La Corde

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/11/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alfred Hitchcock et Sidney Bernstein
Scénaristes
Arthur Laurents, Ben Hecht et Patrick Hamilton
Compositeur
David Buttolph
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
83
Support
Critique de Emmanuel Galais

Deux étudiants en suppriment un troisième, pour la seule beauté du geste. Défi suprême, le meurtre précède de peu une soirée où ils reçoivent les parents de la victime et leur ancien professeur.


« La Corde » est un film particulier dans la carrière du maitre du suspens : Alfred Hitchcock (Les Oiseaux). D’abord c’est un huis-clos, dans lequel el réalisateur fait doucement monter la pression avec une précision d’orfèvres, qui montre tout le talent du réalisateur. Mais c’est surtout un film, basé sur un scénario écrit par Arthur Laurents (Anastasia), Ben Hecht (Le Plus Grand Cirque du monde) et Patrick Hamilton (Hantise), ce dernier étant l’auteur de la pièce dont est tiré le film. Une pièce qui fut inspirée par un fait divers datant de 1924. Mais surtout « La Corde », c’est un film dans lequel Hitchcock va s’amuser avec deux choses bien précises : Créer l’illusion d’un seul plan séquence (En fait il y en a 11, et le réalisateur va utiliser plusieurs subterfuges pour créer l’illusion de ce plan unique), et il va également parler frontalement d’Homosexualité, sans pour autant se faire avoir par la censure très puritaine en vigueur en 1948 (Cela n’empêchera pas le film d’être interdit dans certains états justement à cause de cela).


Hitchcock va magnifier sa mise en scène dans « La Corde », même si dans ses entretiens avec François Truffaut quelques années plus tard, il dira que cela n’était pas très utile, en créant l’illusion d’un plan séquence unique. Pendant longtemps, le film eut cette réputation, mais en se confiant au réalisateur français des « 400 coups », que Hitchcock donnera la réponse : Il usa de plusieurs stratagèmes, comme un personnage qui passe au premier plan, une porte qui s’ouvre, etc… Un ensemble de supercheries qui seront également utilisés par de nombreux réalisateurs par la suite et particulièrement Sam Mendès dans « 1917 » en 2019. Mais « La Corde », dont l’impossibilité d’un plan unique est surtout due au matériel, notamment aux bobines, qui ne permettaient pas de filmer plus de 10 minutes en continu. Il n’en demeure pas moins que « La Corde » contient seulement 11 plans alors qu’il en faut normalement pour un film classique entre 400 et 600. Et le maitre de pourtant maitriser à la perfection sa mise en scène en créant une tension palpable qui monte chaque fois d’un cran, dans une unité de lieu, de temps et d’action. 


Du côté scénaristique, la pièce dont est tirée le film est beaucoup plus explicite, mais les scénaristes et le réalisateur vont, toutefois, contourner la censure, en ce qui concerne les personnages des trois étudiants dont on comprend très rapidement qu’il s’agit d’un triangle amoureux tragique qui verra deux d’entre eux tuer le troisième, puis faire des plans sur leur avenir futur commun. Les « deux amants », l’un plus fragile que l’autre, vont alors tenter de cacher leur méfait en recevant des invités, et en leur offrant des collations dont le buffet est disposé sur la malle où se trouve le corps du malheureux. Il ne sera jamais fait ouvertement allusion à leur sexualité, mais les dialogues sont intelligemment écrits pour le spectateur n’ait aucun doute. 


Le jeu des acteurs, que ce soit, James Stewart, qui signe là, sa première collaboration avec le réalisateur, avant des œuvres majeures comme « Fenêtre sur cour » (1954), « L’Homme qui en savait trop » (1956) ou encore « Sueurs Froides » (1958), John Dall (Spartacus) et Farley Granger (L’Inconnu du Nord Express) livrent des prestations puissantes dans lesquelles nous voyons la tension monter à mesure que le premier commence à comprendre que l’absence de David, l’auteur de l’invitation manque à l’appel. Stewart est grandiose et tout en froideur alors que John Dall excelle dans sa performance de tueur qui n’éprouve aucun remords ni aucune espèce de pitié pour celui qui est sans vie dans el coffre. Farley Granger quant à lui, devient le pivot de cette tension qui ne cesse de monter tant il ne parvient pas à masquer son angoisse. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.33:1
La mise en scène d’Hitchcock est puissante et tout en précision. Le travail de la photo est capital pour cela, car le réalisateur soigne le détail pour offrir une œuvre déroutante et maitrisée, afin que le spectateur puisse croire à ce plan unique. Le 4K fait des merveilles et offre des noirs puissants et des couleurs parfaitement tenues qui offre une nouvelle vie au film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 2.0, en VOST. Un choix évident qui permet de réellement plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Le film gagne en précision et évite les craquements pour mieux mettre en valeur chaque élément sonore du film d’Hitchcock.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« La Corde dénouée » est un making of, qui est plus un documentaire dans lequel ceux qui ont participé au film reviennent sur ses secrets et la manière dont le réalisateur et son équipe ont su contourner les obstacles.


Puis des photos du tournage.