Pitch
En 2065, l’armée américaine lutte pour la survie de l’Humanité contre une intelligence artificielle avancée qui a lancé une ogive nucléaire sur Los Angeles dix ans auparavant. Cette IA, conçue pour servir et protéger, trouve refuge dans la Nouvelle Asie, où des robots intelligents appelés « simulants » cohabitent avec les humains.
Pour contrer cette menace, l’armée américaine déploie l’USS Nomad, une station spatiale de frappes de précision. Cependant, le Créateur, architecte de l’IA, travaille sur une arme capable de détruire le Nomad, mettant ainsi en péril l’Humanité.
Joshua, ancien agent des forces spéciales, est recruté pour traquer et éliminer le Créateur et son arme secrète. Cependant, sa mission prend une tournure inattendue lorsqu’il rencontre une fillette androïde de six ans nommée Alphie. Cette rencontre remet en question ses convictions.
Critique
Bon, il faut être honnête. L’originalité de « the creator » n’est clairement pas dans le scénario qui n’est pas sans rappeler un paquet d’autres films américains. Grande nouveauté est constituée d’une dose de « Intelligence Artificielle » qui remplace les grands classiques tels que « les machines » (Terminator, entre autres) ou du « Maître Contrôle Principal » (Tron). Mais le grand axe classique reste bien le gars envoyé sur une mission pour se rendre compte qu’il ne travaille pas pour le bon camp.
Malgré cela, « The creator » réserve quelques bonnes surprises qui épicer ce fil conducteur bien trop classique. Le premier est constitué par les liens bien plus complexes qu’on pourrait le croire entre les différents personnages. Ensuite, il y a un peu plus de profondeur dans les personnages que dans les autres films. Le film utilise sa durée autant pour développer les protagonistes que pour détailler les scènes d’action.
L’énorme surprise est la réalisation. On sent dès les premières images que le film n’est pas fait comme un autre. On retrouve même lors de certaines séquences une ambiance digne du « Blade Runner » (classique). Il faut préciser que contrairement à de nombreux films tournés en studio sur fond vert, « The Creator » a été essentiellement tourné hors des studios, sur le terrain. Les effets spéciaux ont été ajoutés en postproduction par ILM (la société de Lucas). C’est énorme, car, dans le making of inclus en bonus, on voit que le tournage est réalisé avec une équipe restreinte et un équipement très léger. On retrouve ainsi une agilité dans la réalisation et un rendu impressionnants. On est dans l’action, dans l’histoire. On a même le grain d’un film argentique, des aberrations chromatiques, des flous, etc. On retrouve toute la saveur d’un film des années 90 !
Un petit mot sur la bande son qui alterne compositions originales, musique classique, mais aussi des titres électro ou pop.
Verdict
Malgré une histoire éculée, « The Creator » surprise et captive par sa réalisation qui tranche avec les 20 dernières années de films SF tournés essentiellement en studio.
Les effets spéciaux et le son ont été oscarisés.