los Angeles. Suite à une mission qui tourne mal, Jim se tire une balle dans la tête, laissant son co-équipier dans une détresse et un doute certain. C’est à ce moment précis que le lieutenant Adam Garou lui propose de faire partie de sa troupe d’élite…

    La critique
Full Eclipse s’inscrit dans cette lignée de films musclés à tendance fasciste qu’on a pu voir au cinéma dans la fin des années 80, mais surtout entre 1993 et 1995. Des films comme Judge Dreed ou Demolition Man qui avaient tendance à prôner une police justice-juge-bourreau expéditive contre la délinquance, avec souvent une balle dans la tête en guise de repentir. A l’époque, ces films ont défrayé la chronique, car bien qu’affichés en tant que divertissement, ils étaient d’une morale douteuse (Sylvester Stallone ayant même vanté la nécessité d’une telle force de police, avant de se rétracter). Full Eclipse fait partie de cette mouvance, mais bien heureusement, la présence de la thématique du loup-garou apporte au projet aussi bien du charme qu’une belle dédramatisation. Cette dédramatisation n’empêche pas Max Dire (Mario Van peebles) de très sérieusement être démangé par l’idée d’intégrer une brigade néo-nazie, directement quidée par un comportement vengeur du style : mort à tous les dealers. Les quelques séquences du film liées à ces interventions sont d’ailleurs extrêmement expéditives, grâce à un sérum décuplant les capacités physiques, vous transformant en créature mi-homme mi-loup. A l’écran, le résultat n’est pas trop mal bricolé et même si les monstres ressemblent à une variante de Wolverine, ils sont plaisants et réussis, tout comme le loup-garou final. Petite cerise appréciable, l’intervention d’un ancien flic ayant appartenu à une précédente escouade de Adam Garou, qui est doté d’un bien beau maquillage, faisant directement référence à Underpeople Stairs (Le sous-sol de la peur). Les séquences d’action sont potables, mais voir nos chers flics muter, c’est vraiment le pied !
Bien sûr, ce thème de « l’expéditif » peut aussi être apprécié au second degré, mais le film laisse perpétuellement sentir que Anthony Hickox prend son film très au sérieux.
Il est vrai que Full Eclipse n’est même pas sorti sur les écrans américains, mais cela n’a pas empêché son créateur de le soigner aux petits oignons pour le doter d’une réalisation particulièrement léchée. J’ai beau avoir visionné ce film des dizaines de fois, je me laisse toujours surprendre par le soin porté aux images, par les plans photos si bien choisis, bref, par cette atmosphère si étrange qu’Anthony Hickox a su créer. Une atmosphère planante, brumeuse, légèrement romantique, complètement transcendée par la partition musicale de Gary Chang (d’ailleurs jamais éditée à ma connaissance). Cette application et implication aussi bien visuelle que musicale est la véritable clé de voûte du film… Certains trouveront ce soin superflu et prétentieux, ce qui est un peu vrai, Full Eclipse incarnant plutôt bien la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.
Notez que le doublage français, même s’il prend des libertés par rapport aux dialogues d’origine, est très convaincant.
Il faut bien qu’il y ait un vecteur de réussite car si les acteurs ne sont pas mauvais, ils ne sont pas transcendants non plus… mais bon, ils collent plutôt bien à leur personnage, avec une mention particulière pour le duo Mario Van Peebles / Bruce Payne. Ces deux très convenables acteurs sont depuis bien longtemps tombés dans les abysses des polars z, et c’est bien dommage compte tenu de leur charisme. Ils ont suivi la voie d’autres personnalités comme Rutget Heuer, relégués à du cinéma de seconde catégorie (entendez par là des films qui sortent rarement sur les écrans). Ils n’ont malheureusement jamais pu réellement se démarquer des autres acteurs de ces productions mineures… remarquez, on peut le comprendre quand on trouve dans leur filmographie Highlander III et Highlander : Endgame : il est difficile de faire choix plus calamiteux ! Néanmoins, leur duo fonctionne très bien à l’écran, avec en renfort les tout aussi rares Patsy Kensit (Tilmebomb, L’arme Fatale 2) et Paula Marshall (Warlock II). Elle en font un peu (beaucoup) trop mais ce qu’elle sont craquantes…
A me lire, on croirait que Full Eclipse est dans la course aux Oscars, mais non. Ce n’est qui petit film fantastique doté de petits moyens, fait par un réalisateur à l’ancienne qui aime ce qu’il fait. Je sens que je vais me refaire une petite projection, moi…
Meilleures séquences :
Course-poursuite dans Los Angeles, Tough Guy huh ?, éclipse lunaire, l’interrogatoire
Comment se le procurer ?
Il est inutile de chercher Full Eclipse en zone 2 française pour le moment et sa sortie est peu probable. Vous pouvez le trouver dans 3 éditions dont vous trouverez les jaquettes ci-dessus (de la gauche vers la droite : zone 2 Allemand, zone 2 UK, et zone 1 US). Je ne peux que vous conseiller de vous orienter vers le zone 1 US (HBO), bénéficiant de sous-titrages français, mais surtout d’un master 16/9 (dont sont dépourvues les autres éditions, tout comme de sous-titres français). Il est dommage de ne pas aussi profiter du doublage français, à côté de la plaque en matière de traduction, mais très convaincant à sa manière.


Warlock II : The Armageddon

Etats-Unis, 1993 (date de sortie américaine : 24 septembre 1993)
Réalisateur: Anthony Hickox
Compositeur : Mark McKenzie
Acteurs : Julian Sands, Chris Young, Paula Marshall, Joanna Pacula, Zach Galligan
Durée : 1h 38 minutes, Genre : Fantastique / Horreur / Epouvante
Box-Office US :  $ 3,902,699
Slogans :   When he comes... all Hell breaks loose
                    
Let The Armageddon Begin
                    The best movie since sliced bread
                    The best video since sliced bread
                    The Son of Satan is Raising Hell
    L’histoire
Le Warlock est de retour sur Terre afin de tenter de libérer son père des Enfers et donc, déclencher l’Apocalypse (en gros, foutre le bordel). Pour ce faire, il doit réunir diverses pierres sacrées, instruments indispensables pour son projet maléfique…

    La critique
Le Warlock n’est pas un croquemitaine comme les autres, pour la simple et bonne raison qu’il en a justement, des raisons. Dans bien des films fantastique/épouvante, le frappadingue de service se sert souvent des jeunes autour de lui pour assouvir un besoin vital de massacrer (et bien sûr répondre à l’attente du spectateur). Mais dans le cas du Warlock, primo, ce démon est un minimum pourvu de cervelle, ensuite, il est plutôt beau gosse, et enfin, il a une bonne raison de débarquer ici : il s’agit de faire revenir son père préféré pour lui offrir la Terre et donc lui prouver qu’il l’aime (une thérapie de groupe avec Georges W. Bush et certains de mes amis serait plus appropriée).
J’ai souvent tendance à rapprocher ce personnage de Wishmaster (Andrew Divoff) : un acteur pourvu d’un certain style, classieux et dont les interventions ont toujours un but précis. Et dans les deux films, on attend les séquences-clés (massacre, charcutage…) comme des séquence de film pornographique.
Trêve de plaisanterie, il s’agit donc pour le Warlock de récupérer des pierres runiques afin de remplir son dessein. Ces pierres précieuses sont supposées être protégées par des druides-gardiens, ou plutôt des druides-guerriers, sous les traits des jeunes et agréables Chris Young et Paula Marshall. Le mélange druide/Dieu/Mal est très astucieux, d’autant plus que le Démon apparaît sous les traits du rare Julian Sands. On peut difficilement faire plus angélique… et l’acteur anglais épouse parfaitement le rôle du fils du diable par sa dimension sensuelle et séduisante (c’est d’ailleurs par ce biais qu’il trompe toutes ses victimes). Sa sensualité ne l’empêche pas de faire preuve d’une belle cruauté dans des séquences toujours impeccables en matière d’effets spéciaux.
La mythologie druidique est intelligemment trouvée de la part de Anthony Hickox et toute la thématique des pierres, très intéressante : une pierre avec chacune un nom et une fonction précise… chaque pierre est plutôt belle et on attend en général impatiemment d’en découvrir la suivante. Bien sûr, le Warlock les récupère toujours par le biais d’un jeu démoniaque appétissant… Comme à travers la séquence dans la fête foraine, géniale : génialement filmée, génialement trouvée, génialement interprétée. On en plaint le pauvre bougre livré en pâture au Warlock. Le soin de cette séquence suit une constance que l’on retrouve tout au long du film… bien sûr les effets spéciaux sont cheap et ont mal vieilli, mais à la manière de Full Eclipse, Warlock II regorge de plans alléchants et stylés (beaucoup de gros plans), tout comme d’une bande-originale magnifique. Cette dernière, composée par Mark McKenzie, n’est pas difficile à trouver et en vaut le détour, regorgeant de thèmes très travaillés… presque trop pour une production de ce faible gabarit.
Mais attention, Warlock : Armageddon n’est pas un film d’horreur, c’est un film dans la plus pure tradition fantastique, sans montrer beaucoup de séquences gore. D’ailleurs, elles sont au nombre de deux : la naissance du Warlock, et la station essence. Cela n’empêchera pas le film d’être un beau succès, très loin devant ses pitoyables premiers et troisième opus.

Meilleures séquences :
La naissance du Warlock, La station essence, la fête foraine
Comment se le procurer ?
Idem que pour Full Eclipse, vous pourrez le trouver en zone 1sur des sites comme Amazon. L’édition est très bonne, dotée d’un master 16/9 et d’un transfert on ne peu plus correcte pour une production de cet âge. On y trouvera avec bonheur des sous-titres français, même s’ils sont d’une taille un peu démesurée.


Waxwork

Etats-Unis, 1988 (date de sortie américaine : 17 juin 1988)
Réalisateur: Anthony Hickox
Compositeur : Roger Bellon
Acteurs : Zach Galligan, David Warner, John Rhys Davies, Dana Ashbrook
Durée : 1h 37 minutes, Genre : Fantastique / Horreur / Epouvante
Box-Office US :  $ 808,114
Slogan :      Stop On By And Give Afterlife A Try
                   
More Fun Than a Barrel of Mummies
                    You can step inside the hall of horrors - but dare you pay the price?


    L’histoire
De jeunes gens un peu trop curieux s’arrêtent dans une bicoque étrange afin de visiter un musée de cire. Seulement, voilà, s’ils s’approchent un peu trop des scènes représentées en cire, ils se retrouvent projeté dans la séquence représentée… Au programme, la transformation d’un loup-garou, un dîner avec des vampires et j’en passe…

    La critique
Waxwork, a été, est, et restera toujours unique… Cet admirable film aux apparences d’un mauvais téléfilm fantastique est en fait, un impressionnant patchwork, ou plutôt un hommage ému aux classiques du cinéma fantastique : le loup-garou, Dracula, La Momie, des Morts-Vivants… Anthony Hickox, s’il a soigné son film, n’y recrée pas le soin qu’on peut trouver dans Full Eclipse ou Warlock II, non... Visuellement, c’est plutôt moyen, la réalisation l’est elle aussi.
Où donc se situe l’exploit ? Dans la capacité qu’a eu le réalisateur anglais à intégrer une série de sketches dans son film. Attention, même si des airs de parenté existent, il ne s’agit pas de sketches à la Tales From The Crypt, ou Dark Side, il s’agit d’avoir assuré une continuité dans un film mettant en scène des vieux baroudeurs du cinéma fantastique. Ainsi, coexistent dans Waxwork un loup garou, un vampire, des morts vivants, et même le Marquis de Sade (très amusant avec ses airs perdus à la Jean Marais)
Le groupe de jeunes demeurés qui visitent le musée est en fait condamné à y mourir, ou plutôt à mourir dans les séquences représentées en cire… tout ça à cause du bon désir du maître des lieux, David Lincoln, incarné par le vieux loup de mer David Warner. Ce monument du cinéma fantastique y est comme toujours impeccable, chacune de ses apparitions appelant à vénérer le sol sur lequel se posent ses pieds. Impérial, David Lincoln a mis en place un projet peu surprenant de la part des allumés dans son genre : recréer de toutes pièces les pires créatures ayant existé, mais vivantes bien évidement. Pour cela, il a besoin de deux choses : que la représentation de cire contienne un morceau de la vie du Vilain concerné, et d’un sacrifice humain (ben voyons !). Si vous feignez la surprise, je vous traiterai de menteur ! D’accord, c’est complètement téléphoné, et vous vous en foutez… d’ailleurs, les effets spéciaux du film sont ringards à souhait et font péter de rire aujourd’hui, tout comme les coupes de cheveux, directement empruntées au groupe Europe ou à Léa Thomson dans Howard, mais n’oubliez pas que nous sommes à la fin des années 80 et donc soyez cléments… D’ailleurs, rappelez-vous votre tronche à cette période et vous rigolerez sûrement moins !
Il n’empêche que le parfum oldie dégagé par cette production est toujours aussi délicieux, les acteurs ne le sont pas moins. Et c’est un vrai plaisir que de voir David Warner faire le galopin à l’écran, tout comme de voir cette cohorte de monstruosités coexister ensemble… Ah… des films comme cela on n’en fait plus : des hurlements ridicules, des poses hyper tape à l’œil, des coupes de cheveux minables (encore que…), des décors en papier mâché… J’en ai la larme à l’œil…
Tout ça pour quoi ? Pour vous prouver que vous êtes face à une petite merveille qui a fait le bonheur des fans de cette époque.

Meilleures séquences :
Le loup-Garou, Les vampires
Comment se le procurer ?
Il n’existe pour le moment qu’une édition dvd en zone 2 UK, avec master 4/3 et uniquement doublé en anglais (pas de sous-titre français). Les plus chanceux d’entre vous peuvent tenter de se procurer le laserdisc, très rare (jaquette ci-dessous).