Jeune fille de 17 ans à l’esprit vif, Asha vit à Rosas, un royaume fantastique où tous les souhaits peuvent littéralement s’exaucer. Dans un moment de désespoir, elle adresse un vœu sincère et puissant aux étoiles auquel va répondre une force cosmique : une petite boule d’énergie infinie prénommée Star. Ensemble, Star et Asha vont affronter le plus redoutable des ennemis, le Roi Magnifico et prouver que le souhait d’une personne déterminée, allié à la magie des étoiles, peut réellement produire des miracles...
Depuis « La Reine des Neiges », les long -métrage d’animations classiques Disney, se ressemblent et ne se démarquent plus des autres. Avec « Wish : Asha et la Bonne Etoile » nous sommes typiquement dans ce constat-là, car hormis « Coco » en 2017 et « Encanto » en 2021, le studio propose les mêmes histoires, dans des environnements différents mais avec les mêmes ficelles. Ici, nous retrouvons un royaume imaginaire où le roi protège les vœux des gens mais semble ne pas être celui qu’il est, et Asha une jeune fille de 17 ans va faire un vœu et une bonne étoile va lui répondre. Si l’hommage aux grands classiques est évident, c’est l’ensemble qui l’est un peu moins. Car le film ne démarre jamais réellement et les chansons ressemblent à s’y méprendre à celles de « La Reine des Neiges » et de « Vaïana ». Que sont donc devenus les chansons entrainantes et inventives du « Roi Lion », de « La Belle et la bête », d’« Aladdin » ou encore des « Frères des Ours » ou de « Tarzan » ? Où est passée l’énergie qui se dégageait des grands moments de Disney ? Pourquoi doit on subir des personnages hystériques ou catatoniques.
Bob Iger, le grand patron de Disney, le disait lui-même, Disney traverse une grande crise identitaire, son dernier film d'animation, en est le plus bel exemple, il se regarde sans grand intérêt, on ne vibre jamais pour aucun des personnages principaux, peut-être éventuellement en Valentino, la chèvre (Beaucoup plus drôle en Français, car doublé par un Gérard Darmon, particulièrement inspiré), mais sinon, rien. L’intrigue y est molle, tiens sur une seule page et pourrait être un condensé de tellement de long métrage Disney que cela en devient très vite lassant. Difficile d’adhérer à cette histoire de roi qui capte les vœux des habitants, leur promet bonheur et prospérité, mais se révèle un redoutable sorcier, le plus grand qui trouve en cette jeune fille de 17 ans un ennemi hors pair. Le scénario enfile les perles du déjà vu et peut même paraître une sorte de mix, de plein de long métrage d’animation de Disney. On peut citer comme cela : « Pinocchio » (1940), un peu de « Cendrillon » (1950), « La Belle au bois dormant » (1959) et puis bien sûr et surtout : « La Princesse et la Grenouille » (2009).
Il n’y a que l’animation qui vient , un peu relever le niveau avec ce nouveau système, CG/2D, appelé « Meander » que les artistes de Disney avaient déjà utilisé sur des courts métrages « Paperman » (2012) de John Kahrs et « Le festin » (2014) de Patrick Osborne, tous les deux oscarisés et visible depuis 2022 sur la plateforme Disney +, qui consiste à compiler le meilleur du dessin à la main et des innovations numériques. Cela est particulièrement visible lorsqu’Asha est dans la forêt et qu’elle fait son rêve. Une scène qui rappelle les premières œuvres du studio. Mais c’est également toute la qualité de l’animation qui saute aux yeux notamment dans les textures des vêtements comme la magnifique cape en dentelle du roi lorsqu’il remonte les escaliers dans une des scènes.
Voilà, donc, pour conclure, « Wish : Asha et la Bonne Etoile » est une déception parce que le scénario manque cruellement d’innovation et que les chansons qui viennent illustrer le film semblent des copiées collées de celles de « La Reine des Neiges » et de « Vaïana ». Le studio semble avoir perdu toute sa superbe et surtout sa capacité de nous surprendre et de nous embarquer avec des musiques entrainantes et novatrices, comme cela fut le cas sous l’ère Katzenberg avec des œuvres comme « La Petite Sirène », « Aladdin », ou encore « La Belle et la Bête » et surtout « Le Roi Lion ». Ici,la mise en scène est parfois hystérique et semble presque sous Cocaïne, tant les personnages sont hyper excités. Difficile de céder au charme de ce Long métrage d’animation, sans saveur.