La piste de Kitzbühel, appelée la Streif, est considérée comme la plus dangereuse au monde. Chaque année, les meilleurs skieurs viennent affronter cette descente de légende, challenge ultime de la coupe du monde. La course couronne le descendeur armé d’une technique parfaite et d’un courage sans limite. « Streif » suit pendant un an la préparation physique intensive de cinq skieurs, l’organisation de cet évènement planétaire et retrace l’évolution de cette épreuve mythique. Les caméras de pointe permettent de capturer en haute définition l’époustouflant spectacle de ce sport pour des sensations 100% extrêmes.
Bon, alors il faut peut-être le dire tout de suite, ce documentaires est réservé à un public d’amateur et peut-être pas autant que ça ! Car, « Streif » si il a le mérite de mettre un peu plus en lumière cette descente vertigineuse autant que dangereuse que tous les grands amateurs de ski connaissent, le documentaire se perd dans un montage particulièrement hystérique, à croire que le réalisateur et son monteur ont abusé de la boisson énergétique sponsor de l’épreuve.
Car, à trop vouloir en dire et trop vouloir en faire, Gérald Salmina se perd à mesure que le documentaire avance. Car il mêle dans une identique narration la préparation des athlètes, l’historique de la descente et son organisation. Du coup difficile de s’y retrouver et de rester accroché à un reportage qui ressemble chaque fois un peu plus à une pub pour déodorant. En effet, lorsque le documentaire aborde l’historique de la descente on s’intéresse forcément d’autant qu’il a le bon goût de citer les skieurs mythiques dont Jean Claude Killy, considéré comme le plus grand skieur au monde, ce qui réveille notre côté chauvin. Même constat lorsque les images spectaculaire et vertigineuse de cette piste incroyable se dessinent sous un décor de montagne en été. On en prend plein les mirettes et on comprend tout de suite la préparation intensive que doivent subir les athlètes.
Et c’est là que ça commence à se gâter, car le réalisateur nous montre avec force mise en scène cette préparation qui veille à) préparer les corps des athlètes à une descente qui peut se révéler destructrice sur un corps mal préparé par des absorptions de vitesses allant jusqu’à 120 km/heures. A trop vouloir en montrer, ou à mettre en valeur l’entrainement et les athlètes, le réalisateur sombre dans une sorte stylisation qui rend presque les séances d’entrainement ridicule à l’image du skieur Biélorusse qui, accompagné de ses camarades mettent en scène non pas un entrainement mais des démonstrations de positions athlétiques, certes impressionnantes mais quelque peu hors sujet.
Le tout mélangé dans un montage hystérique et le spectateur se retrouve sur le banc de touche en moins de quinze minutes et il faut un effort digne de ces champions pour, pouvoir tenir la distance qui nous sépare de la fin du documentaire qui se révèle du coup plus ennuyeux qu’autre chose et mérite sa place dans un salle de sport sous la marque du sponsor.
En conclusion, malgré des images magnifiques et soignées de la pise de Kitzbühel et des athlètes au travail, la narration très peu soignée et un montage hystérique nous font perdre pied dans un documentaire qui pouvait révéler de bonnes surprises. Pour mieux comprendre et pénétrer l’état d’esprit d’athlètes en pleines préparations, mieux voir la série : « Cirque du soleil sans filet » !