Marie, une étudiante de vingt ans, révise ses examens dans la ferme isolée des parents de sa meilleure amie. En l'espace d'une nuit, un tueur, qui ignore son existence, assassine à tour de rôle les membres de cette famille...
En 2001, Claire Denis avait créé l’évènement en réalisant un film de genre, que l’on a rapidement appelé le « French Extremist », des films d’horreur gore et sanguinolant, qui jusque là étaient réservé aux américains et parfois au cinéma Allemand. A partir de cette date, une nouvelle génération de réalisateurs s’est engouffré dans cette ouverture pour s’adonner à une forme de réalisation très inspirée de ce cinéma des années 80, qui n’hésite plus à repousser les frontières, des gaspard Noé (Irreverssible), Pascal Laugier (Martyrs), Julien Maury et Alexandre Bustillo (A L’intérieur) ou encore Mathieu Turi (Hostile) et bien d’autres encore comme Julia Ducorneau (Grave) ou Kim Shapiron (Sheitan). Une mouvance qui ne cesse de faire des émules, mais dont le nom qui revient le plus souvent, par sa capacité à a voir ingurgité le cinéma d’horreur des années 80 et à en avoir su retranscrire le meilleure, de réalisateurs comme Stanley Kubrick (Shining), William Lustig (Maniac), Tobe Hooper (Massacre à la Tronçonneuse), Sam Raimi (Evil Dead) ou encore, bien sûr John Carpenter (Halloween, la nuit des masques), c’est Alexandre Aja, qui, après « Furia » en 1999, ca réaliser ce qui deviendra SON film de référence, cité par toutes les nouvelles générations de réalisateurs : « Haute Tension ».
Car sur un scénario qu’il a lui-même signé en collaboration avec Grégory Levasseur (La Colline à des Yeux), le réalisateur va nous plonger dans un slasher d’une rare maitrise pour un film français avec une inventivité rare. Il va mélanger ses références et nous emmener dans une histoire où une famille sera trucidée (il n’y a pas d’autres mots) par un tueur particulièrement méticuleux et qui semble prendre un réel plaisir à changer d’arme à mesure qu’il avance dans son funeste dessein. Aja, est précis, n’hésite pas à s’amuser avec le genre et à rajouter de l’hémoglobine pour appuyer ses effets. Son tueur ne surprend pas, comme Michael Myers d’« Halloween », il avance doucement, mais ne rate jamais ses cibles, comme dans « Maniac », il s’amuse à trancher les têtes et tant qu’à faire à s’amuser avec (scène d’ouverture mémorable).
Alexandre Aja, sait que dans le style du Slasher, savoir d’où vient le tueur n’est pas forcément une nécessité mais un plus, et comme le bonhomme est un amateur de Kubrick, tout n’est jamais linéaire et c’est ce qui faite de « Haute Tension », un plaisir pour les mateurs du genre et une réussite pour ceux qui, comme votre serviteur, doivent donner leur avis. Car, rare, sont les productions françaises de ce genre de film, qui ont autant compris qu’Alexandre Aja, toutes les subtilités du cinéma de genre. Il maitrise parfaitement la si fine frontière entre série B voire Z et le film d’horreur parfaitement structuré qui sait prendre des risques dans un genre où tout semble avoir été inventé.
En conclusion, cette édition Ultra HD de « Haute Tension » est une excellente pour les cinéphiles et pour les amateurs du genre qui vont pouvoir découvrir ce film dans les meilleures conditions qui soient et surtout, pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, de mieux comprendre comment le réalisateur est devenu LA référence en matière de savoir faire Français dans le cinéma d’horreur avec une mise en scène extrême, mais parfaitement maitrisée et inventive.