L’histoire :
Après avoir dévalisé une banque, des malfrats se retrouvent confrontés à des hordes de morts-vivants.
Critique subjective :
Avec Gangsters, guns and zombies, le britannique Matt Mitchell signe son premier long-métrage, assurant à l’occasion les fonctions de scénariste, réalisateur et monteur. Obscure série Z, le film laisse présager du pire avec son budget famélique (environ 1200 euros) et son concept casse-gueule (il s’agit d’une comédie horrifique).
Au premier abord, Gangsters, guns and zombies surprend agréablement dans la mesure où il évite certaines tares inhérentes à la plupart des micro-productions d’horreur. Douce et travaillée, sa photographie a le mérite de ne pas agresser la rétine. On est loin du sempiternel rendu Z façon caméscope de tata Ginette. Autres bons points : des protagonistes pas trop mal écrits et plutôt bien joués (le personnage de Muscles possède un authentique potentiel comique) ainsi que des références relativement bien digérées (Guy Ritchie, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez semblent avoir les faveurs du réalisateur). Bref, Gangsters, guns and zombies parvient à marquer quelques points qui en font une bande Z au-dessus de la moyenne.
S’il possède ses petites qualités, le film de Matt Mitchell est cependant loin d’être une réussite. Entre la bonne volonté qui anime l’entreprise et le résultat à l’écran, l’écart reste sensible. Bavard et bancal, le script imprime au métrage une progression narrative laborieuse (cf. les interminables séquences dans le van) et peine à gérer son aspect humoristique (mieux vaut ne pas s’attendre à rire comme une baleine). Beaucoup moins fun que ne le laissait entrevoir son titre bis, le film n’est jamais captivant. On relèvera aussi la pauvreté des effets spéciaux de maquillage avec des zombies (rapides) beaucoup trop propres sur eux.
Verdict :
Raté, Gangsters, guns and zombies n’est cependant pas l’infâme série Z que l’on pouvait redouter. Mauvais oui, mais pas à s’arracher les yeux.