Gran Turismo retrace l'incroyable histoire vraie d'une équipe d'outsiders : un gamer issu de la classe ouvrière, un ex-pilote de course raté et un cadre idéaliste de l’industrie du sport automobile. Ensemble, ils risquent tout et s'attaquent au sport le plus élitiste au monde. Inspirant, palpitant et bourré d’action, le film GRAN TURISMO prouve que rien n'est impossible quand on est déterminé à prendre tous les risques.
Bon nous n’allons pas nous voiler la face, mais l’adaptation de jeux vidéo en long métrage n’est pas forcément une bonne idée et encore moins une bonne nouvelle. Pourtant, depuis quelques années, la tendance semble s’inverser et les studios semblent avoir trouver un angle d’attaque pour amener les fans des jeux dans les salles et en sortir un grand sourire aux lèvres. Ce fut le cas pour « Angry Birds » en 2016, ou plus dernièrement avec « Super Mario le Film » qui explosa les compteurs cette année. Dans un autre registre c’est un autre jeu vidéo qui fit parler de lui : « This is Us » avec une adaptation en série sur Prime Vidéo qui mit toutes les critiques d’accord. Ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Et Puis, au détour du mois d’Aout, a déboulé à pleine vitesse une nouvelle aventure, celle de « Gran Turismo », un jeu vidéo créé par Kazunori Yamaushi en 1997. La recette semble être d’aller le plus possible dans la scénarisation du jeu vidéo, de ne pas chercher à trop l’intellectualisé. Les longs métrages d’animations ont eu le bon goût de prolonger le délire du jeu. Pour la série, les auteurs sont restés sur cette trame sombre et inquiétante que les joueurs retrouvent durant leurs parties, même si certains épisodes déroutèrent la série fait l’unanimité.
Avec « Gran Turismo », la recette est la même, mais avec une variante toutefois, puisque cette fois-ci le défi était double : Rendre toutes les sensations aux joueurs que lorsqu’ils se trouvent devant leur console, et raconter une histoire en partant d’un jeu de simulation de conduite de voitures de courses. Il faut d’abord savoir que le jeu avait la particularité d’être créé pour donner, avec le plus de précision possible, l’impression aux joueurs de conduire un véhicule de course. Et qu’un jour le constructeur Nissan a décidé de créer un coup marketing en proposant aux meilleurs joueurs de « Gran Turismo » de participer à un concours qui leur ouvrirait les portes d’une académie qui leur permettrait de devenir de véritables pilotes de courses. C’est là que le scénario signé du réalisateur Neil Blomkamp et de ses co-scénaristes Zach Baylin (Creed III) et Jason Hall (Les Experts Miami) prend ses racines. Car de cette aventure est née celle de Jann Mandeborough, un pilote de course qui, adolescent, passait son temps à jouer à « Gran Turismo » ; au point de se retrouver, alors qu’il n’y croyait plus ; au volant d’une voiture de course sur les plus grands circuits du monde et notamment le mythique des 24 Heures du Mans.
Et le résultat alors ? Réaliser un film de courses automobiles est un exercice compliqué et beaucoup s’y sont cassé les dents. Mais Neil Blomkamp n’est pas un réalisateur qui se laisse impressionner par ce genre de projet. Et même si la comparaison sera évidente avec « Le Mans 66 » de James Mangold sorti en 2019, par exemple, le réalisateur porte son film, utilise toutes les technologies possibles, une voiture témoin, sans parler des modèles GT de toutes marques, et des drones FPV qui amène cette sensation immersive incroyable qui sort de ce film, dont la mise en scène oscille entre long métrage cinématographique et immersion grandeur nature dans un jeu vidéo. Et c’est une véritable réussite, le réalisateur fait monter la pression puis la maintient et sait utiliser toutes ces technologies pour coller u plus près du jeu vidéo. Que ce soit dans des rajouts de symboles liés au jeu, ou dans des mouvements de caméras qui donnent le vertige et amène réellement cette impression d’être au cœur de la course. Une véritable surprise et un véritable plaisir tant pour les yeux que pour les oreilles, d’autant que, si le scénario ne peut éviter certains clichés, il a le mérite de ne pas trop appuyer les traits de la grande aventure genre « American Way Of Life ».