Duel au Soleil

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Duel in The Sun
Genre
Pays
USA
Date de sortie
21/03/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
David O. Selznick
Scénaristes
David O. Selznick, Ben Hecht et Oliver H.P. Garrett
Compositeur
Dimitri Tiomkin
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
138
Support
Critique de Emmanuel Galais
Scott Chavez est condamné à la pendaison pour avoir assassiné sa femme, Indienne, qui multipliait les aventures extra-conjugales. Avant de mourir, il confie sa fille, Pearl, à une ancienne amie, Laura Belle McCanles, installée dans un ranch texan avec son mari, Jackson, sénateur infirme, et ses deux fils, Jesse et Lewt. Pearl est fort mal accueillie par le père, mais plaît immédiatement aux deux frères. Jesse, un gentleman, garde ses sentiments pour lui alors que son cadet Lewt, un voyou sans scrupules, cherche aussitôt à séduire la jeune fille. Pearl, qui a promis à son père de devenir une jeune fille honorable, résistera autant qu'elle peut avant de céder à Lewt...

Il y a des films qui marquent une génération, d’autres qui les traversent par un scénario solide, une mise en scène redoutable d’efficacité et de maîtrise et une composition juste et touchante. « Duel au Soleil » est évidemment de ceux-là ! Un western à la conception chaotique de 1946, qui toucha le public par une histoire sombre, dans laquelle une femme métisse (moitié Texane moitié Indienne) tente de trouver sa place dans une société qui ne lui laisse pas beaucoup de possibilité. Tiré d’un roman de Niven Busch, ce western, aussi surprenant que conventionnel, se révèle, à notre époque où les abus en tous genres fait aux femmes prennent un sens bien particulier, incroyablement féministe. Tourné à une époque où Hollywood ne voit en ses actrices que des atouts de charme, King Vidor (Le Magicien d'Oz) et David O. Selznick (Le Troisième Homme) vont signer, peut-être la première œuvre féministe, dans laquelle la femme brimée et humiliée va trouver la force de la vengeance autant que celle du pardon. Fort d’un scénario qui mêle les thèmes de la violence faites aux femmes, de l’arrivée du chemin de fer qui signe la fin des grands propriétaires terriens et, également de l’intégration de minorités, « Duel au soleil » se révèle une œuvre forte et particulièrement bien écrite.

Et notamment parce que King Vidor signe une mise en scène âpre et sans concession qui plonge le spectateur dans une histoire faussement romantique, dans laquelle l’héroïne subit les avances violentes d’un des deux frères du ranch mais se sent pourtant attirée par cette violence, subissant le syndrome de la victime qui se sent attirée par son bourreau. Jamais un western n’est apparu si oppressant et inquiétant, les stéréotypes autour de ces cow-boys légendaires se détruisent à mesure que le film avance. Si Jesse apparait plus tendre, plus respectueux, son frère Lew symbolise un cow-boy violent, frondeur et quelque peu pervers, qui n’hésite pas à humilier Pearl et à lui imposer un rapport charnel. Puissante, froide et intense, la mise en scène de King Vidor se veut minimaliste et pourtant Incroyablement inventive pour pouvoir donner à son film un aspect autant conventionnel que plus sombre et plus décalé.

Alors bien sûr, « Duel au Soleil », c’est avant tout, un casting jouât de malchance au départ qui va très rapidement se révéler payant. D’abord prévu pour John Wayne, le rôle fut finalement confié à Grégory Peck (Les Canons de Navaronne). Le premier étant pris sur un autre tournage, Peck y apporta une fougue autant qu’une force de composition qui viennent donner à son personnage le paradoxe du bourreau in soupçonnable que tout le monde vénère sans imaginer un seul instant la violence de ses actes. Face à lui Jennifer Jones (La Tour Infernale) parvient avec beaucoup de justesse et de précision à exister, et à imposer un jeu d’une force et d’une sensualité renversante. 

En conclusion « Duel au Soleil » est un film marquant pour plusieurs générations d’amateurs de Western, qui brille par une mise en scène rigoureuse et fine et par une distribution redoutable de justesse. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le réalisateur a choisi une image lumineuse qui donne à son film un aspect classique mettant en opposition le regard sage et immobile d’un rocher imaginaire et les décors d’un western où tout est propre en apparence mais beaucoup moins en profondeur. Les couleurs sont un peu délavés mais sa restauration a pu nettoyer le master de toutes ses impuretés. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support se met totalement au service du film et lui redonne ainsi une nouvelle jeunesse. Les contrastes sont parfaitement dosés pour un donner une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle, en VO uniquement d’une grande précision et permet de mettre en valeur les dialogues et les effets sonores du film. La musique de Dimitri Tiomkin (Le Plus Grand Cirque du Monde) puissante et sensuelle vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le temps des Folies : La Fabrique de Duel au Soleil
Le livre « Le temps des Folies : La fabrique de Duel au Soleil » de Pierre Berthomieux vient plonger les amateurs au cœur de la création de ce film d’abord en analysant le roman et les différents éléments qui le composent, puis en racontant l’ensemble des étapes de conception du film, les apports toujours présente de Selznick, la recherche du casting idéal et surtout comment aborder les thèmes de l’histoire bien peu appréciés en 1946 et faire de « Duel au Soleil » un vrai Western.

« Jennifer Jones et David O. Selznick racontés par Daniel Selznick » le fils du producteur. C’est passionnant de plonger dans l’histoire surprenante de cette passion que vouait le producteur pour l’actrice qu’il porta à bout de bras.  

« Gregory Peck, le Rebel de Duel Au Soleil », revient sur ce personnage hors norme, qui créa un rôle à a mesure et dont le privé pouvait éventuellement se retrouver à l’écran.