Baby driver

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
29/11/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tim Bevan, Eric Fellner et Nira Park
Scénaristes
Edgar Wright
Compositeur
Steven Price
Editeur
Edition
Edition spéciale
DureeFilm
113
Support
Critique de Emmanuel Galais
Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby a un truc pour être le meilleur dans sa partie : il roule au rythme de sa propre playlist. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, Baby cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu.

Alors qu’il venait d’être lessivé par une expérience difficile sur le tournage de « Ant-Man », qu’il quitta par la suite, le réalisateur Edgar Wright, qui avait déjà mis en images les différentes élucubrations du duo Simon Pegg Nick Frost, s’est lancé à corps perdu dans l’écriture et la réalisation d’un de ses projets les plus anciens, celui d’une bande de braqueurs dont le chauffeur vivrait au rythme de la musique, qu’il écoute en permanence dans ses oreilles. Petit à petit cette simple phrase, va commencer à devenir un film dont il ressent et dont il imagine chaque plan, chaque position de caméra et surtout chaque étape de narration qu’il cale sur une bande-son qu'il écoute au moment de l’écriture.

Et autant le dire « Baby Driver » est LA véritable surprise de 2017. À la fois par le succès qu’il rencontra dans les salles, qui montre à quel point la vision de ce réalisateur, encore méconnu du grand public malgré une filmographie déjà bien remplie, a touché les spectateurs en mélangeant un style qui pouvait faire penser à un nouveau "Fast and Furious", mais à qui il donne ses lettres de noblesse. Et puis critique, car le film est une véritable bonne idée à la fois sur le papier, et à l'écran tant le film fourmille de bonnes idées. Évidemment on peut penser à du Baz Luhrmann dans la période "Roméo et Juliette" et "Moulin-Rouge", dans cette espèce de folie qui se dégage des scènes de braquage ou des scènes de fusillade. Mais le réalisateur parvient à insuffler dans sa mise en scène une signature personnelle, qui montre à quel point la musique a inspiré son écriture et sa réalisation. D’ailleurs il suffit de voir l’introduction de ce film qui, de parole de l’équipe, n’était pas forcément très apprécié du studio, mais qui donne tout de suite le ton du film en créant une espèce de de folie surprenante qui permet aux spectateurs tout de suite d’être imprégné par l’atmosphère du film. S’ensuivent après une succession de plans calés à la virgule près, y compris lors des fusillades dans le bruit des armes automatiques qui résonnent au rythme du tempo.

Alors bien sûr, le scénario ne va pas chercher midi à 14 heures, il ne concourt pas non plus pour l’Oscar de la tragédie ou du drame personnel, mais il a l’intelligence de suivre une ligne simple et pourtant compliquée dans laquelle se mélange à la fois l’histoire de ce héros au don particulier : la conduite et les braquages de ses coéquipiers. Mais surtout qui évolue dans un univers qui n’est pas le sien, et qui pour des raisons de santé s’enferme, un peu comme de l’autisme, dans la musique qu’il écoute, et laisse sa vie évoluer dans ce sens. De ce fait, Baby va alors confronter ces deux mondes : Le  sien, sa musique et la jeune fille dont il tombe amoureux, et celui dans lequel on l’oblige à rester, celui des braquages, de la violence, et de la folie. Ces deux mondes ne sont pas forcément incompatibles, mais forcément à un moment donné il doit y avoir un point de rupture. Et sans chercher à faire dans le renversant, le scénario, que le réalisateur a signé lui-même, s’évertue à tisser une intrigue cohérente et solide qui puisse donner à son film une véritable perspective.

Côté distribution évidemment le jeu est de grande qualité à commencer par Ansel Elgort (Nos étoiles contraires) qui interprète le rôle de Baby, et qui fait d’ores et déjà penser à tous ces grands artistes multicartes comme Hugh Jackman ou encore Ryan Goslin. Face à lui deux acteurs déjà bien installés dans le métier : Kevin Spacey (House of Cards) et Jamie Fox (Ray). Les deux stars signent des compositions forcément impeccables, le premier tout en retenue (comme il sait si bien faire depuis qu’il interprète son personnage dans "House of cards") et l’autre une folie violente qui lui colle à la perfection. 

En conclusion, « Baby Driver » est à n’en pas douter la surprise de l’année, notamment parce que le film ne se limite pas à présenter l’histoire d’un jeune homme dont le don principal est de savoir conduire son véhicule comme personne, mais c’est surtout d’avoir créé un film en ayant d’abord pensé à sa bande-son, et en calquant sa mise en scène sur le tempo de chacun des morceaux inclus dans le film. Le film est une véritable bouffée d’originalité et se regarde avec grand plaisir
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
« Baby Driver » bénéficient d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance qui aussi parfois entre le film de gangsters assez classiques ancrés dans la technologie, et un côté un peu rétro lorsque le héros est en pleine romance. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment est inexistant ce qui permet de profiter agréablement du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film a été conçu autour des morceaux qu’il inclut, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop déséquilibré les dialogues ainsi que les effets sonores qui sont souvent calés sur la musique. Le résultat est saisissant même si on peut noter parfois un certain déséquilibre dans les dialogues notamment lorsque la bande-son est à l’honneur et qu’elle doit rythmer la scène.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Outre les commentaires audio du réalisateur et son directeur de la photographie, qui reviennent avec force détails sur la conception de "Baby Driver" et notamment sur le fait de préparer le film dans ses moindres détails pour que la musique et la mise en scène soit intimement liées.

La section bonus nous propose un premier making of appelé "L'Envers du Décor" qui revient sur la genèse et bien sûr sur l'importance de la musique dans la mise en scène.

Ensuite "Les Auditions et les répétitions", dans lesquelles on découvre un Ansel Elgort particulièrement inspiré par le rôle de Baby et qui se révèle particulièrement convaincant. C'est aussi dans cette section, que l'on comprend à quel point le travail de répétition est important dans une telle entreprise.

Le Clip de Mint-Royale "Blue Song"

Les scènes coupées ou en version longue.

Une Galerie complète de Storyboard et surtout une version animée d'une scène.

Dans cette version Steelbook, on peut découvrir sur le deuxième Blu-ray un documentaire de près d'une heure et demi sur les dessous de ce film. c'est particulièrement passionnant, d'autant que l'on évite presque la surenchère de superlatifs.