Bâtiment 5

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
17/04/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Toufik Ayadi et Christophe Barral
Scénaristes
Ladj Ly et Giordano Gederlini
Compositeur
Pink Noise
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais

Haby, jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l'immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5.


Est-ce qu’il est facile de rester à la hauteur d’un film, qui aura autant susciter l’engouement du public et de la critique, un passage remarqué à Cannes et dans la plupart des festivals où il fut présenté, et nommés dans un bon nombre de cérémonies prestigieuses comme les Oscars et les Golden Globes ? La réponse est forcément mitigée, d’autant que le réalisateur va, ici, opposer deux mondes qui ne cessent dans la réalité de vouloir travailler ensemble, mais ne semblent jamais trouver le bon angle de collaboration : Les associations représentant les habitants de cités et les politiques locaux. Et c’est, à la fois une qualité et un défaut, car « Bâtiment 5 », à la différence des « Misérables » ne provoque l’électrochoc que le premier avait eu la force de provoquer. Notamment parce que ce sujet du choix politique qui va, souvent, à l’inverse de ceux souhaités par les associations, notamment parce que souvent ces deux mondes, se côtoient mais ne parviennent que très rarement à se comprendre, notamment parce qu’ils sont dépendant l’un de l’autre, fut déjà souvent traité par d’autres réalisateurs tout aussi talentueux que Ladj Ly.


Mais là où le réalisateur fait la différence c’est sur l’implication de son expérience personnelle qui transpire à chaque étape du scénario qu’il a signé avec Giordano Gederlini (Tueurs). En effet, Ladj Ly s’est inspiré de plusieurs figures politiques dont une particulièrement : Claude Dilain qui fut maire de Clichy sous-bois de 1995 à 2011 et qui s’illustra par sa lutte contre le logement insalubre. Mais à mesure que le scénario évolua, il devint évident qu’il se devait d’évoluer vers d’autres direction pour garder une authenticité et un aspect presque documentaire qui puisse faire passer un certain nombre de discours, comme la place des femmes dans ce combat quotidien qui vise à lutter contre l’insalubrité ou les problèmes d’entretien des bâtiments, comme le montre si bien la scène d’ouverture avec cette famille, obligée de porter un cercueil à travers la cage d’escalier. Il y a aussi, dans le scénario l’envie de montrer cette nouvelle génération qui tente de trouver des solutions en s’impliquant dans le vie politique de la ville.


Mais voilà, à trop vouloir mettre d’informations et appuyer sur des faits, le réalisateur rend son œuvre moins lisibles et moins impliquantes que son précédent film. Car malgré toutes les qualités que le film porte et toutes ces informations qu’il véhicule, le film ne surprend pas et, surtout ne tente pas de répondre aux questions qu’il pose lui-même. Et le choix de la conclusion du film, est une erreur qui vient cannibaliser les différents discours du film et ses différentes intentions. Car, s’il a voulu montrer la colère, issue du désespoir, Ladj Ly met en scène, maladroitement, une scène violente qui fait perdre sens à son propos et l’approche de la caricature qu’il aurait fallu éviter pour rester dans cet esprit quasi documentaire, dont l’ensemble suffisait à montrer ce fossé qui existe entre les choix de politique locale et les besoins au quotidien de ces familles dans la détresse.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Bâtiment 5 » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer le travail soigné qui a été fourni pour rendre cette volonté de se situer plus proche du documentaire que de la fiction, avec des plans soignés qui installent une ambiance entre désenchantement et espoir. Le réalisateur joue constamment le contraste entre plans larges et focales serrées sur les acteurs pour mieux laisser apparaitre les bouleversements qui s’opèrent plus ou moins lentement. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant ce qui permet de profiter agréablement du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film joue énormément sur la qualité narrative des dialogues, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop les déséquilibrer. Les dialogues ainsi que la musique sont parfaitement équilibrés.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of qui montre le travail du réalisateur, la précision avec laquelle il choisit ses plans et la direction qu’il souhaite prendre.


Puis des scènes coupées.