Après les aventures de Jango et Boba Fett, un nouveau héros émerge dans l'univers Star Wars. L'intrigue, située entre la chute de l'Empire et l'émergence du Premier Ordre, suit les voyages d'un chasseur de primes solitaire dans les contrées les plus éloignées de la Galaxie, loin de l’autorité de la Nouvelle République.
Depuis le lancement de sa plateforme Disney + en Novembre 2019, et la fin de la dernière Trilogie, avec un ressenti mitigé chez les fans et les critiques, le studio a bien du mal à capitaliser sur la licence phare de Lucasfilm. Et, de la même manière que pour Marvel, le passage en série est laborieux. Et pas un seul département n’est épargné, ne serait-ce que parce que le studio veut faire beaucoup trop de fans service, et oublie une carte maitresse qui avait réussit à Georges Lucas, même avec les laborieux épisodes 1, 2 et 3 : La rareté qui créé l’évènement. Du coup, toutes les forces ont été mobilisées pour venir donner un nouvel éclat, et c’est, notamment, Jon Favreau qui fut approché pour créer une première série dérivée de « Star Wars » : « The Mandalorian ». Le réalisateur qui avait brillé avec sa nouvelle interprétation, faussement live, du « Roi Lion » (2019) ou du « Livre de la Jungle » (2016) a repris, donc, les rennes de la licence et s’est replongé plusieurs décennies en arrière, pour planter le décor de la série après « Le Retour du Jedi (Episode 6) ».
Et tout y est pour nous embarquer ! L’univers, les vaisseaux qui font sales et abimés, les droïdes, les Jawas, les dialectes et surtout un scénario qui va réserver ses surprises, à commencer par la plus grandes d’entre elle, l’introduction de Grogu, longtemps appelé « The Child » ou Bébé Yoda. Favreau et son équipe joue clairement la carte de la nostalgie, mais surtout profitent de l’occasion pour créer une nouvelle histoire diamétralement éloignée de la course aux Jedi, de la Force et toutes ces choses qui ont fait la mythologie des « Star Wars », mais aussi leur perte, car les réalisateurs les réalisateurs, hormis Gareth Edwards, n’ont pas su capitaliser sur la possibilité d’étendre l’univers « Star wars » et de s’éloigner une bonne fois pour toute des trilogies précédentes. Ici Favreau, créé sa propre mythologie, celle des « Mandalorian », une confrérie qui répond à ses codes et à ses propres croyances.
Et le tour de force est là ! Car comme pour « Rogue One », « The Mandalorian » peut parfaitement se raccrocher à la trilogie historique et vivre son histoire pleinement sans rarement flancher. Alors tout n’est pas tout rose dans cette série, notamment un ou deux épisodes qui sentent trop l’esprit Disney avec ses codes trop sucrés et mielleux à vomir. Mais heureusement la série se reprend et ce qui servait à introduire des personnages va vite être oublié pour se recentrer sur ce personnage solitaire qui va se lier d’amitié et décidé de protéger cet enfant de 50 ans dont la puissance semble beaucoup intéresser les sbires cachés de l’Empire. Tout est efficace dans « The Mandalorian », les batailles spatiales ou terrestres, les dialogues qui ne souffrent pas, en général, de la mièvrerie Disney et servent à construire ce nouveau mythe qui pourrait être la pierre angulaire d’un renouveau de la licence, si les décideurs de la firme de Burbank arrêt de vouloir produire à tout va sans prendre le temps de la création.
En conclusion, alors que Bob Iger, le grand patron de la « Walt Disney Compagnie », annonce stopper les ventes de produits vidéos physiques en Australie, la sortie en 4k dans notre partie du monde d’un fleuron de la plateforme Disney + est une excellente nouvelle, d’autant que « The Mandalorian » en valait réellement la peine. Cette série est enfin celle qui nous réconcilie avec les errances du studio en ce qui concerne l’univers « Star Wars ». Parfaitement pensée, Jon Favreau a réussi sur tous les tableaux, en retournant aux sources de la licence et s’en éloignant pour mieux être en phase. Et même le département marketing a dû se frotter les doigts avec le succès que rencontra : « Grogu », que l’on voit partout maintenant.