Lorsqu'un jeune soldat, fraîchement rentré de la guerre, est pris dans une affaire de drogue, il est recruté par les autorités pour s'infiltrer dans une prison notoirement dangereuse afin de découvrir ce qui se passe réellement.
Alors là, cela va être difficile de dire du bien, de ce film ! D’abord parce que le genre est une sorte de fourre-tout, testostéroné, gonflé de vide et de rien d’autres. Et c’est un fait que le nouveau film écrit et réalisé par Dallas Jackson, obscure réalisateur de série B d’action dont la popularité ne semble pas dépasser les frontières des Etats-Unis. Comme si rien d’autres n’était possible, le réalisateur écrit d’abord un scénario qui plonge un soldat, (On notera au passage le terme de « Jeune », pour un acteur de 44 ans, au physique imposant !) dans l’enfer de l’univers carcéral dans lequel, il doit trouver des preuves dans une affaire de gang dans l’un des prisons les plus dangereuses du pays (Une simple prison n’aurait pas suffi, évidemment !). Du coup tout y passe, aucun cliché n’est mis de côté, le soldat va devoir affronter des caïds, des fascistes, des gardiens violents et j’en passe et des meilleurs, à commencer par le chef des gardiens qui tient un discours martial, comme on en a tellement vu partout.
Pourtant, s’il y a bien une chose que l’on ne peut reprocher au metteur en scène c’est la dynamique de ses scènes d’actions. Ça donne des coups avec une violence redoutable, les prisonniers semblent tous shootés à la testostérone et passés maitres dans la pratique des arts martiaux. Seulement, le réalisateur a oublié le principal, a commencer par la direction d’acteur ! Les acteurs sont ici en roue libre, à commencer par Tyrese Gibson, dont la filmographie regorge de films du genre : « Fast And Furious » et « Transformers », dans lesquels, l’acteur joue des points, impose sa stature et son regard de dur. Ici, de la même manière que tout le reste de la distribution, Tyrese Gibson, lance des regards de feux, se tord les lèvres pour avoir l’air encore plus méchant, et parle front contre front avec les autres. Au bout de 15 minutes de film c’est déjà l’overdose. Seul Terence Howard (Empire) semble n’avoir pas besoin de grimacer pour montrer qu’il est méchant. Sans toutefois sortir de sa zone de confort.
Pour finir, je dirais, qu’avec un scénario insipide, qui ressert tous les poussifs du genre et ne cherche même pas à donner un peu de profondeur (Même le coup de la petite fille malade est à pleurer de banalité !). Une mise en scène qui s’illustre dans les scènes de bagarre, mais laisse de côté la direction d’acteurs, autant dire que « The System » est un film bas de plafond, qui touche les abymes de la création artistique et n’intéressera que les amateurs de films d’action sans grand intérêt. Seulement, même là, les amateurs n’y trouveront pas leur compte tant le film est mauvais !