I feel good

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
05/03/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Benoit Delépine, Marc Dujardin, Gustave Kervern et Charles-Edouard Renault
Scénaristes
Benoit Delépin et Gustave Kervern
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
113
Support
Critique de Emmanuel Galais
Monique dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques, un bon à rien qui n’a qu’une obsession : trouver l’idée qui le rendra riche. Plus que des retrouvailles familiales, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent.

Le duo Delépine/Kervern à qui l'on doit des pépites telles que « Mammuth » avec Gérard Depardieu ou "Saint Amour" avec Benoit Poelvoorde, a toujours su filmer la nature humaine dans ce qu'elle a de plus touchante, de plus captivante, cette force invisible qui lie les hommes entre eux. Dans « Mammuth », Gérard Depardieu partait à la recherche de son passé comme un voyage vers la mémoire alors que la vie passe un nouveau cap. Dans « Saint Amour » C'est la filiation qui est au cœur de l'intrigue, les relations complexes entre un fils et son père entre révoltes et amours. Avec, « I Feel Good », le duo continue son exploration de la nature humaine et notamment des relations frères/sœurs er cette vue faite d'ambition ou d'abnégation.

Seulement cette fois ci le duo se perd un peu dans son discours, entre humanité affichée et amour pour les âmes cabossées, Delépine et Kervern nous entraînent au cœur de la compagnie des Emmaüs fondée par l'abbé Pierre en 1954. Les deux réalisateurs ont planté leurs caméras dans le village Emmaüs près de Pau et s'en servent pour mieux mettre en lumière, à la fois le décalage saisissant dans lequel vit Jacques, persuadé d'être né pour être riche, mais qui vit de menus larcins et sa sœur Monique, responsable d'un centre Emmaüs près de Pau. Si le scénario ne masque pas son envie se mettre en lumière ces âmes cabossées par la vie, il tente avec assez peu de panache de rendre un peu léger et drôle leur histoire. Et du coup laisse le public un peu trop sur le bord de la route oscillant entre tendresse évidente et frustration de ne pas rire autant que la bande annonce le laissait présager. Même le choix de faire de Jacques, finalement un petit escroc maladroit mais manipulateur ne convainc pas totalement dans un environnement qui aurait peut-être préfèré un décalage plus marqué entre deux mondes.

Côté mise en scène, tout de même, les deux réalisateurs parviennent avec subtilité à rendre beau ce qui ne semble pas l'être, à l'instar des ambitions de ce que dit leur personnage principal : « Je veux rendre beaux les gens pas beaux ». Le duo rend magnifique de tendresse, de dévotion, d'abnégation même parfois ces personnages abîmés par la vie, par les galères, ces âmes errantes qui trouvent un refuge et une nouvelle espérance de vie meilleure dans la compagnie des Emmaüs. Sans effets de caméras renversant, avec simplicité et maîtrise le duo nous plonge et nous fait découvrir une compagnie qui réfute le jugement et propose un nouveau départ à celui qui passe la porte. On retrouve, comme dans leurs films précédents, cette simplicité un peu rétro, ce goût pour le rural, pour le décalé par rapport à notre société Ultra connectée. Sans jamais se défaire de leur style reconnaissable et remarquable, le duo offre une nouvelle fois un film simple sur la complexité humaine.

Alors qu'il aurait pu se rêver star internationale, Jean Dujardin (The Artist) remet à chaque son trône en question et choisit des sujets pas toujours assurés du succès mais qui lui permettent chaque fois de se renouveler d'aller plus loin. Ici, même si l'on peut reprocher à l'acteur de réutiliser les mimiques qui l'ont rendu célèbres, force est de constater qu'il n'est jamais aussi bon dans un rôle faussement abordable, à la complexité évidente. Face à lui la magnifique et tellement attendrissante Yolande Moreau (Saint Amour), actrice du peuple, des simples gens qui capte toute la lumière dés qu’elle apparaît. L’actrice est magnifique et nous l’aimons pour toute la tendresse qu’elle dégage et pour la précision de son jeu.

En conclusion, « I Feel Good » est un nouveau voyage dans la simplicité du duo Benoit Delépine et Gustave Kervern. Si Le scénario se perd un peu dans un discours qui ne semble plus avoir où donner de la tête, le duo d’acteurs principaux : Jean Dujardin et Yolande Moreau ainsi que toute la distribution font de cette œuvre une nouvelle ode à la simplicité, à ces gens cabossés dont on ne parle jamais, même dans les manifestations jaunies par un symbole qui se délave en oubliant les oubliés.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Simple dans sa narration mais pas dans sa photographie. Les couleurs mêmes austères sont magnifiques et les contrastes sont parfaitement dosés pour lui donner une profondeur tout en douceur et en puissance. L’ensemble répond à une intrigue qui pousse le spectateur à sa propre réflexion et l’ensemble bénéficie d’une mise en lumière toute en nuances. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 5.1. Un choix évident qui permet de réellement plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup on se laisse aller et petit à petit on se laisse emporter par les aventures de ces personnages entre ambitions démesurées et obscures et simplicité, abnégation et mémoire.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté Bonus, un documentaire sur les compagnons d’Emmaüs et notamment sur ce village des compagnons près de Pau. On y voit tous ces bénévoles ou salariés qui ont décidé de poser leurs valises et leurs traumas dans un lieu qui ne juge, ni ne condamne mais demande de suivre des règles de communauté qui portent à la dignité.