Serenity, l’ultime rébellion
Serenity
Sortie:
19/10/2005
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h50 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Serenity, l’ultime rébellion

par: Sebastien Keromen



Après un film raté adapté en série à succès (Buffy), Joss Whedon nous propose la série avortée adaptée au cinéma. Soit un film de science-fiction tout à fait honnête, qui donne presque envie de se pencher sur la série.

Serenity, l’ultime rébellion
Titre original : Serenity
USA, 2005
Réalisateur
 : Joss Whedon
Acteurs : ceux de la série, que vous ne connaissez pas
Adapté de la série Firefly
Durée : 1h50

L’histoire
L’Alliance règne en paix sur bien des planètes. Mais certains groupes de résistants n’apprécient pas son hégémonie, comme l’équipage du Serenity. En recueillant une jeune télépathe que recherche l’Alliance, ils s’engagent dans une aventure dont l’enjeu les dépasse.


La critique


Après la série à succès adaptée en film, voici la série qui n’a pas marché (Firefly) et à qui un film donne une deuxième chance. Et on sent un peu cet héritage dans Serenity, principalement par le foisonnement des histoires et personnages. Pour tout dire, le film s’éparpille un peu. On a quand même neuf personnages principaux, ce qui fait trop à développer en deux heures. Certains passent ainsi complètement à la trappe, et d’autres ne sont pas exploités comme il le faudrait (l’une est médium, mais dans le film elle ne s’en sert jamais...). En contrepartie, ça nous permet d’avoir un background un peu plus riche et complexe que d’habitude (et qui demande même quelques minutes d’exposition au début). On y retrouve aussi quelques thèmes sérieux, comme une critique (légère mais claire) de l’impérialisme américain qui impose ses idées et son point de vue, ou la nécessité parfois de faire le mal pour rester fidèle à un idéal, au risque de se perdre soi-même. Ça n’en fait pas un film qui fait réfléchir, mais ça l’enrichit.
En tant que film de SF, Serenity assure le spectacle. Rien de foncièrement original, mais une bonne efficacité : pas de temps mort, entre explications à bien suivre et scènes d’action, effets spéciaux réussis, design intéressant (à défaut d’être esthétique), personnages hétéroclites et bien campés par leurs acteurs (qui retrouvent tous leurs rôles de la série), musique assez peu futuriste (peu de synthé) mais collant bien à l’ambiance (avec une bonne part de guitare, c’était pas évident). En fait, vers la moitié du film, on se dit que si le réalisateur a trouvé le petit plus qui va lui permettre de s’élever, ça peut être un grand film. Mais finalement, pas d’étincelle, pas de révolution, le film se termine sur le même ton, sans démériter mais sans génie.


Cependant, on passe un très bon moment.
Si l’histoire et la mise en scène sont au point, ce sont surtout les dialogues qui donnent le ton. C’était déjà un des points fort de Buffy, et on retrouve bien ici la patte de Joss Whedon dans les piques et bons mots que font les personnages. Ça désamorce parfois un peu le côté sérieux et dramatique de l’histoire, mais en tout cas ça fait beaucoup rire. De Buffy, on retrouve aussi les femmes fortes (pas une seule damoiselle en détresse ici) et toutes séduisantes. Le film mélange un peu les genres, pour plus de richesse, entre quête intérieure, SF, comédie, film de zombies (ou presque), action… Au final, si le film manque d’un peu de poids, d’originalité et de progression pour enthousiasmer complètement, il n’en reste pas moins un spectacle tout à fait agréable, que les fans de SF ne doivent pas manquer en ces temps de disette.
A voir : si vous aimez la SF
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, vous passerez un bon moment

Sébastien Keromen