M3GAN est un miracle technologique, une cyber poupée dont l’intelligence artificielle est programmée pour être la compagne idéale des enfants et la plus sûre alliée des parents. Conçue par Gemma, la brillante roboticienne d’une entreprise de jouets, M3GAN peut écouter, observer et apprendre tout en étant à la fois l’amie et le professeur, la camarade de jeu et la protectrice de l’enfant à qui elle est liée. Quand Gemma devient tout à coup responsable de sa nièce de 8 ans, Cady, dont les parents sont soudainement décédés, elle n’est absolument pas prête à assumer son rôle. Débordée et sous pression au travail, elle décide de lier le prototype M3GAN encore en développement à la petite fille, dans une tentative désespérée de résoudre ses problèmes sur ces deux fronts. Une décision qui va entraîner d’épouvantables conséquences.
Nous avons, tout d’abord, eu, « Chucky » dans les années 80, une espèce de poupée d’ont l’apparence ne donnait pas foncièrement envie d’être achetée mais qui finissait toujours dans les bras de quelqu’un qui allait vite le regretter, puisque ladite poupée était possédée par un esprit malfaisant. En 2014, après les succès de « Conjuring : Les Dossier Warren » en 2013, qu’il a lui-même réalisé, James Wan, au travers de sa société « Atomic Monster » qu’il a créé grâce au succès de « Saw » en 2004, décide, lui-aussi, de nous présenter une poupée terrifiante, ce sera « Annabelle » de John R. Léonetti (I Wish) en 2014, elle aussi possédée par un esprit maléfique. Pendant ce temps, un autre producteur trace son petit bonhomme de chemin : Jason Blum. Lui aussi a connu le succès à partir de 2007, avec une recette imparable : Un sujet, un petit budget et un réalisateur ou une réalisatrice, obligé de faire preuve d’imagination. Ce sera d’abord « Paranormal Activity » en 2007, puis une somme incroyable de films d’horreur qui trouveront leurs publics et donneront un nouveau à des réalisateurs un peu en mal de succès comme M. Night Shyamalan qui reviendra avec « The Visit » en 2015.Il était donc logique que les deux producteurs travaillent ensemble, et cette fois-ci c’est pour nous présenter un autre style de poupée : « M3gan ».
Celle-ci n’est pas possédée, mais il y a tout de même un certain bug dans la matrice, car cette poupée d’un autre genre, a la particularité de s’associer à l’enfant à qui elle est offerte et d’évoluer en fonction de la personnalité et des besoins de la petite fille. Mais voilà, la petite Cady, à qui Gemma, sa tante, la conceptrice de « M3gan », vient de lui offrir ce prototype pour l’aider à faire son deuil de la mort de ses parents, ne parvient pas à retrouver sa vie de petite fille et à s’intégrer. « M3gan » va alors mal comprendre les signes et se lancer comme projet de protéger sa petite propriétaire en éliminant tout ceux qui lui font du mal ou se comportent mal avec elle. C’est ce que l’on appelle, du coup, un véritable problème. D’autant que la poupée doit être la nouvelle révolution de la société pour laquelle travaille Gemma. Du coup c’est un peu mal parti.
Et c’est à un réalisateur Néo-Zélandais, Gerard Johnstone (Housebound) que le duo a confié la direction de cette histoire dont James Wan a eu l’idée. Alors autant dire, que, pour le coup, « M3gan » fait son petit effet, notamment parce qu’elle ressemble à un mix entre Serena Van Der Woodsen et Blaire Waldorf, avec un aspect plus robotisé et surtout un regard qui fait tout aussi peur que les autres. Alors que « M3gan » n’est pas possédée par un esprit mais que son processeur aurait un peu tendance à se prendre pour « Terminator » à l’âge de 12 ans. Le réalisateur soigne ses effets, et nous rendrait presque un hommage à « L’Exorciste » (1973) de William Friedkin, dans une scène qui restera dans les mémoires où la poupée poursuit un sale gosse dans une forêt. Jamais en manque d’inspiration, le réalisateur s’amuse à torturer ses personnages avec un certain sadisme et cela nous amuse beaucoup, même si parfois l’ensemble manque de cohérence.
La faute à un scénario qui semble parfois manquer d’imagination et enfile les scènes clichés et obligatoire de ce type de film. Ce n’est pas forcément une plaie pour regarder le film, mais cela manque quand même un peu de corps et l’on aurait voulu un plus de surprise, notamment, dans la peinture des personnages, dont on sent dès la première apparition que leur mort est programmée. Le film se regarde toutefois avec un certain plaisir, pour les amateurs de ce type de film, évidemment, et le contrat est bien sûr remplie, malgré tout !