Pour célébrer leur 40ème anniversaire, les Rolling Stones se lancèrent en 2002 et 2003 dans une grande tournée mondiale intitulée « Licks World Tour », se produisant dans des arènes et stades gigantesques. Mais ils donnèrent aussi une poignée de concerts intimes, comme ce lundi 4 novembre 2002 à Los Angeles au Wiltern Theatre, un chef d’œuvre Art Deco des années 30. Dans l’intimité de cette petite salle bondée, ils offrent alors aux fans leurs grands classiques mais aussi de nombreuses raretés, notamment « Stray Cat Blues », « No Expectations » ou une reprise enflammée de « Everybody Needs Somebody To Love » avec le légendaire Solomon Burke qui avait assuré la première partie ce soir-là.
Lors d’une tournée gigantesque, avec des Stades archi combles, entre 2002 et 2003, pour célébrer leurs 40 années de carrière, le groupe avait encore marqué les esprits par une mise en scène grandiose et une énergie dont on ne savait toujours pas d’où elle leur venait, encore maintenant qu’ils viennent de sortir un nouvel album. Un dernier opus, qui cela dit en passant fait oublier les deux derniers, quelques peu décevants et offre des morceaux de bravoure renversants. Mais revenons à nos moutons et notamment à cette tournée des stades entre 2002 et 2003. Les Stones firent une halte pour des concerts plus intimes, dans des salles mythiques, comme cette incroyable Théâtre Art déco des années 30 situé à Los Angeles. Une pause magique dans une tournée grandiose, comme seuls Les Stones savent encore le faire.
Et la particularité de ce concert de novembre 2002, si ce n’est le lieu mythique en lui-même, c’est cette communion qui va unir les Stones et leur public. Nous le savons maintenant, les Stones savent électriser les stades mais ils ne sont jamais meilleurs que lorsqu’ils sont dans des salles plus petites, où la proximité avec le public provoque une énergie que les stades ne peuvent pas contenir. Mais cette fois, ce qui va changer la donne, outre les classiques que le groupe va enchainer, ce sont évidemment ces raretés qu’ils vont offrir au public. Et ça commence quasiment dés le début du concert, après une ouverture sur « Jumpin’ Jack Flash » et trois morceaux moins standards, le groupe va alors jouer « No Expectations », un morceau issue de l’album « Beggars Banket » de 1968. Un morceau que le groupe n’a quasiment jamais joué, et qui apparut pour la première fois sur le single « Street Fighting Man ». Puis arrive « Stray Cat Blues », un autre morceau de l’album « Beggars Banket ». Deux morceaux que les Stones n’ont que très rarement joué sur scène. Puis le groupe va enchainer des morceaux moins populaires et va ensuite faire monter sur scène, celui qui avait fait la première partie du concert : Solomon Burke. Le monstre sacré du Rhythm & Blues, qui va se lancer avec les Stones dans une reprise hallucinante du standards « Everybody Needs Somebody to Love », un titre bien connu des fans du film « The Blues Brothers », mais dont on a oublié qu’il fut écrit par Burke lui-même en 1964.
Et le groupe est au top de sa forme, les membres du groupe à l’instar de Mick Jagger ou de Keith Richards peuvent encore donner de grandes leçons aux jeunes groupes. Ce qui surprend d’ailleurs dès le départ c’est l’énergie qui se dégage instinctivement du groupe qui, sans perdre une minute se lance dans un délire de rock comme seuls les Rolling Stones savent le faire. A un rythme effréné, le groupe égrène ses morceaux et embarque le public jusqu’au standards qui viendront achever ces presque 2 heures de concerts.
La magie des Stones fonctionne à merveille. On se laisse porter, on en prend plein les oreilles, et que l’on soit devant son écran ou dans la salle, la magie des Stones opère toujours. Cette réédition a surtout l’avantage de permettre de retrouver ce qui fait la légende du groupe de Mick Jagger et Keith Richards : Une présence hors norme, une magie communicative et surtout une musique qui se laisse porter par la magie des doigts de Richards, par la force des percussions de Charlie Watts et la voix perforante de Mick Jagger.
En conclusion, « The Rolling Stones Live at The Wiltern » est une occasion saisissante pour les fans comme pour les néophytes de (re)découvrir le groupe dans l’un de ses plus grands moments de gloire. Un instant de pure énergie et de magie tel que seul les Stones savent encore le faire.