A l’image de leurs tubes « Planet Claire » ou encore « Love Shack », le groupe B-52’s est une formation originale, où la pop et le rock se mêlent à la new wave pour surprendre à chaque fois le public. En 2011, ils signent un retour fracassant avec l’album « FunPlex » et s’offrent, presque 34 ans après, un retour aux origines sur la scène qui les a vu naitre, celle de la ville d’Athens en Géorgie.
Le groupe formé de Kate Pierson, Fred Schneider, Keith Strickland et Cindy Wilson, a su malgré les différents retour de flammes (la mort du guitariste et Co-fondateur Ricky Wilson en 1985, le départ de Cindy Wilson en 1992,…) traverser les époques et garder une identité un peu lunaire de leur musique. Marquante par une sorte d’énergie communicative, la musique de ce groupe qui tire son nom de celui de bombardiers américains, explore une variable pop rarement exploitée avec autant de talent.
La musique des B-52’s semble toujours présente, presque liée intimement à la musique pop un peu révolutionnaire des années 80, un brin avant-gardiste de la fin des années 70, expérimentale, une sorte de grand bazar ordonné où les nouvelles technologies se mêlent inlassablement aux instruments plus classiques et plus consensuels. Des mélodies marquantes comme « Planet Claire » et son intro cosmique lancinante et obsédante, ou encore la percussion marquée et tonnante de « Love Shack ». Avec un style résolument assumé où la voix rocailleuse et faussement désordonnée de Fred Schneider se mélange à celles plus acidulées de Kate Pierson et Cindy Wilson, qui sont devenues en plusieurs années des ovnis capillaires marquantes et significatives du groupe. Inspirés de la mode des années 60-70, et d’une esthétique propre aux années 80-90, les B-52’s ont traversé les époques, se sont forgés sur scène, sans jamais perdre un gramme de la valeur énergisante de leur musique.
Mais voilà, les années sont passées, le temps a fait son œuvre, les excès en tout genre aussi, et les membres du groupe se laissent alors porter par la seule énergie de la musique. Seulement cela ne suffit pas toujours. Et dès le départ, on découvre un groupe vieilli par une carrière marquée, des démarches moins assurées, un chanteur un peu trop lunaire pour être présent et des musiciens très en retrait par rapport à toute la dynamique auquel le groupe nous avait habitué jusque là. Comme si la scène de leurs débuts les impressionnait, les « B-52’s » n’osent quasiment rien, Fred Schneider répond à un cadre ultra rigoureux, récite laconiquement ses interventions, même lorsque ces dernières sont faites pour entrainer le public dans leur univers. Même constat avec Kate Pierson et Cindy Wilson : les deux chanteuses, sont hésitantes au début du concert et il leur faudra bien six ou sept morceaux pour réellement rentrer dans le jeu.
En conclusion, ce concert de Février 2011, dans leur ville natale d’Athens en Géorgie, est une grande déception, tant le groupe est vieillissant et manque d’énergie. Un décalage un peu trop marqué entre leur musique, sorte de grand n’importe quoi maitrisé, pop édulcorée aux accents rock et new wave, et cette prestation scénique, un peu trop absente pour être convaincante.
Une image soignée mettant en valeur le concert du groupe. Les contrastes sont de très bonne tenue et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elle gardent une véritable identité servant à merveille les besoins de la réalisation. Un bon moyen de découvrir ce groupe, si ce n’est déjà fait !
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui se met effectivement bien au service de la musique du groupe « B-52’s ». Les accords précis et électroniques de la formation se font plus percutants encore, et les voix du trio se font encore plus marquantes que jamais. Musicalement, la spatialisation est efficace et la dynamique parfaitement prenante. Le spectateur se laisse aisément embarquer dans le déroulé de ce concert.