Rarement un groupe aura eu une chance de capturer un instant suprême après une période de découverte, de nouveaux départs et d’accomplissements. Le 14 Mars 2009, devant 30 000 personnes à Manille en Philippines, « Journey » eut cette opportunité.
Pendant 145 minutes de concert, le groupe égrène l’ensemble de ses plus grands titres dont le très mythique « Don’t Stop Believin » reprit dans la comédie musicale « Rock Forever ».
Rarement le retour sur le devant de la scène rock internationale ne fut aussi remarquablement réussit que celle-ci. Car il faut bien le dire, les musiciens envoient du lourd pendant toute la prestation, mettant en avant leur technicité particulière. Et le tout nouveau chanteur du groupe Arnel Pineda, ne semble pas bouder son plaisir que de se retrouver sur cette grande scène, enchaînant les morceaux comme s’il avait été à l’origine de la formation de ce groupe phare des années 80.
Et le résultat est autant à la hauteur de l’attente des fans que de la surprise des néophytes, avec des envolées musicales particulièrement énergiques, des morceaux incroyablement bien posés qui révèlent une véritable maîtrise technique et musicale de la part des musiciens qui laissent transparaître à chaque fois, toute la concentration dont ils savent faire preuve durant des prestations scéniques, mais surtout un plaisir évident à se retrouver sur scène dans cette nouvelle composition du groupe. Arnel Pineda fait résonner la puissance technique de sa voix à chaque envolée rock du groupe. Le fait d’être à domicile, donne à ce chanteur Philippin toute l’énergie nécessaire à la puissance du groupe. Avec une intro portée par la guitare de Neal Schon, le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe est bien décidé à marquer les esprits à nouveaux
D’ailleurs la captation a cela d’intéressant qu’elle met en valeur la technicité des musiciens en ayant recours de manière régulière aux gros plans des instruments et des musiciens en train de jouer. On peut ainsi profiter pleinement de la maîtrise des positions de mains sur la guitare de Schon, ou sur la basse de Ross Valory, l’effet gros plan est un peu plus discutable sur les synthés de Jonathan Cain, ou sur la batterie de Deen Castronovo, mais, certainement destiné à un public de musiciens, décidés à en découdre avec la musique du groupe, la réalisation permet de mieux s’imprégner du jeu des musiciens.
En conclusion, la captation de ce concert de 2009 est un véritable bonheur pour les amateurs de rock et pour les musiciens de tous bords, tant la technicité et le partages de ces musiciens est visible à l’écran. On en prend autant plein les yeux que plein les oreilles par une dynamique résolument efficace et une émotion évidente.