Après une pause pendant les années 80, les Rolling Stones effectuent un grand retour sur scène en 1989 avec le ‘’Steel Wheels Tour’’, leur plus longue tournée à l’époque. C’est aussi leur dernière avec le bassiste fondateur Bill Wyman. ‘’Steel Wheels Live’’ a été filmé en décembre, sur les dernières dates des 60 concerts donnés dans les stades d’Amérique du Nord. Les ventes de billets explosèrent bien sûr, mais surtout, la conception de la scène et de l'éclairage du ‘’Steel Wheels Tour’’ allait donner le ton aux tournées géantes telles que nous les connaissons aujourd'hui. La participation spéciale d’Axl Rose, d’Izzy Stradlin, d’Eric Clapton et de John Lee Hooker sur cette date à Atlantic City en font un document encore plus extraordinaire sur le retour du groupe sur les routes.
Tournée gigantesque, avec des Stades archi combles, qui faisait écho à l’album : « Steel Wheels », « Steel Wheels Live » prend tout son sens avec ce concert donné à Atlantic City, en compagnie de stars de l’époque. Si le groupe montre sa capacité à entrainer les foules dans des stades où ils se produisent à guichets fermés, les Stones se font plaisir, en invitant des Guests comme Izzy Stradlin, Axel Rose du groupe Gun’s and Roses, mais également Eric Clapton et, ce qui est encore plus original, l’artiste que le groupe vénère : John Lee Hooker.
Et la particularité de ce concert de 1989, c’est de voir un groupe, en plein retour, dégager une énergie toujours aussi communicative, avec l’une des playlists les plus longues du groupe. Comme d’habitude le concert s’ouvre sur « Start me up », mais propose d’abord les titres du nouvel album, avant de se lancer dans de nouvelle version live des grands standards du groupe tels que « You can’t always get what you want ». C’est aussi un concert marquant puisqu’il sera le symbole de la dernière collaboration avec le bassiste Bill Wyman qui quittera le groupe 4 ans plus tard. C’est avant tout l’occasion de retrouver le groupe, après des années incertaines, et des désaccords entre les membres du groupe notamment Keith Richards et Mick Jagger. Et comme pour souligner ces retrouvailles, le groupe démarre avec un « Start me Up ».
Et le groupe est au top de sa forme, les membres du groupe à l’instar de Mick Jagger ou de Keith Richards de faire le show à grands coups de riffs endiablés ou de gesticulations reconnaissables entre mille. Ce qui surprend d’ailleurs dès le départ c’est l’énergie qui se dégage instinctivement du groupe qui sans perdre une minute se lance dans un délire de rock comme seuls les Rolling Stones savent le faire. A un rythme effréné, le groupe égrène ses morceaux mythiques et nouveaux.
La magie des Stones fonctionne à merveille. On se laisse porter, on en prend plein les oreilles, et l’aspect gargantuesque de la scène et de son décor deviendront la référence en matière de spectacle dans les stades que les Stones ne cesseront de parcourir dans les décennies suivantes. Il a surtout l’avantage de permettre de retrouver ce qui fait la légende du groupe de Mick Jagger et Keith Richards : Une présence hors norme, une magie communicative et surtout une musique qui se laisse porter par la magie des doigts de Richards, et de Bill Wyman, par la force des percussions de Charlie Watts et la voix perforante de Mick Jagger.
En conclusion, « Steel Wheels Live » est une occasion saisissante pour les fans comme pour les néophytes de (re)découvrir le groupe dans l’un de ses plus grands moments de gloire. Un instant de pure énergie et de magie tel que seuls les Stones savent encore le faire. Un concert grandiose où les Stones font preuve d’une qualité scénique débordante et se payent le luxe d’inviter l’artiste qui leur donna envie de faire de la musique : John Lee Hooker.