Coffret Jeanne Moreau cinéaste

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
05/12/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Jeanne Moreau, Tarak Ben Ammar, Philippe Dussart et Claire Duval
Scénaristes
Jeanne Moreau et Henriette Jelinek
Compositeur
Astor Piazzolla, Philippe Sarde et Roland Romanelli
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
255
Support
Critique de Emmanuel Galais

Célèbre comédienne, sur la scène comme à l’écran, naturellement douée pour une riche gamme d’expressions artistiques dont la chanson, Jeanne Moreau a profondément marqué de sa grâce et de son talent le paysage culturel contemporain. Mais sait-on que l’actrice la plus libre du cinéma français a aussi écrit et réalisé trois films entre 1976 et 1983 ? Restaurés à l’initiative de la Fondation Jeanne Moreau, ses deux longs-métrages de fiction, Lumière et L’Adolescente, ainsi que son moyen-métrage documentaire Lillian Gish sont à découvrir pour la première fois en Coffret 2 Blu-ray™ !


Les 3 films :

 
Blu-ray 1 : « Lumière » (1976) : Quatre amies comédiennes, Sarah, Laura, Julienne et Caroline, évoquent leur parcours sentimental et professionnel. Elles vivent intensément et font tour à tour face à différentes préoccupations, en tant que femmes et en tant qu’actrices. Leur solide complicité s’incarne dans la figure centrale de Sarah, la plus âgée et la plus célèbre d’entre elles... 


Blu-ray 2 : « L’Adolescente » (1979) : 14 juillet 1939. Marie vient d’avoir 12 ans et, comme chaque année, elle s’apprête à partir pour les grandes vacances chez sa grand-mère paternelle, dans le centre de la France. Elle retrouve alors avec bonheur sa mamie adorée et les enfants du village. Mais Marie fait aussi la connaissance du nouveau médecin de campagne et se met à éprouver un sentiment jusque-là inconnu. La jeune fille quitte progressivement l’enfance, alors que plane bientôt l’ombre de la guerre...


Blu-ray 3 : « Lillian Gish » (1983) : Dans ce portrait-hommage, Jeanne Moreau part à la rencontre de Lillian Gish. La vedette du cinéma muet américain revient sur sa carrière depuis ses débuts en 1913, et évoque les conditions de tournage lorsqu’elle était enfant, le premier blockbuster hollywoodien Naissance d’une nation de D.W. Griffith et sa passion pour le septième art, guidée par une curiosité insatiable...


Plus connue pour son immense talent de comédienne, Jeanne Moreau (Jules et Jim) réalisa également quelques films, dont on sent déjà toutes les profondeurs d’un combat qui lui tenait à cœur : Celui de la représentativité des femmes au cinéma et de leur liberté. Car, que ce soit dans « Lumière » où la cinéaste suit l es discussions de quatre amies comédiennes qui parlent de leurs vies sentimentales et professionnelles et où les hommes n’ont par forcément la bonne place, comme si Jeanne Moreau avait voulu inverser les rôles, ou encore dans « L’Adolescente » qui suit le parcours de Marie, une adolescente qui découvre son corps et l’amour, dans une France, juste avant-guerre, avec ses codes et ses fonctionnements, mais également dans le moyen métrage « Lillian Gish » où la réalisatrice va à la rencontre d’une grande actrice du cinéma Muet, qui a beaucoup travaillé avec D.W. Griffiths, le réalisateur controversé qui signa « Birth of a Nation », premier long métrage de l’histoire du Cinéma et premier Blockbuster de l’époque, au consonnances ségrégationnistes, plus ou moins,  assumées.


Le cinéma de jeanne Moreau, s’il ne brille pas forcément par une certaine audace, chercherait plutôt à laisser s’exprimer le talent des acteurs et surtout des actrices. Car la réalisatrice aime diriger ses acteurs et le montre avec un certaine aisance, car, même si dans « Lumière » et son générique qui agresse la rétine, nous pouvons reprocher une diction très (Trop !) théâtrale, dans « L’Adolescente », les incertitudes laissent vite place, malgré quelques maladresses, à une œuvre pleine de poésie, de nostalgie et de souvenirs d’une France, un peu insouciante, malgré la guerre qui se rapproche, inlassablement. Mais une France qui laisse parfois le vernis de carte postale craquer, notamment, en ce qui concerne, la jeune fille qui a eut un bébé avec un jeune homme du village et que l’on montre du doigt en traitant l’enfant de bâtard. La réalisatrice plonge dans un cinéma mélancolique et met en scène les femmes et pointe du doigt la société patriarcale.


C’est ce qu’elle fera encore dans « Lillian Gish », ou à travers le récite de la carrière de Madame Lillian, grande actrice de muet qui a travaillé avec Griffith et avec Mary Pickford, également, Elle montre comme le cinéma traitait ls actrices et comment certains hommes ont fait preuve d’indélicatesse et quelle force il fallut à ces actrices devenues stars pour résister à cette perfidie installée. Mais c’est aussi l’occasion pour Jeanne Moreau d’exposer son amour du cinéma et ce goût pour ceux qui ont participé à le créer et à lui donner des titres de noblesses.


Ce coffret est l’occasion de découvrir une nouvelle facette de l’actrice qui nous a quitté en 2017, mais dont la voix, la présence et les magnétismes, ont marqué le cinéma français.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
Le travail de restauration est absolument remarquable, les films semblent presque sortir tout juste des studios, exception faites de certaines scènes dans lesquelles le grain n’a pu totalement disparaitre, sans pour autant dénaturer l’un des trois films. Les films sont débarrassés de leurs défauts et nous donnent à découvrir ou redécouvrir ainsi une œuvre touchante, percutante et visionnaire, d’autant que les environnements y gagnent, la plupart du temps en nuances. Chacun des films bénéficient d’une restauration de grande qualité, qui permet aux vidéastes de toucher au mieux le travail de Jeanne Moreau.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, et se révèle parfois assez décevante, notamment parce qu’il reste un certain décalage entre l’image et le son, du moins sur « Lumière ». Pour le reste, le travail de transfert de remasterisation est à la hauteur mais manquent d’ambition, ce qui peut tout de même gâcher le plaisir.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Chaque film contient son bonus :


« Lumière » : 


« Pour Le cinéma : Tournage de « Lumière ». Devant la caméra de Pierre Mignot, en 1975, Jeanne Moreau parle de son désir de mise en scène tandis que ses actrices se confient sur ses méthodes de travail.


« L’Adolescente » :


« Petite Histoire de Nos Stars : Jeanne Moreau » Réalisé par Jérome Laperrousaz, en 1978, Il s’agit d’un reportage sur le tournage de « L’Adolescente » avec Jeanne Moreau, Simone Signoret et le chef-opérateur Pierre Gautard.

« Ciné Regards : Il y a Jeanne ». Sur le plateau de « L’Adolescente », la cinéaste revient sur le choix des acteurs et du lieu de tournage.

« Salle des Fêtes : Cinéma ». En plein montage de son 2e film, Jeanne Moreau évoque sa double casquette d’actrice et de réalisatrice et son lien avec les comédiens.


« Lillian Gish » :


« Vive Le Cinéma ! : Jeanne Moreau et Orson Welles » : Au cours d’un dîner, les deux amis Jeanne Moreau et Orson Welles se retrouvent et se racontent des souvenirs d’enfance et de cinéma.

« Entretien avec Clint Eastwood ». Interview cannoise réalisée par Jeanne Moreau du réalisateur, producteur et acteur américain Clint Eastwood, alors président du jury du Festival de Cannes 1994.