Mon Crime

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
12/07/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Eric et Nicolas Altmayer
Scénaristes
François Ozon
Compositeur
Philippe Rombi
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
103
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…


Un film de François Ozon c’est toujours une sorte d’évènement pour les fans. Et même si le film ne répond pas toujours à la demande, il recèle toujours des petites pépites d’écriture ou de mise en scène. Et après quatre films plutôt sombres : « Grace à Dieu » (2019), « Eté 85 » (2020), « Tout s’est bien passé » (2021) et « Peter Von Kant » (2022), le réalisateur revient à la comédie, avec un projet plus léger, mais qui garde l’essence même d’un film de Ozon. De la même manière que son précédent était une adaptation d’une pièce de Fassbinder, ce « Mon crime » est une adaptation d’une pièce de théâtre de Georges Berr et Louis Verneuil qui fut l’un des plus grands succès de l’année 1934.


Et le réalisateur y trouve là l’occasion de reprendre des thèmes qui lui sont chers comme Les rapports de pouvoir, d’emprise dans les relations Hommes/Femmes. Comme il l’avait fait avec « Potiche » en 2010, François Ozon utilise une époque pour nous parler de la nôtre. Et ici, les femmes sont soumises au pouvoir des hommes, mais les cartes sont soudainement rabattues lorsque le meurtre est commis et que la désignée coupable semble maitresse d’un jeu de bluff qu’elle tiendra jusqu’à la fin du film. François Ozon, maitrise sa mise en scène et exerce une sorte de parallèle malin entre théâtre et justice, car nous le savons, une cour de justice c’est un théâtre où la verve des avocats est déterminante pour le destin de leur clientèle, mais le réalisateur s’amuse aussi à mettre en parallèle cette société des années 30 avec la nôtre et d’interroger si les choses ont changé ?


Retrouvant le principe de la « Screwball Comédy », un principe de théâtre avec des répliques à la « Mitraillettes » et des situations cocasses et burlesques où les personnages inventent des astuces pour se tirer de situations dramatiques. Ici, un meurtre, une fausse coupable et une quantité de possibilités. Le réalisateur soigne sa photographie, maitrise le jeu des comédiens et laisse exploser leur talent. Le film est d’une fraicheur folle et ne tarde pas à provoquer des fous rires en cascades. Jamais avare d’idées qui vont mettre ses comédiens à contre-sens de ce pourquoi ils sont réputés, le metteur en scène va pousser ses acteurs dans les moindres recoins de la comédie et forcer le trait de théâtrale pour ne jamais plonger le spectateur dans un film trop classique et garder cette atmosphère si particulière.


Et puisque nous parlions des comédiens, François Ozon a décidé d’opposer deux inconnues à des stars confirmées Nadia Tereszkiewicz, qui n’est pourtant pas une débutante puisque nous l’avons vu dans « Les Amandiers » de Valéria Bruni-Tedschi en 2022, ou encore dans la série « Dix Pour Cent », et Rebecca Marder, saisissante dans « Les Goûts et les couleurs » de Michel Leclerc en 2022 ou encore « Simone » d’Olivier Dahan également en 2022. Les deux comédiennes se retrouvent à porter sur leurs épaules un film dans lequel elles font face à : Isabelle Huppert (La Pianiste), Fabrice Luchini (Un Homme Pressé), Dany Boon (Joyeux Noel), André Dussolier (Le Torrent) et d’autres comédiens de la nouvelle génération : Félix Lefebvre (Eté 85) et Edouard Sulpice (Des Hommes). Avec une telle disparité, le réalisateur pousse les anciens à contre balancer avec la nouvelle génération, bien décidée à ne pas se laisser prendre en faute. Les acteurs sont merveilleux de drôlerie (Motion spéciale pour Isabelle Huppert, incroyable de folie pendant tout le film), et les deux comédiennes principales sont impressionnantes de précision et justesse dans des rôles faussement difficiles et nous embarquent dans cette histoire rocambolesque.


François Ozon signe avec « Mon crime », son retour à la comédie et cela lui va si bien. Le réalisateur signe une mise en scène précise et inventive, qui n’est pas sans rappeler « Potiche » en 2010 et « 8 Femmes » en 2002. Avec un casting inspiré et qui sort également de sa zone de confort, il nous entraine dans une comédie qui fait du bien alors que le sujet de base est un meurtre. En nous faisant rire, il parvient à aborder des thèmes tellement actuels comme : La relation de pouvoir entre Hommes et Femmes. Un film à voir absolument.

A voir notre chronique vidéo lors de la sortie du film en salles

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances pour mieux imprégner le spectateur et impacter les personnages dans leur environnement. Pour mettre en valeur le travail de l’équipe technique dans la reproduction d’un Paris des Années 30, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité et le film se regarde avec beaucoup de plaisir.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  Lorsque la mise en scène se lance dans des scènes un peu plus bruyantes ou nécessitant un environnement plus soigné, le transfert se révèle efficace. La répartition est minutieuse et installe le spectateur au cœur de l’intrigue.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of passionnant comme on aime les voir plus souvent, sans commentaires, sans interviews, et avec un minimum de filtre. Nous voyons les équipes au travail, la technique d’abord sous toutes ses formes, puis le tournage en lui-même, avec les agacements du réalisateurs, les doutes des comédiens, leurs erreurs et leurs réussites. Enfin un making of passionnant et vivant, qui sort des schémas habituels avec de la bienfaisance dégoulinante.


Un Entretien avec l’équipe du film qui revient plus en détail sur l’esthétique et sur les inspirations qui ont amené au film.


Les essais costumes et Lumières qui viennent montrer à quel point la technique est importante dans la réalisation d’un film. Il est bon, de temps en temps que nous ayons des réalisateurs comme François Ozon, qui sachent les mettre en valeur.


Puis des essais d’affiches, des scènes coupées et un bêtisier