Ray Dolezal, shérif-adjoint, enquête sur la mort mystérieuse d'un homme dont le corps a été retrouvé au milieu du désert du Nouveau-Mexique. L'inconnu, vêtu d'un costume de ville, tenait dans sa main une arme de service pressée contre sa tempe et dans l'autre un attaché-case renfermant 500.000 dollars.
Si Roger Donaldson a su s’illustrer dans des films policiers, des comédies ou encore des films d’horreur, il également su réaliser des films plus oubliables comme ce « Sables Mortels » (« White Sand » en VO) qui suit une intrigue dans laquelle un sheriff-adjoint se retrouve piégé dans une sombre affaire, dans laquelle le FBI a un rôle sombre à jouer. Tout tourne notamment autour d’un terrain renfermant un gisement de schiste, se présentant comme une sorte de Sable Blanc (d’Où le titre en VO).
Mais voilà, le scénario est un peu fainéant et n’amène pas grand-chose de bien intéressant à se mettre sous la dent si ce n’est, un personnage féminin plus en relief, plus clairvoyant que les autres, en un mot plus malin. Pour le reste tout est convenu et sans grand intérêt. Les personnages masculins répondent tous à des critères bien ancrés, comme l’adjoint du sheriff intègre et déterminé, le malfrat qui roule des épaules et suce des cure-dents et les agents du FBI ou policiers avec de grosses lunettes noires et des moustaches. Rien de nouveau et rien ne nous est épargné, les relations entre le héros et la femme fatale, les agents du FBI qui ne sont pas si clairs que cela et ainsi de suite pendant plus d’une heure et demie.
Et si la mise en scène nous réserve de belles surprises comme la scène d’ouverture qui semble marquer un manque du pays avec ces grands espaces, ces lignes qui longent un grand canyon et où rien ne semble attendre cette voiture de police qui file à grande allure, soulevant de la poussière, comme un avion laisse ses traces dans le ciel. Mais, une fois passé ces grands moments, le film se perd dans une mise en scène qui manque de dynamisme et lorgne sur bien d’autres succès du moment, mais n’arrive jamais à totalement choisir son camp.
Et ce n’est pas la prestation de Mickey Rourke (Angel Heart), qui joue le méchant du film. L’acteur qui semble déjà sur la pente glissante qui va l’entrainer vers une longue traversée du désert. L’acteur en fait des caisses pour donner un volume à son personnage, mais finit par le rendre comme une caricature de lui-même. Plus proche du ridicule que de la réussite, sa prestation participe activement au désintérêt du spectateur pour ce film. Face à lui Willem Defoe (Mississipi Burning) et Mary Elizabeth Mastrantonio (Robin des Bois Prince des Voleurs) tentent d’apporter un peu plus de profondeur à leurs personnages, mais ont bien du mal à exister face à l’embarrassant partenaire. D’ailleurs nos pourrions dire la même chose de la prestation de Samuel L. Jackson (Pulp Fiction) qui ne cesse, lui aussi, de pousser les clichés pour rendre son personnage plus ambigu, mais rate complètement le coche.